Économie de l'Argentine
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L'économie de l'Argentine se caractérise par de nombreuses richesses naturelles, une main-d'œuvre très qualifiée, ainsi qu'une agriculture orientée vers l'exportation, un tissu industriel diversifié et une distribution des revenus assez inégale selon le coefficient de Gini.
Économie de l'Argentine | |
Puerto Madero quartier d'affaires de Buenos Aires. | |
Monnaie | peso argentin |
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Année fiscale | année calendaire |
Organisations internationales | CSN et OMC |
Statistiques | |
Produit intérieur brut (parité nominale) | 630.698.000.000 de $ (est. 2022)[1] |
Produit intérieur brut en PPA | 1.207.228.000.000 de $ (est. 2022)[2] |
Rang pour le PIB en PPA | 27e (2022)[3] |
Croissance du PIB | +4,0 % (est. 2022)[4] |
PIB par habitant en PPA | 26.073$ (2022) |
PIB par secteur | agriculture : 10,8 % (est. 2017)[3] industrie : 28,1 % (est. 2017)[3] services : 61,1 % (est. 2017)[3] |
Inflation (IPC) | 43,7% (2019)[5] |
Pop. sous le seuil de pauvreté | 33,0 % (2018) |
Indice de développement humain (IDH) | 0,842 (très élevé ; 47e) (2021)[6] |
Population active | 18 millions (est. 2017)[3] |
Population active par secteur | agriculture : 1,8 % industrie : 19,9 % services : 78,3 % |
Taux de chômage | 6,2 % (est. 2022)[3] |
Principales industries | transformation agroalimentaire, véhicules, biens de consommation durables, textile, chimie, pétrochimie, imprimerie, métallurgie, acier, sidérurgie, mines, électronique et aérospatiale |
Commerce extérieur | |
Exportations | 65,11 milliards de $ (est. 2019)[3] |
Principaux clients | Brésil 18,1 %, Chine 7,1 %, États-Unis 6,9 %, Chili 5,1 % (2018)[3] |
Importations | 49,12 milliards de $ (est. 2019) |
Principaux fournisseurs | Brésil 24,0 %, Chine 17,3 %, États-Unis 13,1 %, Allemagne 5,5 % (2018)[3] |
Finances publiques | |
Dette publique | 222,7 milliards de $ (est. 2018)[3] |
Recettes publiques | 120,6 milliards de $ (est. 2017)[3] |
Dépenses publiques | 158,6 milliards de $ (est. 2017)[3] |
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En dépit de ses atouts naturels importants, le pays est confronté sur la durée à une inflation importante, une incapacité des différents gouvernements à créer une monnaie stable et conséquemment une fuite des capitaux en période de crise.
Les comptes de l’État sont plombés par une administration pléthorique et par le poids des nationalisations, État qui doit gérer les conséquences à long terme de la crise économique argentine de 1998-2002. Depuis les gouvernements ont des difficultés récurrentes à financer leurs budgets, avec le départ de certains investisseurs industriels étrangers, une nette diminution de la confiance des créanciers privés et de longs contentieux avec des fonds vautour américains.
L'Argentine est le seul pays au monde à avoir régressé du statut d'économie développée à celui d'une économie en développement[7]. Ce déclin est essentiellement attribuable aux réformes économiques du Péronisme menées au cours de la seconde moitié du XXe siècle : mise en place d'une politique protectionniste qui entérine les exportations et excédents commerciaux argentins, explosion de la dépense publique et du poids de l'Etat dans l'économie qui résultent en un accroissement de la dette publique et une montée de l'inflation, nationalisation des secteurs clés de l'économie (énergie, transport, télécom) aboutissant à la création de monopoles étatiques inefficients, ou encore populisme économique via des programmes d'aides sociales générant de la corruption[8],[9].