Affaire Christian Ranucci
affaire criminelle française (1974-1976) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L’affaire Christian Ranucci [ʁanutʃi] est celle du procès de Christian Ranucci jugé, condamné à mort et exécuté à la prison des Baumettes, pour l'enlèvement et le meurtre, le , de Marie-Dolorès Rambla, âgée de huit ans.
Affaire Christian Ranucci | |
Fait reproché | Enlèvement de mineur de quinze ans Homicide volontaire |
---|---|
Chefs d'accusation | Enlèvement de mineur de quinze ans et meurtre |
Pays | France |
Ville | Marseille Belcodène Peypin |
Type d'arme | Couteau à cran d'arrêt Pierres |
Date | |
Nombre de victimes | 1 : Marie-Dolorès Rambla |
Jugement | |
Statut | Condamnation à mort puis exécution le |
Tribunal | Cour d'assises des Bouches-du-Rhône |
Date du jugement | |
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Christian Ranucci, né le à Avignon et mort le à Marseille, est le premier condamné à mort guillotiné sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing et l'antépénultième en France[Note 1]. Il est aussi le dernier condamné exécuté par l'exécuteur en chef André Obrecht[b 1].
En 1978, l'écrivain et journaliste Gilles Perrault publie sur l'affaire Le Pull-over rouge, ouvrage qui va donner lieu à une vive polémique sur la culpabilité du condamné, Christian Ranucci étant le dernier condamné à mort exécuté qui soit revenu sur ses aveux. Plusieurs auteurs reprendront par la suite la thèse de l'innocence de Ranucci et de l'erreur judiciaire[Note 2], tandis que d'autres chercheront au contraire à démontrer sa culpabilité en s'appuyant, notamment, sur les éléments matériels rassemblés contre lui[Note 3]. Concernant les avocats de l'intéressé, leurs positions divergeaient : alors que Paul Lombard soutenait la thèse de son innocence, André Fraticelli avait, pour sa part, souhaité plaider la culpabilité avec circonstances atténuantes, car plaider l'innocence lui semblait trop risqué (se trouvant en contradiction avec ses confrères, il n'avait donc pas plaidé) ; quant à Jean-François Le Forsonney, s'il s'est impliqué dans le mouvement en faveur de la révision du procès Ranucci, il n'a pas pour autant affirmé que son client était innocent[e 1].
Un comité de soutien est fondé en 1979 afin d'obtenir la révision du procès Ranucci. Trois demandes ont été déposées dans ce sens, mais ont fait l'objet de rejets successifs en 1979, 1987 et 1991.