Affaire Siné
affaire implicant le dessinateur Siné et le journal Charlie Hebdo / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L'affaire Siné est une polémique fondée sur une accusation d'antisémitisme à l'encontre du dessinateur et caricaturiste politique français Siné, de son vrai nom Maurice Sinet.
L'affaire débute le avec une chronique[1] de Siné parue dans l'hebdomadaire Charlie Hebdo. Le dessinateur y critique l'arrivisme de Jean Sarkozy, fils du président nouvellement élu, Nicolas Sarkozy. Il s'y moque particulièrement de la possible conversion au judaïsme de Jean Sarkozy.
Le 8 juillet 2008, lors d'une émission sur RTL, le journaliste Claude Askolovitch qualifie au micro cette chronique d'« antisémite dans un journal qui ne l'est pas », engageant ainsi la polémique. Le directeur de la publication du journal, Philippe Val, annonce alors au dessinateur son licenciement le .
De nombreux intellectuels français prennent parti dans la controverse, qui mêle plusieurs thèmes dont ceux de l'antisémitisme — et de l'accusation d'antisémitisme — mais aussi les rapports présumés de l'antisémitisme avec l'antisionisme et la critique de l'État d'Israël, et enfin la liberté d'expression, thème particulier pour l'hebdomadaire satirique qu'est Charlie Hebdo, lequel a publié peu de temps auparavant les caricatures de Mahomet du journal danois Jyllands-Posten. Quelques semaines plus tard, Siné fonde Siné Hebdo.
Pour beaucoup de ses soutiens, la situation interne de l'hebdomadaire satirique explique une bonne part de la controverse, qui donne lieu notamment à une pétition de soutien en faveur de Siné ainsi qu'à une tribune à charge rassemblant une vingtaine de signatures dans le journal Le Monde.
L'affaire donne lieu à plusieurs procès :
- Siné est poursuivi devant la 6e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Lyon par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) pour incitation à la haine raciale. Ce n'est pas le premier procès de Siné. En 1985, il avait déjà été accusé, notamment par la LICRA, d'avoir tenu des propos antisémites. Le Procureur général de chaque procès requiert la relaxe[2],[3]. Siné est finalement relaxé de l'accusation d'antisémitisme le , les juges considérant qu'il avait usé de son droit à la satire[4].
- Siné poursuit Claude Askolovitch en diffamation devant la chambre de la presse du tribunal correctionnel de Paris, plainte dont il est débouté le [5].
- Le , le tribunal de grande instance de Paris a condamné la société les Éditions Rotatives, société éditrice du journal Charlie Hebdo, à payer à Siné 40 000 euros de dommages et intérêts pour rupture abusive de leur collaboration.
- En , la cour d’appel de Paris confirme la condamnation de Charlie Hebdo et augmente le montant des dommages et intérêts à 90 000 euros[6].