Feu grégeois
mélange inflammable, employé dans l'Antiquité et au Moyen Âge / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Le feu grégeois (du latin græcus, grec) est un mélange[1] inflammable[2], brûlant même au contact de l'eau[1], employé au Moyen Âge[2] pour la fabrication d'engins incendiaires[1] utilisés au cours des sièges et des combats navals[2]. Son invention est datée de la fin du VIIe siècle et est attribuée à Callinicus d'Héliopolis[3], un architecte réfugié à Constantinople[4]. Les Byzantins employèrent cet ancêtre du lance-flamme lors des batailles navales avec des effets dévastateurs pour la marine adverse. Cela leur procura un avantage technologique qui contribua à leur faire remporter plusieurs victoires décisives, notamment lors des premier et deuxième sièges de Constantinople par les Arabes, qui permirent d'assurer la survie de l'Empire.
L'impression faite par le feu grégeois sur les croisés occidentaux est telle que le terme est utilisé pour n'importe quelle sorte d'arme incendiaire, y compris celles utilisées par les Arabes, les Chinois et les Mongols. Cependant, celles-ci sont différentes et ne reprennent pas la formule du feu grégeois byzantin, qui était un secret militaire très bien gardé, au point qu'elle s'est perdue. La composition du feu grégeois reste purement spéculative : l'hypothèse la plus probable est qu'il ait été principalement constitué de pétrole et/ou de naphte moins visqueux, bien que d'autres évoquent des mélanges de résine de pin, de naphte, d'oxyde de calcium (chaux vive), de soufre ou du salpêtre. L'utilisation par les Byzantins de mélanges incendiaires se distingue par l'usage de siphons pressurisés pour projeter le liquide contre l'ennemi.
Le feu grégeois aurait été introduit en Europe occidentale au XIIe siècle et utilisé pour la première fois en en France[5] par Geoffroy V d'Anjou lors du siège de Montreuil-Bellay[6], puis en 1203 au siège de Château-Gaillard.