Almohadisme
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L’almohadisme (en arabe : الموحدية, Almuahadia) est la doctrine musulmane élaborée par Ibn Tūmart, le fondateur de l'Empire almohade[2]. Cette doctrine voit le jour à Igiliz-des-Hargha dans l'Atlas marocain[1], lieu de naissance du prédicateur masmoudien, à la suite des nombreux voyages de celui-ci, notamment en Orient et en Al-Andalus.
Nom original | |
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Nom français |
Almohadisme |
Nature | |
Nom des pratiquants |
Type de croyance | |
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Croyance surnaturelle | |
Principales divinités | |
Principaux prophètes | |
Personnages importants | |
Lieux importants | |
Principaux ouvrages |
Date d'apparition | |
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Lieu d'apparition |
Igiliz-des-Hargha[1] |
Aire de pratique actuelle | |
Principaux rites |
Divers rites suivant branches et mouvements religieux |
Clergé |
Pas de clergé |
La doctrine almohade fonde ses sources sur la quasi-totalité des courants théologiques présent à l’époque d’Ibn Tūmart. Elle synthétise les croyances musulmanes divergentes pour en présenter une seule. Cette doctrine entre en contradiction avec celle des Almoravides, défenseurs du malikisme. Les Almohades prônent l’unicité de la religion et combattent la pluralité des écoles juridiques, ainsi que le juridisme excessif. Les Almoravides sont présentés comme des hérétiques qu’il faut destituer, en raison de leur anthropomorphisme lié à leur interprétation traditionnelle du Coran et des hadiths. Selon les Almohades, les Almoravides se sont ainsi éloignés du dogme fondamental de l’islam qui est le tawḥīd (l’unicité divine), concept essentiel chez les Almohades, qui est à l’origine de leur nom, al-muwaḥḥidūn (« Unitariens »). Durant l’épopée almohade, les talabas avaient pour tâche de répandre la doctrine almohade dans les différentes couches de la société.
Divers historiens ont mis en évidence la confusion entre histoires et mythes qui entourent les origines du mouvement d’Ibn Tūmart, notamment Maribel Fierro[3]. Les sources qui évoquent la vie du mahdi et de sa doctrine comme al-Baydhaq[4] mettent davantage l’accent sur le premier calife, ‘Abd al-Mu’min ce qui peut indiquer que la figure d’Ibn Tūmart soit dépendante du processus de légitimation de son élève favori. Le Kitâb (livre) d'Ibn Tûmart pourrait constituer une source fiable et fidèle à sa pensée, mais il n’existe qu’une seule et unique copie, datée de 1183/1184, l’existence des chroniques historiques faisant référence aux parties attribuées à Ibn Tûmart sont attestées, mais il ne faut pas exclure l’idée que le texte qui nous est parvenu a fait l'objet de nombreuses manipulations, ainsi que de remaniements[5],[6]. Le processus de légitimation n’est pas le seul facteur à prendre en compte, il faut également évoquer l’évolution même du mouvement almohade[3], ce qui peut finalement rendre difficile la précision de ce que l’on nomme « almohadisme ».