Féminisation en français
procédé consistant à marquer des formes féminines de noms ou d'adjectifs / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La féminisation du langage est un procédé consistant à utiliser des formes féminines de noms, adjectifs et pronoms là où un usage plus ou moins ancien utilisait des formes masculines.
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On distingue d'une part la féminisation de la terminologie, c'est-à-dire la création ou l'utilisation de terme désignant au féminin des métiers, titres, grades et fonctions (cette féminisation terminologique est traitée dans l'article féminisation des noms de métiers en français) et d'autre part la féminisation ou neutralisation, selon les points de vue, des textes, avec l'introduction des marques du féminin.
Les pratiques et ressentis vis-à-vis de cette démarche varient selon les pays de la Francophonie. Ainsi, à Montréal un professeur d'université linguiste et grammairien fustige ses collègues qui voudraient utiliser une expression bigenre pour le nom de leur syndicat, c'est-à-dire « Syndicat des professeures et des professeurs de l'Université de Montréal » ; il renvoie dos-à-dos « d'une part l'extrême droite antiféministe qui s'oppose à la féminisation des titres et des noms de professions. De l'autre les gauchistes féministes qui militent pour le style bigenre »[1]. Ce procédé s'est en effet développé dans un mouvement féministe nord-américain des années 1970 - 1980, et semble alors prendre une dimension politique, en plus de sa dimension linguistique[2].
Si l'on parle de « féminisation », il faudrait en réalité employer le terme de « démasculinisation », puisque c'est par l'acte de certains hommes grammairiens, au XVIIe siècle, que plusieurs termes féminisés ont disparu[3].