Géohelminthiases
groupe de maladies parasitaires / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Les géohelminthiases sont des maladies provoquées par l'infestation par des nématodes. Il s'agit d'helminthiases causée par des géohelminthes, des espèces de vers qui se transmettent par les sols contaminés par les selles d'individus atteints.
Trois types de géohelminthiases peuvent être distingués : l'ascaridiase, l'ankylostomose et la trichocéphalose. Les géohelminthes responsables de ces maladies sont, respectivement, Ascaris lumbricoides, Necator americanus et Ancylostoma duodenale, et Trichuris trichiura.
C’est la parasitose la plus répandue chez l’humain dans le monde[1]. En 2022, l'Organisation mondiale de la santé estime que 1,5 milliard d'humains sont atteints de géohelminthiases, soit environ un quart de la population mondiale[2]. La plupart des cas surviennent dans les zones rurales pauvres d'Afrique subsaharienne, d'Amérique latine, d'Asie du Sud-Est et de Chine[3]. Elle est favorisée par le manque d'assainissement, comme la pratique de la défécation en plein air, le manque d'hygiène comme le lavage insuffisant des mains et la marche pieds nus sur les sols contaminés[4],[5],[6]. En 2006, c'est la cause la plus courante de retard intellectuel et physique dans le monde[7].
Ces helminthiases sont ainsi nommées car les vers se transmettent par l'ingestion d'œufs de nématodes présents dans les sols, qui sont contaminés par des excréments. Ces maladies sont plus répandues dans les zones chaudes et humides où l'assainissement et l’hygiène sont médiocres et les eaux dangereuses, y compris dans les zones tempérées pendant les mois les plus chauds. Les géohelminthiases sont classées parmi les 20 maladies tropicales négligées car elles provoquent des handicaps et des souffrances importants, qui peuvent être traitées cliniquement et facilement évitées (principalement grâce à un assainissement amélioré), mais une attention négligeable leur a été accordée pendant de nombreuses années[8]. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit son élimination d'ici 2030[2].
Les stratégies simples de prévention et de contrôle des géohelminthiases sont l’amélioration de l'accès à l'assainissement, la sensibilisation des populations à risque à l’hygiène personnelle et l’éducation sanitaire.