Histoire génétique des populations européennes
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L’histoire génétique des populations européennes débute au Paléolithique supérieur avec l'arrivée en Europe il y a 45 000 ans des hommes modernes[2] venus d'Afrique via le Moyen-Orient.
Avec le dernier maximum glaciaire, un effet fondateur se produit, et provoque une augmentation de la pression sélective qui permet à une lignée de prendre de l'ampleur au Mésolithique. Ce premier groupe est appelé chasseurs-cueilleurs ouest-européens (West Hunter Gatherers ou WHG). La révolution néolithique voit l’arrivée d'un second groupe, des agriculteurs (Early European farmers ou EEF) venus de l’ouest de l’Anatolie. Puis, au cours de l'âge du bronze, parviennent en Europe les Yamnayas (Western Steppe Herders ou WSH) originaires des steppes pontiques. Cette population est notamment associée à l’expansion des langues indo-européennes.
La plupart des Européens modernes descendent de ces trois populations anciennes en des proportions différentes : la part de fermiers anatoliens (EEF) est plus importante en Europe du Sud, et l’ascendance chasseur-cueilleur de l’ouest (WHG) et Yamnayas (WSH) domine génétiquement l'Europe du Nord et du Nord-Est.
Les recherches sur la génétique des populations ont débuté à partir de la seconde moitié du XXe siècle, notamment avec les premières publications de Luigi Luca Cavalli-Sforza en 1964, mais le premier génome humain ne fut entièrement séquencé qu'en 2004. L’étude du génome des individus anciens devint plus accessible à partir des années 2010 grâce à l'équipe de Svante Pääbo, et accélère considérablement depuis 2014. Ainsi, les données actuelles sont récentes et évoluent au fil des nouvelles études.