Élections européennes de 2019 en France
élection en 2019 au suffrage direct des députés représentant le France au Parlement européen / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les élections européennes de 2019 en France se tiennent les 25 et , afin de désigner les députés représentant la France au Parlement européen.
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Élections européennes de 2019 en France | ||||||||||||||
et | ||||||||||||||
Postes à élire | 79 sièges au Parlement européen | |||||||||||||
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Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 47 345 328 | |||||||||||||
Votants | 23 730 740 | |||||||||||||
50,12 % 7,7 | ||||||||||||||
Votes blancs | 555 033 | |||||||||||||
Votes nuls | 520 533 | |||||||||||||
Prenez le pouvoir – Jordan Bardella | ||||||||||||||
Rassemblement national | ||||||||||||||
Voix | 5 286 939 | |||||||||||||
23,34 % |
1,5 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 23 | 1 | ||||||||||||
Renaissance – Nathalie Loiseau | ||||||||||||||
Voix | 5 079 015 | |||||||||||||
22,42 % |
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Sièges obtenus | 23 | |||||||||||||
Europe Écologie – Yannick Jadot | ||||||||||||||
Voix | 3 055 023 | |||||||||||||
13,48 % |
4,5 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 13 | 7 | ||||||||||||
Union de la droite et du centre – François-Xavier Bellamy | ||||||||||||||
Voix | 1 920 407 | |||||||||||||
8,48 % |
12,3 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 8 | 12 | ||||||||||||
La France insoumise – Manon Aubry | ||||||||||||||
Voix | 1 428 548 | |||||||||||||
6,31 % |
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Sièges obtenus | 6 | |||||||||||||
Envie d'Europe écologique et sociale – Raphaël Glucksmann | ||||||||||||||
Voix | 1 403 170 | |||||||||||||
6,19 % |
7,8 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 6 | 7 | ||||||||||||
Résultats par départements | ||||||||||||||
Répartition des sièges | ||||||||||||||
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elections.interieur.gouv.fr , resultats-elections.eu | ||||||||||||||
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Le mode de scrutin français connaît un changement par rapport aux élections de 2014, avec le passage de huit circonscriptions interrégionales à une circonscription nationale. Il s’agit du premier scrutin national au suffrage universel direct depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, en 2017.
Les élections se déroulent sur fond d'incertitudes quant au délai qui sera nécessaire au Royaume-Uni pour se positionner sur son retrait de l’UE. Avec la répartition des sièges devant entrer en effet après cette sortie, la France devrait pouvoir bénéficier à terme de 79 députés européens, soit cinq de plus que lors de la précédente législature.
Les résultats confirment l'ancrage d'une dualité nouvelle entre le Rassemblement national (RN) et La République en marche (LREM). En dépit de l'implication du président Emmanuel Macron, ces élections voient le Rassemblement national arriver en tête, quoique d'une courte avance. Le scrutin est également caractérisé par une percée inattendue d'Europe Écologie Les Verts (EELV), qui n'atteint cependant pas son record de 2009. Ces élections accentuent la chute des anciens partis de gouvernement Les Républicains et le Parti socialiste. La France insoumise réalise un résultat moins important qu’escompté.
Comme dans la plupart des autres pays de l'Union européenne, la participation augmente et s'établit à 50,1 %, son plus haut niveau depuis 1994.
Mode de scrutin
Les 79 membres français du Parlement européen sont élus en France au scrutin proportionnel plurinominal avec listes fermées et seuil électoral de 5 % dans une unique circonscription nationale. Les sièges sont répartis selon la méthode de la plus forte moyenne[1]. Parmi ces 79 sièges pourvus, cinq le seront à compter d'une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne[2].
Dans la mesure où 1/79e correspond à ~1,3 %, ce mode de scrutin et le seuil de 5 % sont sans succès contestés auprès du Conseil constitutionnel après ces élections de 2019, notamment par le Parti animaliste. En effet, à l'issue du scrutin, les voix de 4,48 millions d’électeurs, soit 19,7 % des suffrages exprimés, n'ont ainsi pas été prises en compte, malgré les 15 sièges de députés auxquels ces voix auraient pu théoriquement correspondre[3],[4].
Alors que l'élection des députés européens représentant la France se faisait depuis 2004 dans le cadre de huit circonscriptions interrégionales, ces élections se feront à nouveau, comme de 1979 à 1999, dans le cadre d'une circonscription nationale unique[5]. Le Gouvernement affirme que cette mesure doit permettre d'accroître l'intérêt des Français pour ces élections[6]. Le parti Les Républicains (LR) est l’un des rares à s'opposer à la loi de 2018 changeant le mode de scrutin, dénonçant une manœuvre visant à favoriser La République en marche (LREM)[6],[7]. Selon Victorin Lurel, sénateur PS de la Guadeloupe, la France d'outre-mer est sacrifiée au profit des ambitions politiques du président de la République, Emmanuel Macron[8]. Pour Le Parisien, ce changement permet à Emmanuel Macron de renforcer le clivage politique et de s'adapter à l'absence de figure politique forte au sein de LREM[7].
La possibilité de l’introduction de listes transnationales est proposée par Emmanuel Macron ; en France, elle rencontre notamment l’opposition du Front national et de La France insoumise. En , la commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen approuve l'idée de réserver vingt-sept sièges à des députés transnationaux[9],[10]. Mais le mois suivant, les députés européens rejettent, par 368 voix contre 274, le principe de listes transnationales[11]. Ce vote est toutefois consultatif, la décision finale revenant au Conseil européen[12].
Du fait de la suppression des circonscriptions interrégionales, la représentation française élue en 2019 pourrait être plus paritaire que la précédente (44,4 % de femmes). En effet, bien que la loi impose des listes paritaires avec alternance des sexes[13], le mode de scrutin en vigueur en 2014 était tel que la plupart des têtes de liste dans les différentes circonscriptions étaient des hommes, ce qui éloignait le résultat de la parité à chaque fois qu'une liste régionale menée par un homme obtenait un nombre de sièges impair[14].
Dates du scrutin
Les élections ont lieu le . Cependant, en raison du décalage horaire, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Polynésie française et les Français établis sur le continent américain votent la veille, le [15].
Nombre de sièges
La répartition des sièges du Parlement européen en fixe 79 pour la France, soit cinq de plus que lors de la précédente législature[16]. Toutefois, avec la procédure de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne, prévue pour mars 2019 mais toujours en cours au moment de l’élection, il est décidé d’élire 74 députés européens, et de garder cinq sièges dont les candidats entreront en fonction à la date du retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne[17].
Candidatures
Tout citoyen européen pouvant voter peut se présenter aux élections européennes[18]. Chaque liste de candidats doit être constituée de 79 membres et de manière paritaire (alternance systématique d’un homme et d’une femme). Le dépôt des listes se fait au ministère de l'Intérieur du au [19]. Il est ensuite impossible de se retirer, sauf si la majorité des 79 membres de la liste le fait savoir avant le [20].
Union européenne
La 8e législature (2014-2019) a connu plusieurs événements susceptibles d'influer durablement sur la situation politique en Europe, comme le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne en 2016, l'émergence et l'élection dans plusieurs pays de mouvements dits populistes et dont la sensibilité politique est globalement eurosceptique (en Hongrie en 2014, en Pologne en 2015, en Autriche en 2017, en Italie en 2018 et en Espagne en 2019)[21],[22] et l'adoption de l'accord de Paris sur le climat en 2015[23].
La campagne a lieu en pleine incertitude sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (« Brexit »), votée en 2016 par les citoyens britanniques. Les dirigeants européens donnent en leur accord sous conditions pour reporter la date limite du Brexit au-delà des élections européennes. Durant ces négociations, le président français, Emmanuel Macron, apparaît isolé en se montrant le plus intransigeant des chefs d'État[24],[25],[26].
Les élections interviennent alors que la Commission européenne est dominée depuis 15 ans par le Parti populaire européen (PPE) et que celle-ci est soutenue depuis 40 ans par la « grande coalition » entre le PPE et le Parti socialiste européen (PSE) ; la Commission sortante rassemble des membres du PPE, du PSE et de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ALDE) . Le président sortant de la Commission européenne, élu par le Parlement européen en 2014, est le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker[27]. Celui-ci ne brigue pas un second mandat et le PPE, dont il est issu, présente la candidature de l’Allemand Manfred Weber, président du groupe du PPE au Parlement européen[28], quand le PSE présente celle du Néerlandais Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission européenne[29], et l’ALDE celle de la Danoise Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence[30].
France
Présidence d'Emmanuel Macron
En France, les élections européennes de 2019 sont les premières élections au suffrage universel direct depuis les élections présidentielle et législatives de 2017, qui ont vu la victoire d'Emmanuel Macron et de son parti, La République en marche (LREM). Malgré la baisse de popularité d’Emmanuel Macron, les partis d’opposition continuent à apparaître divisés et affaiblis[31],[32], en particulier à gauche[33].
La campagne électorale se déroule dans un contexte social tendu, avec la poursuite du mouvement des Gilets jaunes[34]. L’exécutif souhaite répondre à cette contestation avec l’organisation du grand débat national, qui est accusé par l’opposition de parasiter la campagne des élections européennes[35]. La fin de l'année 2018 voit aussi émerger un mouvement en faveur d'une lutte accrue contre le changement climatique[36].
Le , un grand incendie ravage la cathédrale Notre-Dame de Paris, suscitant une vive émotion en France et de nombreuses réactions de la classe politique nationale et internationale[37],[38]. Devant l’émoi de l’opinion publique, plusieurs têtes de liste aux élections européennes décident de suspendre leur campagne pour quelques jours[39],[40], avant de reprendre leurs déplacements[41].
Députés sortants
Lors des élections européennes de 2014, le Front national (devenu Rassemblement national) était arrivé en tête au niveau national, devant l’UMP (devenue Les Républicains) et le Parti socialiste[42].