Houthis
organisation armée politico-religieuse chiite yéménite / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les houthis ou houthistes (arabe : الحوثيين), du nom de leurs dirigeants, Hussein Badreddine al-Houthi[15],[16] et ses frères[17], sont une organisation armée, politique et théologique zaïdite (branche Jarudiyah), active initialement dans le gouvernorat de Sa'dah et le nord-ouest du Yémen, puis à partir de 2014, dans tout le pays. Le nom houthi est à l'origine le nom d'une tribu dont sont issus les membres de l'organisation[18]. Le véritable nom du mouvement est Ansar Allah (arabe : أنصار الله, aussi transcrit Ansârollâh[19] ou Ansarullah[20] et signifiant « les partisans de Dieu »)[21]. Ses membres n'acceptent pas l’appellation « houthis » car il renvoie à une tribu tandis que le mouvement s'identifie comme un mouvement national[22].
Houthis الحوثيين Ansar Allah أنصار الله | ||
Devise : Dieu est [le plus] grand Mort à l'Amérique Mort à Israël Malédiction sur les Juifs Victoire à l'Islam | ||
Idéologie | ||
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Objectifs |
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Statut | Actif | |
Site web | https://www.ansarollah.com/ | |
Fondation | ||
Date de formation | 1994 | |
Pays d'origine | Yémen | |
Fondé par | Hussein Badreddine al-Houthi † | |
Actions | ||
Mode opératoire | Lutte armée, bombardements, attaques au drone, piraterie navale. | |
Victimes (morts, blessés) | Plusieurs milliers de morts au combat pendant la Guerre civile yéménite [10]. | |
Zone d'opération | Yémen principalement Arabie saoudite Israël |
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Période d'activité | Depuis 2004 (en tant que faction armée) | |
Organisation | ||
Chefs principaux | Hussein Badreddine al-Houthi (tué en 2004) Abdul-Malik al-Houthi (depuis 2004) Saleh Ali al-Sammad (tué en 2018) Mehdi Hussein al-Machat (actuel) Mohammed Ali al-Houthi (Président du Comité révolutionnaire) Yahya Saree (Général et porte-parole militaire de l'Armée yéménite alignée sur les houthis) |
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Membres | 2 000 combattants (en 2004) 10 000 combattants (en 2009) 30 000 combattants (en 2013) 300 000 à 500 000 combattants (en 2023) |
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Fait partie de | Conseil politique suprême (nationale) Axe de la résistance (international) |
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Branche politique | Ansar Allah | |
Financement | Collecte d'impôts et racket, pétrole de contrebande, ressources étatiques[11] | |
Sanctuaire | Gouvernorat de Saada | |
Groupe relié | Congrès général du peuple (faction de Sanaa) Parti socialiste yéménite (faction "anti-coalition")[12] Parti social nationaliste Parti Baas arabe - région du Yémen (en) |
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Soutenu par | Iran Hezbollah |
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Répression | ||
Considéré comme terroriste par | Arabie saoudite Yémen (Gouvernement al-Alimi) Émirats arabes unis[13] Malaisie[14] États-Unis |
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Révolution yéménite Guerre civile yéménite Conflit de Jazan, Najran et Assir Insurrection djihadiste au Yémen Conflit par procuration Iran-Arabie Saoudite Conflit par procuration Iran-Israël Guerre Israël-Hamas de 2023 Opération Gardien de la prospérité |
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Le groupe est issu du Forum des jeunes croyants, organisation religieuse et culturelle cofondée en 1992 par Hussein Badreddine al-Houthi et Mohamad Azzane[23]. Ses membres sont majoritairement zaïdites, un courant religieux généralement rattaché au chiisme, mais une partie d'entre eux est sunnite. Il s'agissait en partie d'une réponse à la propagation du salafisme au Yémen, financée par l'Arabie saoudite[24]. En 2004, l'assassinat par les forces de sécurité yéménites d'un parlementaire et fondateur du Forum des jeunes croyants, Hussein al-Houthi, a déclenché la première insurrection des houthis contre l’État. Jusqu'alors pacifique, le mouvement se scinda en deux factions, l'une modérée et pacifiste et l'autre prônant la lutte armée, qui deviendra par la suite les houthis[25].
En conflit avec le gouvernement de la République du Yémen, dans le cadre de l'insurrection houthiste au Yémen[25], ils se sont emparés à partir de 2014 d'une grande partie du pays, y compris de la capitale Sanaa. L'Arabie saoudite crée en mars 2015 une coalition militaire comprenant une quinzaine de pays, notamment les Émirats arabes unis et l’Égypte, pour vaincre les houthis et rétablir au pouvoir le gouvernement du président Abdrabbo Mansour Hadi, en exil. Le conflit s'enlise et les houthis conservent le contrôle de l'ancien Yémen du Nord.
Le mouvement serait soutenu par l'Iran dans le cadre de la guerre civile yéménite. Pour cette raison, ce conflit est quelquefois considéré comme une guerre par procuration entre l'Arabie saoudite et l'Iran[26]. D'autres sources mentionnent que l'Iran aurait au contraire essayé de les freiner[27]. Certains analystes affirment que le soutien iranien aux houthis est de faible ampleur et fondé principalement sur la lutte contre les alliés des États-Unis au Moyen-Orient. Considérer les houthis comme un mouvement politiquement aligné sur les intérêts iraniens serait en ce sens exagérer leurs liens avec l’Iran[28].
Depuis 2015, les houthis combattent l'intervention dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen, qui vise à établir le contrôle territorial total du gouvernement internationalement reconnu au Yémen[29]. Les houthis se sont également heurtés au Mouvement du Sud, à Al-Qaïda, aux Frères musulmans locaux (sous le parti Al-Islah, alliés du gouvernement internationalement reconnu), à la mouvance salafiste et à l'organisation terroriste Daech. En 2023, les houthis tentent de gêner le commerce maritime en Mer Rouge en réaction aux opérations militaires israéliennes à Gaza[30]. Ils lancent des attaques contre des navires commerciaux en Mer Rouge, par missiles et drones. Plusieurs puissances occidentales constituent une coalition pour les combattre[31].