Jean Hyacinthe Hocquart de Montfermeil
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Jean Hyacinthe Hocquart, seigneur de Montfermeil[1],[2] et de Coubron, est issu d'une famille champenoise distinguée, ayant fourni des administrateurs (intendants), et qui sut se diversifier, chose rare, à la fois dans la robe, l'épée et la finance. Il obtient par arrêt de la Cour des Aides (6 août 1760) une sentence de maintenue de noblesse pour sa famille depuis 1509[3].
Seigneur Montfermeil Coubron |
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Naissance | |
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Décès | |
Activité | |
Père |
Jean Hyacinthe Hocquart de Seulles (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Maria Anne Françoise Gaillard de la Bouexière (d) |
Enfants |
Il est le second fils de Jean-Hyacinthe (I) Hocquart (1650-1723), qui fut commissaire ordonnateur du port de Brest, secrétaire de Colbert, et fermier général en 1721 (régie de Charles Cordier, 358), jusqu'à sa mort[4], et de Marie-Françoise Michelet. Ils eurent 14 enfants, d'où vinrent les branches de Montfermeil; Joseph, branche de Coeuilly; et Toussaint, branche de Blincourt et de Turtot[5], ainsi que Gilles, intendant du Canada.
Jean Hyacinthe (II) Hocquart (1694-1764), devenu de Montfermeil, succéda à son père comme fermier général, de 1723 à 1762. Il fut aussi trésorier de la Marine (1728).
L'inspecteur de police Meusnier, dans ses rapports publiés sous le titre Origines... des fermiers-généraux[6], en donne un bref portrait (n° XLVI) : « Il a été employé dans les vivres de Flandres & d'Allemagne ; il a été commissaire-général. C'est un fort habile homme pour les fermes. Il a trois frères : un qui est intendant de la marine à Brest, un autre trésorier-général de l'artillerie, & un capitaine de vaisseau. Leur mère étoit la plus digne femme du monde (...) Il vit assez bien avec ses frères ; pour tous les autres, il est haut, dur, ne pensant qu'à lui. Il a marié une de ses filles à M. de Cossé de Brissac. C'est une famille qui donne dans la dévotion. »
Il acquit en 1737 pour 210,000 £ la baronnie et le château de Montfermeil, aujourd'hui disparu, qui avait appartenu au contrôleur général Chamillard, au financier Fargès, et à la famille Bigot ; puis le Petit Château en 1742, la châtellenie de Coubron en 1741 pour 100,000 £, et la châtellenie de Gagny en 1760, achetée 91,800 £ à son beau-frère Gaillard de la Bouexière[7]. Ces terres (sauf Gagny) furent réunies lors de la création du marquisat en 1777 (c'est par erreur que certains auteurs datent le marquisat de 1735)[8].
Sa pierre tombale se trouve en l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Montfermeil.