Complexe industriel carcéral
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L'expression complexe industriel carcéral, ou CIC, en anglais « prison industrial complex », ou industrie de la punition (en anglais : prison-industrial complex) ou privatisation carcérale[1], fait référence aux relations économiques et politiques entre les législateurs, les gouvernements et certains monopoles et lobbyies[2] qui gèrent le secteur des prisons privées en agissant en tant que fournisseurs de biens et de services aux agences gouvernementales responsables du système pénitentiaire. Il n'existe pas de "prisons totalement privées" au sens strict (elles n'appartiennent pas à une personne privée, et leur finalité n'est jamais exclusivement privée. Elles sont « exploitées » par une entreprise privée pour le compte de l'État, via un contrat)[1]. Dans de nombreux pays, on observe néanmoins une tendance à la privatisation carcérale et à une gestion carcérale déléguée à des tiers privé par l'Etat régalien. La notion de complexe industriel carcéral sous-tend qu'il existe un lien d'intérêt entre la promotion de l'extension du nombre de places de prisons et l'explosion du nombre de prisonniers et un « recours croissant à des stratégies de détention découplées de la question pénale » (avec notamment un nombre croissant de centres de détention pour immigrants, migrants, réfugiés alors que s'épanouit une industrie de la surveillance de masse[3],[4], maintenant assistée par l'IA[5]. Ce complexe industriel tire bénéfice de la construction et parfois de la gestion de l'infrastructure carcérale, et parfois du travail de dizaines de milliers de personnes criminalisées et emprisonnées (qualifiées de personnes punies parfois transformés en marchandises consommables à des fins de divertissement par Lynch en 2004 [6] ou Loader en 2009 [7]), ou encore de "prisonniers du profit" par un titre du Huffington Post qui, après une enquête basée sur des « transcriptions judiciaires, rapports de police, audits et dossiers d’inspection (...) du département de la justice juvénile de Floride », dénonce le manque de nourriture et de nourriture saine, les conditions de vie (bagarres quotidiennes, manque d'activités alternatives), les conditions sanitaires (parfois pas de papier-toilette, de protection hygiéniques, de soutien-gorge, d'accès aux soins médicaux...), les maltraitances, viols, violences et le non-respect des droits humains subis dans nombre de prisons privées pour mineurs, gérées pour maximaliser les profits financiers qu'en tirent des groupes comme le Correctional Services Corp., puis la Thompson Academy. société montée par de James F. Slattery, rebaptisée Youth Services International qui continuent à contractualiser avec l'Etat de Floride et dans 15 autres États, malgré les preuves croissantes d’abus graves et répétés de leur part depuis des décennies)[8],[9].
Cet article est une ébauche concernant la prison et les États-Unis.
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L'analyse critique de ce « complexe industriel » est notamment faite et/ou utilisée par les promoteurs de la justice transformatrice et de l'abolitionnisme carcéral[10] ou pénal[11].
En 2024, en France, plus de la moitié des détenus le sont dans des prisons où certaines missions ont été transmises au secteur privé, selon un modèle dit "intermédiaire"[1].