Élection présidentielle guatémaltèque de 2023
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L'élection présidentielle guatémaltèque de 2023 a lieu les et afin d'élire le président et le vice-président de la République du Guatemala. Le premier tour se déroule en même temps que les élections législatives, les élections de vingt députés au Parlement centraméricain et les élections municipales.
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Élection présidentielle guatémaltèque de 2023 | ||||||||||||||
(1er tour) (2d tour) |
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Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
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Inscrits | 9 361 068 | |||||||||||||
Votants au 1er tour | 5 622 430 | |||||||||||||
60,78 % 1,1 | ||||||||||||||
Votants au 2d tour | 4 210 234 | |||||||||||||
44,98 % 2,3 | ||||||||||||||
Bernardo Arévalo – Semilla Colistier : Karin Herrera | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 653 486 | |||||||||||||
15,51 % |
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Voix au 2e tour | 2 442 718 | |||||||||||||
60,91 % |
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Sandra Torres – UNE Colistier : Romeo Estuardo Guerra | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 888 924 | |||||||||||||
21,10 % |
4,3 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 1 567 664 | |||||||||||||
39,09 % |
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Manuel Conde – Vamos Colistier : Luis Antonio Suárez | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 436 918 | |||||||||||||
10,37 % |
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Armando Castillo – VIVA Colistier : Édgar Grisolia | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 397 469 | |||||||||||||
9,44 % |
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Edmond Mulet – Cabal Colistier : Máximo Santa Cruz | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 369 903 | |||||||||||||
8,78 % |
2,4 | |||||||||||||
Zury Ríos – Valor-PU Colistier : Héctor Cifuentes | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 366 574 | |||||||||||||
8,70 % |
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Manuel Villacorta – VOS Colistier : Jorge Mario García | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 236 886 | |||||||||||||
5,62 % |
0,4 | |||||||||||||
Président de la République | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Alejandro Giammattei Vamos |
Bernardo Arévalo Semilla | |||||||||||||
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Le président sortant, Alejandro Giammattei, n'est pas éligible à sa réélection, la Constitution interdisant d'effectuer un second mandat présidentiel, de manière consécutive ou non.
Le vote intervient dans le contexte d'un régime autoritaire qui entrave la tenue d'un scrutin libre et équitable. Dotée d'une classe politique réputée parmi les plus corrompues du continent, la population voit la plupart de ses candidats favoris disqualifiés dans les mois précédant le scrutin. Le Tribunal suprême électoral (TSE) et la Cour constitutionnelle sont ainsi accusés de manœuvrer au profit des élites dirigeantes et des candidats qu'elles cooptent.
Le premier tour est marqué par un fort taux de votes nuls et blancs et d’abstention, interprété comme un signe du mécontentement de l’électorat après l’invalidation de plusieurs candidatures d’opposition. Il voit arriver en tête deux candidats sociaux-démocrates aux profils opposés : Sandra Torres de l'Union nationale de l'espérance, vétérane de la politique et candidate malheureuse aux seconds tours des deux précédents scrutins, et Bernardo Arévalo du Mouvement Semilla, candidat anti-corruption et antisystème qui crée la surprise en se qualifiant au second tour.
Le , les autorités électorales suspendent les résultats du premier tour à la demande de plusieurs partis de droite, dont celui du président sortant, qui invoquent des « fraudes » à l'avantage de Bernardo Arévalo. Après huit jours d'attente, la Cour suprême de justice valide cependant les résultats, arguant qu'aucune fraude n'a été constatée. Deux jours plus tard, un tribunal pénal suspend à son tour l'enregistrement de Semilla en invoquant des soupçons d'irrégularités — une décision pourtant interdite par la loi électorale pendant une période d'élection — avant l'intervention le 13 juillet de la Cour constitutionnelle, qui permet la tenue du second tour.
Bernardo Arévalo l'emporte avec une très large avance, réunissant plus de 60 % des suffrages exprimés. Le candidat réussit ainsi une campagne surprise, portée par la promesse d'une lutte contre la corruption et d'un changement face à l'élite économique du pays. Sandra Torres refuse quant à elle de reconnaitre la victoire de son adversaire, qu'elle accuse de fraude électorale. Après plusieurs mois de tentatives d'annulation du scrutin et d'obstruction de la part de la procureure générale María Consuelo Porras, contrée par la commission électorale et la Cour constitutionnelle, l’entrée en fonction d'Arévalo intervient finalement le 15 janvier 2024.