Niçois
dialecte occitan parlé à Nice, France / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Le niçois (en occitan : niçard (norme classique et norme mistralienne), nissart (usage populaire) /ni'saʀt/) est l'expression locale, dans la ville de Nice et les communes environnantes, de la langue occitane (appelée autrefois provençale)[1],[2], avec une influence de la langue ligure.
Niçois Nissart (forme populaire) Niçard (norme mistralienne et classique) | |
Pays | France |
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Région | Ville de Nice, collines niçoises, littoral du Comté de Nice de Nice à Cap d'Ail |
Classification par famille | |
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Codes de langue | |
IETF | oc-nicard
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Linguasphere | 51-AAA-gd
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Glottolog | nica1249
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Échantillon | |
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)
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L'ensemble des auteurs et chercheurs de langue occitane classe le niçois au sein d'un ensemble dialectal appelé provençal, dont le nom provient de l'ancienne Provence et qu'il ne faut pas confondre avec la langue d'oc qui porta plusieurs appellations au fil des âges (roman, lemozi (limousin), proensal (provençal), catalan, etc.). Plusieurs classifications dialectales ont été proposées comme :
- la classification de Frédéric Mistral qui précise que le dialecte provençal est composé de l'alpin, du marseillais (ancien nom du maritime), du niçois et du rhodanien[3].
- la classification de Jacques Allières qui définit un occitan oriental appelé aussi provençal car les limites de son domaine correspondent à la Provence ancienne.
- la classification de Pierre Bec qui définit un occitan méridional composé du languedocien et du provençal (ce dernier comprenant les sous-dialectes : maritime, niçois et rhodanien).
Sigismond Alberti, membre de l’Accademia degli Occupati de Sospel, écrivait en 1728 : « Che la lingua Nizzarda sia come la Provenzale, e la Provenzale, e Linguadociana come la Catalana, e l’Aragonese, ce ne fà testimonianza Onorato Boca e chiunque pratica questi Paesi. » (« Que la langue nissarde soit comme la provençale, et la provençale et la languedocienne comme la catalane et l’aragonaise, en témoignent Honoré Bouche et quiconque pratique ces pays. »)[4]. À l'époque, l'italien était imposé à l'écrit par la Savoie au comté de Nice[5], bien que l'on y parlait le niçois[6]. L'écrivain niçois Jean-Baptiste Toselli disait d'ailleurs que c'est dans les montagnes niçoises que l'on trouve « les traces les plus évidentes du langage des troubadours » (parler alpin), contrairement au parler de Nice qui a connu une altération par « l'apport de termes exotiques et par une prononciation défectueuse »[6], comme ceux de basse Provence.
Le professeur et écrivain Jean-Pierre Tennevin précise que le niçois est le parler de Provence qui a le moins évolué, comme le languedocien, et donne une idée de ce qu'était le provençal au Moyen Âge[7] (contrairement au maritime et au rhodanien).
Le niçois tend aujourd’hui à s'étendre de par l'influence de la ville de Nice. Ainsi, on peut également le retrouver dans les communes de la rive gauche du Var et dans la vallée de la Vésubie[8]. Il est bordé à l'ouest par le maritime varois (comprenant l'arrondissement de Grasse), par l'alpin et le mentonasque au nord et à l'est, par le ligure à l'est (Monaco et la Ligurie) et par les dialectes occitano-ligures que sont le royasque et le brigasque dans les communes de Tende, La Brigue, Fontan, Saorge, Breil-sur-Roya.