Charles IV (roi d'Espagne)
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Charles IV (ou Carlos IV en espagnol), né le à Portici (Naples) et mort le à Rome, est roi d'Espagne du au . Second fils de Charles III et de Marie-Amélie de Saxe, il devient l'héritier du trône lorsque son frère aîné, Philippe-Antoine, est exclu en de la succession pour déficience mentale aggravée.
Pour les articles homonymes, voir Charles IV.
Charles IV Carlos IV | ||
Portrait du roi Charles IV. | ||
Titre | ||
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Roi d'Espagne | ||
– (19 ans, 3 mois et 5 jours) |
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Premier ministre | José Moñino y Redondo Comte d'Aranda Manuel Godoy Francisco de Saavedra y Sangronis Mariano Luis de Urquijo Pedro Cevallos Gonzalo O'Farrill y Herrera |
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Prédécesseur | Charles III | |
Successeur | Ferdinand VII | |
Prince des Asturies | ||
– (29 ans, 2 mois et 9 jours) |
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Prédécesseur | Philippe-Antoine, duc de Calabre |
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Successeur | Ferdinand, prince des Asturies |
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Biographie | ||
Dynastie | Maison de Bourbon (branche d’Espagne) | |
Nom de naissance | Carlos de Borbón y Sajonia | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Palais royal de Portici (royaume de Naples) | |
Date de décès | (à 70 ans) | |
Lieu de décès | Palais Barberini, Rome États pontificaux | |
Père | Charles III | |
Mère | Marie-Amélie de Saxe | |
Conjoint | Marie-Louise de Bourbon-Parme | |
Enfants | Charles d’Espagne Charlotte-Joachime d'Espagne Marie-Louise d’Espagne Marie-Amélie d'Espagne Charles d’Espagne Marie-Louise d'Espagne Charles d’Espagne Philippe d’Espagne Ferdinand VII Charles V Marie-Isabelle d'Espagne Marie-Thérèse d’Espagne Philippe-Marie d’Espagne François de Bourbon, duc de Cadix |
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Monarques d'Espagne | ||
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Le règne de Charles IV, qui débute en 1788, est principalement marqué par les répercussions qu’ont en Espagne la Révolution française de 1789 et ses développements ultérieurs, plus particulièrement la prise du pouvoir de Napoléon Bonaparte en 1799. La réaction initiale de la cour de Madrid, connue sous l'expression de pánico de Floridablanca, se traduit par une série de mesures répressives incluant la mise en place d’un « cordon sanitaire » à la frontière franco-espagnole afin de prévenir la « contagion » révolutionnaire, assortie ensuite d’un affrontement militaire avec le nouveau pouvoir révolutionnaire instauré après la destitution, l’incarcération et l’exécution de Louis XVI, chef de la maison capétienne de Bourbon qui règne également sur l'Espagne depuis un siècle, affrontement qui prend la forme d'une Guerre du Roussillon contre la toute jeune République française de 1793 à 1795 et qui tourne au désastre pour les forces espagnoles. En 1796, Charles IV et son tout-puissant « Premier ministre » Manuel Godoy opèrent un revirement de leur politique à l’égard de la France révolutionnaire en décidant de s’allier à elle ; ce qui provoque une première guerre contre la Grande-Bretagne (1796 – 1802), laquelle guerre débouche sur un nouveau revers pour la monarchie de Charles IV et entraîne une grave crise des finances royales, que l’on tente de résoudre par le dénommé désamortissement de Godoy, tout en tenant le « favori » à l'écart du pouvoir pendant deux ans (1798 – 1800).
Après l'éphémère paix d'Amiens de 1802 est déclenchée la seconde guerre contre la Grande-Bretagne, lors de laquelle la flotte franco-espagnole est battue à la bataille de Trafalgar par la flotte britannique commandée par l’amiral Nelson. Cette défaite est à l’origine de la crise définitive de la monarchie absolue bourbonnienne, crise qui culmine avec le complot d'El Escorial de et le soulèvement d'Aranjuez de , à la suite duquel Godoy perd définitivement le pouvoir. Charles IV se voit alors contraint d’abdiquer en faveur de son fils Ferdinand VII. Pourtant, deux mois plus tard, le père et son fils sont conduits à signer les abdications de Bayonne, par lesquelles ils cèdent à Napoléon Bonaparte leurs droits sur la Couronne d’Espagne, ce dernier les retransférant à son frère Joseph Bonaparte. Nombre d’Espagnols « patriotes » ne reconnaissent pas ces abdications et, continuant à considérer Ferdinand VII comme leur roi légitime, déclenchent en son nom la guerre d'indépendance espagnole, cependant que d’autres, dénommés de façon dépréciative les francisés (afrancesados), soutiennent l’Espagne napoléonienne et le roi frère de l'Empereur Joseph-Napoléon Ier. Ce conflit donne lieu à la première guerre civile de l’histoire espagnole contemporaine[1].