Blavérisme
mouvement anticalaniste valencien / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Le blavérisme est un mouvement politique et identitaire hétérogène, populiste, conservateur, régionaliste et espagnoliste, apparu pendant la Transition démocratique espagnole au Pays valencien (actuelle Communauté valencienne), surtout dans la capitale et son arrière-pays, essentiellement caractérisé par un anticatalanisme radical[1],[2],[3],[4]. Il est souvent considéré comme un courant de l’extrême droite locale et est certains de ses éléments sont apparentés au néofascisme. Une autre de ses caractéristiques notables est son anti-intellectualisme.
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Le blavérisme est à l’origine d’une controverse autour des symboles identitaires de la région de Valence (son drapeau, ses dénominations et, particulièrement, sa langue propre, dont il affirme qu’elle est distincte du catalan, à l'opposé du point de vue académique)[5],[6],[7],[8],[9]. Il tire son nom du conflit qui eut lieu lors de la bataille de Valence autour du drapeau de la communauté, les blavéristes luttant pour la présence de la frange bleue (blava en catalan-valencien) du drapeau de la ville de Valence, contre le drapeau à quatre barres rouge sur fond or revendiqué par le Conseil du Pays valencien (gouvernement pré-autonomique de la région). Le mouvement est principalement influent dans la ville de Valence et l'Horta qui l'entoure[10].
Durant la transition, la rhétorique blavériste fut assumée par l’UCD, qui s'éloigna de ses positions centristes et modérées, et par le journal régional Las Provincias[11],[12],[13]. De nombreux troubles à l’ordre public eurent lieu au cours de cette période — plusieurs auteurs parlent de « stratégie de (la) tension »[14],[15],[16],[17] — et le processus d’autonomisation fut entravé[18],[19],[20],[21],[22]. Bien qu'ayant toujours rencontré l'opposition des instances académiques et universitaires en particulier sur la question linguistique, les idées blavéristes, sont en partie reprises par le Parti populaire de la Communauté valencienne, elles ont marqué durablement la conscience identitaire et le panorama politique de la région[23],[24],[25],[2],[26].
Aux îles Baléares, il existe un mouvement idéologique et politique similaire (prônant le rejet du standard de l'IEC et de l'unité de langue catalane), le gonellisme, qui ne bénéficie toutefois que d'un appui social très marginal[27].