Économie de l'Afghanistan
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L'économie de l'Afghanistan repose essentiellement sur l'agriculture. En raison de problèmes de sécurité intérieure persistants, de corruption endémique et de conflits larvés avec le Pakistan, et de son historique de conflits et d'occupations, le pays est en 2021 l'un des plus pauvres de la planète ; il est très fortement dépendant de l'aide internationale[5].
Économie de l'Afghanistan | |
Le bâtiment, principal bénéficiaire de la reconstruction économique. | |
Monnaie | afghani (AFN) 1 AFN = 100 puls |
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Année fiscale | 21 mars-20 mars |
Organisations internationales | SARC, OCE, OMC |
Statistiques | |
Produit intérieur brut (parité nominale) | 22,5 milliards $ (2018) |
Produit intérieur brut en PPA | 29,81 milliards $ (2010)[1] |
Rang pour le PIB en PPA | en volume : 110e[2] |
Croissance du PIB | 8,9 % (2010)[1] |
PIB par habitant en PPA | 610 $ (2018)[1] |
PIB par secteur | agriculture : 31 % industrie : 26 % services : 43 % (2010)[1] |
Inflation (IPC) | 13,3 % (2010)[1] |
Indice de développement humain (IDH) | 0,478 (faible ; 180e) (2021)[3] |
Population active | 15 millions (2004)[1] |
Population active par secteur | agriculture : 78,6 % industrie : 5,7 % services : 15,7 % (2008) |
Taux de chômage | 35 % (2008)[1] |
Principales industries | textile à petite échelle, savon, meubles, chaussures, engrais, tapis, gaz, charbon, cuivre[1] |
Commerce extérieur | |
Exportations | 471 millions $, hors opium (2005)[1] |
Biens exportés | opium, fruits secs, tapis, laine, coton, peaux et fourrures, pierres précieuses et semi-précieuses |
Principaux clients | Inde 21,9 %, Pakistan 20,9 %, US 14,5 %, UK 6,2 %, Danemark 5,4 %, Finlande 4,3 % (2006) |
Importations | 3,87 milliards de dollars(2005)[1] |
Biens importés | biens d’équipement, nourriture, textiles, produits pétroliers |
Principaux fournisseurs | Pakistan 38,8 %, US 12,3 %, Allemagne 7,4 %, Inde 5,2 %, Turkménistan 4 % (2006) |
Finances publiques | |
Dette publique | n.c. |
Dette extérieure | 2,7 milliards $ (2008)[1] |
Recettes publiques | 507 millions $ de revenus fiscaux propres(2006)[4] |
Dépenses publiques | n.c. |
Aide au développement | 50 % du budget central soit 850 millions $ provenant des aides internationales. Le budget externe, géré par les donateurs est de 2,1 milliards (2005-2006)[4] |
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Vaste champ de ruines en 2001, le pays sort exsangue de 22 ans de conflits que le processus de Bonn (2001-2005) tente d'enrayer. De plus en plus perméable aux investissements étrangers, il bénéficie de l'aide de la communauté internationale, distribuée par le biais de l'ARTF (Fonds de reconstruction de l'Afghanistan géré par la Banque mondiale) et du LOFTA (Fonds Fiduciaire pour la Loi et l'Ordre). Mais sa principale source de revenus tient aux retombées du partenariat stratégique voulu par les États-Unis, contributeur privilégié et artisan de l’extension à ce pays du système généralisé de préférences (SGP).
C'est ainsi que 26,8 milliards de dollars américains ont été injectés entre 2001 et 2007 dans le circuit économique[6], avec pour corollaire un pays assisté, où l'État, otage des subsides étrangers ne contrôlerait que 23 % de l'aide internationale[7]. Cette situation de dépendance n'est cependant pas nouvelle pour un pays longtemps considéré comme «l'extension économique et idéologique du Pakistan »[8].
En dépit de réserves considérables en métaux (lithium, fer, cuivre...), le pays demeure essentiellement agricole et la production de pavot reste sa principale manne financière. Selon les estimations annuelles de l'ONU, les surfaces dédiées à sa culture ont augmenté de 63 % par rapport à 2016, atteignant le record de 328 000 hectares cultivés en 2017. Le pays totalise ainsi près de 90 % de la production mondiale d'opium[9].