Effet Janzen-Connell
mécanisme écologique tendant à favoriser la biodiversité / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
L’effet Janzen-Connell a été théorisé de manière indépendante par Daniel H. Janzen, en 1970, et par Joseph H. Connell en 1971. Cette hypothèse explique le maintien de la grande diversité d’une forêt tropicale. Celle-ci propose que les ennemis naturels spécifiques à l’hôte, tels que les prédateurs de graines, les herbivores et les agents pathogènes, maintiennent la diversité des communautés végétales. Les taux de survie des graines et des semis conspécifiques sont réduits à proximité des adultes reproducteurs ainsi que dans les zones de forte densité de l’espèce. La force des effets de Janzen-Connell dépend donc de la distance et de la densité.
Ces ennemis naturels vont empêcher le recrutement de plantules dans l’entourage proche des individus conspécifiques préexistants, créant « une zone d’exclusion ». Cet espace sera disponible pour l’installation de nouvelles espèces favorisant ainsi la coexistence interspécifique[1].
Les prédateurs distance-dépendants exercent une forte pression de prédation à proximité de l’arbre mère. Les ennemis densité-dépendants exercent une forte pression de prédation dans un environnement avec des ressources abondantes, qui leur sont spécifiques (graines, plantules)[2],[3].
La distance à la plante mère ainsi que la densité d’individus conspécifiques sont des effets censés expliquer la variation de diversité selon les conditions environnementales. Ces effets sont prédits comme étant plus élevés dans les zones tropicales que dans les zones tempérées ainsi que dans les biotopes plus humides par rapport à ceux plus secs[4].
L’hypothèse a principalement été démontrée dans un contexte de communautés végétales (prairies, forêts tempérées, forêts tropicales…), mais des études sur des récifs coralliens ont également été menées.