Feux de brousse de 2019-2020 en Australie
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La saison 2019-2020 des feux de brousse en Australie a débuté en juin touchant surtout la Nouvelle-Galles du Sud et dans l'est et le nord-est de l'État de Victoria, avant de sortir des forêts fin décembre, justifiant plusieurs « états d’urgence » déclarés dans ces deux États[1],[2],[3],[4],[5]. Il s'agit des plus importants incendies de végétation de l'histoire de l'Australie, principalement dans le sud-est du continent[6],[7],[8],[9].
George Street à Sydney recouverte de fumée en décembre 2019 ; incendie de la vallée de l'Orroral vu de Tuggeranong ; panneau routier endommagé le long de Bells Line of Road ; feu de brousse dans la montagne Gospers ; panache de fumée vu de la Station spatiale internationale ; feu de brousse non confiné dans le sud-ouest de Sydney.
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Au 14 janvier 2020, les rapports font état d'environ 18,6 millions d'hectares (186 000 km2) brûlés[10], 5 900 bâtiments détruits (dont 2 779 habitations)[11] et au moins 34 morts[12],[13],[14],[15]. De plus, au moins 445 personnes sont tuées par inhalations de fumée, et quelque 4 000 sont hospitalisées[16].
La faune et la flore seront durablement affectés[17],[18],[19], mettant en péril la biodiversité car plusieurs espèces menacées pourraient disparaître[20],[17],[21]. Environ trois milliards d’animaux ont été touchés : 2,46 milliards de reptiles, 180 millions d’oiseaux, 143 millions de mammifères et 51 millions de batraciens[22]. La qualité de l'air a souvent atteint des niveaux dangereux[23] ; les apports massifs de cendre peuvent polluer les eaux superficielles. Au 7 janvier 2020, de la fumée était visible à 11 000 kilomètres de là, au Chili et en Argentine[24],[25]. Le , selon la NASA, 306 millions de tonnes de CO2 avaient été émises[26]. La superficie touchée est moindre que lors des incendies de 1974-1975 qui avaient brûlé 117 000 000 ha[27],[28], mais les dégâts sont bien plus importants en termes d’intensité de feu, de durée, de saisonnalité et d'écosystèmes touchés[29]. Des « mégafeux » (incendies fusionnant entre eux) ont été observés, faisant qualifier l’Anthropocène de « Pyrocène »[30],[31],[32].
Ces feux ont mobilisé la Force de défense australienne (soutien aérien) et des renforts venus de toute l’Australie[33],[34] ainsi que de l'étranger (par exemple, des pompiers et équipements venus de Nouvelle-Zélande, de Singapour, du Canada et des États-Unis)[35]. Au , le coût de cette saison de feux avait déjà dépassé d’environ 4,4 milliards de dollars celui des « incendies du samedi noir » de 2009[36] et les revenus du secteur du tourisme ont chuté de plus d'un milliard de dollars[37].