Régence d'Alger
État ottoman autonome d'Afrique du Nord / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La Régence d'Alger Écouter[N 1] (en arabe : دولة الجزائر (Dawlat al-Jazâ’ir)[N 2],[2],[3],[4], en tamazight : ⵜⴰⵎⵓⵔⵜ ⵏ ⵍⴷⵣⴰⵢⵔ (Tamurt n Lezzayer)[5], en turc ottoman : ایالت جزاير-غرب (Eyalet Jazâ’yir-Gharb)[6],[N 3]) est une appellation historique de l'Algérie actuelle, alors État d'Afrique du Nord[7],[H 9], intégré à l'Empire ottoman tout en étant autonome[H 10], dont l'existence, de 1516 à 1830, a précédé la colonisation de l'Algérie par la France. Située entre la régence de Tunis, à partir de 1574, à l'Est, l'Empire chérifien, à partir de 1553[8], à l'ouest, et périodiquement bordée par les possessions espagnoles d'Afrique du Nord sur la côte, la Régence s'étendait à l'origine dans des limites allant de La Calle à l'Est aux Trara à l'ouest et d'Alger à Biskra[9], et s'est ensuite déployée jusqu'aux actuelles frontières orientale et occidentale de l'Algérie[H 11].
(ar) دولة الجزائر
(tr) ایالت جزاير-غرب
(ber) ⵜⴰⵎⵓⵔⵜ ⵏ ⵍⴷⵣⴰⵢⵔ
Statut |
Sultanat (1516-1519) État autonome puis vassal, intégré à l'Empire ottoman (1519-1830) Monarchie élective, investie par la Sublime Porte (jusqu'en 1710) |
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Texte fondamental | Pacte fondamental de 1748 |
Capitale | Alger |
Langue(s) |
arabe (gouvernement, diplomatie, administrations locales, religieux, littérature, science et éducation) langues berbères (véhiculaire) turc ottoman (élite, culture, diplomatie) espagnol judéo-arabe lingua franca (langue marchande)[1] |
Religion | islam (malékite (dominant), ibadisme, soufisme et hanafite), judaïsme et christianisme (minorités) |
Monnaie |
Système monétaire de la régence d'Alger Monnaies propres à la régence : sequin sultani boudjou aspre Monnaie de compte : saïme pataque chique |
(1er) 1516-1518 | Arudj Barberousse |
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(Der) 1818-1830 | Hussein Dey |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
- Algérie française
- Beyliks de la régence d'Alger (1830)
- État d'Abdelkader (indirectement, 1833)
La régence, fondée par les frères corsaires Arudj et Khayr ad-Din Barberousse, fut gouvernée par des sultans puis des beylerbeys, des pachas, des aghas et des deys. Elle était formée par trois beyliks qui se trouvaient sous l'autorité des beys : Constantine à l'est, Médéa dans le Titteri et Mazouna, puis Mascara et Oran à l'ouest, et qui étaient subdivisés en outan (cantons) avec à leur tête des caïds relevant directement du bey. Pour administrer l'intérieur du pays, la régence s’appuyait sur les tribus dites « makhzen », qui étaient chargées d’assurer l’ordre et de lever l’impôt sur les régions tributaires du pays[10]. C'est par ce système que, durant trois siècles, l'État d’Alger a étendu son autorité sur le nord et le sud l’Algérie actuelle. Cependant, la société est divisée en tribus et dominée par des confréries maraboutiques ou des djouads locaux ; plusieurs régions du pays ne reconnaissent ainsi que de manière lâche l'autorité d'Alger. Tout au long de son histoire se constituent ou perdurent de nombreuses révoltes, confédérations, fiefs tribaux ou sultanats aux marges de la régence.