Grand Prix automobile du Japon 2022
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Le Grand Prix automobile du Japon 2022 (Formula 1 Honda Japanese Grand Prix 2022) disputé le 9 octobre 2022 sur le circuit de Suzuka, est la 1075e épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950. Il s'agit de la trente-sixième édition du Grand Prix du Japon comptant pour le championnat du monde de Formule 1, la trente-deuxième disputée à Suzuka et la dix-huitième manche du championnat 2022. Le Grand Prix japonais fait son retour au calendrier après avoir été annulé en 2020 et en 2021 dans le contexte de la crise sanitaire mondiale provoquée par le Covid-19.
Nombre de tours | 28 (sur 53 prévus)[1] |
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Longueur du circuit | 5,807 km |
Distance de course | 162,296 km |
Nom officiel | Formula 1 Honda Japanese Grand Prix 2022 |
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Date | 7 au |
Heure de départ | 14 h |
Directeur de course | Eduardo Freitas[2] |
Vainqueur |
Max Verstappen, Red Bull, 3 h 1 min 44 s 004 (vitesse moyenne : 53,583 km/h) |
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Pole position |
Max Verstappen, Red Bull, 1 min 29 s 304 (vitesse moyenne : 234,090 km/h) |
Record du tour en course |
Zhou Guanyu, Alfa Romeo, 1 min 44 s 411 (vitesse moyenne : 200,220 km/h) |
Max Verstappen obtient sa cinquième pole position de la saison, la dix-huitième de sa carrière, dès sa première tentative lors de l'ultime phase des qualifications. Lors de sa seconde sortie, Charles Leclerc s'incline pour 10 millièmes de seconde ; le leader du championnat et son dauphin se retrouvent côte à côte en première ligne. Ils sont suivis par leurs coéquipiers, Carlos Sainz devançant Sergio Pérez sur la deuxième ligne. Les pilotes Alpine précèdent chacun une Mercedes, Esteban Ocon, cinquième et suivi par Lewis Hamilton tandis que Fernando Alonso, sur la quatrième ligne, domine George Russell. La cinquième ligne est composée de Sebastian Vettel et Lando Norris.
Max Verstappen, vainqueur pour la douzième fois de la saison, remporte son deuxième titre mondial dans une certaine confusion, à l'issue d'une épreuve raccourcie après de violentes précipitations qui ont provoqué plus de deux heures et quart d'interruption au drapeau rouge ; la course, disputée au chronomètre avec 40 minutes restantes, voit le Néerlandais s'imposer, après un peu plus de la moitié de la distance prévue, avec une avance de vingt-six secondes sur Leclerc, qui a résisté jusqu'au bout aux assauts de Pérez. Alors qu'il est interviewé par Johnny Herbert avant la cérémonie du podium, Verstappen apprend que son rival, pénalisé de cinq secondes pour avoir coupé la dernière chicane dans sa lutte pour la deuxième place, est reclassé troisième, ce qui offre le doublé à Red Bull Racing. Il apprend ensuite, dans la cool room, qu'il conserve son titre mondial. En effet, bien que la course n'ait été disputé que sur 28 tours, la totalité des points est attribuée puisque l'épreuve n'a pas été définitivement interrompue au drapeau rouge
Au départ de la course, sous l'averse et alors que Verstappen compense un moins bon départ que Leclerc en le reprenant par l'extérieur du « double gauche » qui forme les premier et deuxième virages, c'est le chaos : plusieurs têtes-à-queues et un violent accident pour Sainz, dans la longue courbe débouchant sur le virage Spoon, qui arrache notamment un panneau publicitaire qui se loge sur le museau de l'AlphaTauri de Pierre Gasly. Alors que la voiture de sécurité prend la piste, Gasly, rentré au stand pour changer son aileron avant, repart à toute vitesse pour rejoindre le peloton ; dans des conditions de visibilité précaires, il croise la route d'un camion-grue dépêché en piste pour dégager la Ferrari de Sainz. Cet incident, qui rappelle les circonstances de l'accident mortel de Jules Bianchi sur le même circuit en 2014, le fait entrer dans une rage folle, révolte l'ensemble du paddock et coûtera son poste de directeur de course à Eduardo Freitas[3]. L'épreuve est interrompue au drapeau rouge au bout de trois tours.
La pluie redoublant, une longue attente commence, le chronomètre des trois heures enclenché au départ, déroulant son compte à rebours. Un second départ, lancé, est donné à 16 h 21 après deux tours derrière la voiture de sécurité. La météo s'améliorant, les pilotes commencent la course en pneus pluie et l'achèvent en gommes intermédiaires. Verstappen s'échappe en creusant un écart d'une seconde au tour, Leclerc et Pérez se bagarrent derrière, Ocon profite de sa bonne qualification pour obtenir son meilleur résultat de la saison : quatrième en tenant Hamilton en respect jusqu'au bout. Vettel et Alonso passent la ligne d'arrivée côte à côte, avec un museau d'avance pour le quadruple champion du monde allemand qui conserve sa sixième place ; suivent Russell, Nicholas Latifi qui marque ses premiers points de la saison, et Norris dixième. Zhou Guanyu, après avoir chaussé des pneus intermédiaires, obtient son premier record du tour dans la vingtième boucle mais, hors des points, ne marque pas le bonus.
Avec 366 points, Verstappen, qui ne peut plus être rejoint en tête du championnat, est sacré champion du monde à quatre courses de la fin, ce qui témoigne de sa domination. Son coéquipier Pérez (253 points) passe Leclerc (252 points) pour le gain de la deuxième place. Russell, quatrième avec 207 points, reste sous la menace de Sainz (202 points) et de son coéquipier Hamilton (180 points). Au septième rang, figure Norris (108 points), suivi d'Ocon (78 points), d'Alonso (65 points) et de Bottas dixième (46 points). L'écurie Red Bull Racing, avec 619 points et une avance de 165 points sur Ferrari (454 points), se rapproche d'un cinquième titre chez les constructeurs. Mercedes figure définitivement dans le trio de tête (387 points) alors qu'Alpine (143 points) est quatrième avec 13 points d'avance sur McLaren. Plus loin, suivent Alfa Romeo (52 points), Aston Martin (45 points), AlphaTauri (34 points), Haas (34 points également) et Williams (8 points).