Léopold Moumé Etia
syndicaliste camerounais / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Léopold Moumé Etia, né le à Douala et mort le à Douala[1], est un syndicaliste[2], indépendantiste, anticolonialiste[3], homme politique[4], et écrivain camerounais[5].
Léopold Moumé Etia | |
Léopold Moumé Etia en 1981 | |
Fonctions | |
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Cofondateur de l'Union des populations du Cameroun | |
– (76 ans et 26 jours) |
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Premier adjoint à la Mairie de Douala | |
– (11 ans) |
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Circonscription | Wouri |
Maire | Rudolph Tokoto Essomè |
Député de l’Assemblée Territoriale du Cameroun (ATCAM) | |
– (4 ans) |
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Circonscription | Wouri |
Biographie | |
Nom de naissance | Léopold Epée Moumé Etia |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | (Douala) - Cameroun |
Date de décès | (à 90 ans) |
Lieu de décès | (Douala) - Cameroun |
Nationalité | Camerounaise |
Père | Isaac Moumé Etia |
Fratrie | Abel Moumé Etia |
Profession | Syndicaliste indépendantiste Homme politique Écrivain |
Religion | Protestantisme |
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Militant de la lutte pour l’indépendance du Cameroun, il est l’un des pères fondateurs de l’Union des populations du Cameroun (l’UPC), un des pionniers du syndicalisme camerounais, et l'un des premiers nationalistes camerounais,[6]. Il est également le fondateur du MDC (Mouvement démocratique camerounais), parti progressiste classé à gauche de l’échiquier politique[7].
Selon Philippe Gaillard, journaliste et écrivain français, ancien directeur de la rédaction du magazine Jeune Afrique, qui a accompagné les indépendances des colonies françaises d’Afrique[8], Léopold Moumé Etia est l’un des acteurs de premier plan du syndicalisme et de la vie politique du Cameroun sous tutelle française[3],[4].
Fondateur et animateur, avec Jean Mandessi Bell, de l’Union camerounaise de Paris en 1936, il rentre à Douala en 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Entre 1944 et 1945, il est du petit groupe qui crée les syndicats au Cameroun. Il milite avec les responsables du seul mouvement politique de l’époque, la Jeucafra, et surtout l’Amicaline, embryon du syndicat des cheminots[4].
C’est ainsi qu’il joue un rôle de premier plan dans les évènements sanglants de septembre 1945[9], sur lesquels toute la vérité n’a pas encore été dite et qu’il relate dans son ouvrage, Cameroun: les années ardentes paru en 1990[4]. À Paris, il fait jouer efficacement ses relations tant avec les hommes politiques africains et les syndicalistes français de la CGT, qu’avec le ministre socialiste de la France d’outre-mer des gouvernements du Front Populaire, Marius Moutet.Il est de ceux qui, le , fondent l’UPC.
À maintes reprises, Léopold Moumé Etia est arrêté, emprisonné et torturé[10]. Il échappe à plusieurs tentatives d’assassinat et vit dans la clandestinité à certaines périodes. Il est contraint temporairement par l’Administration coloniale à l’exil à Pointe-Noire au Congo, avant de revenir très rapidement au Cameroun. Son ouvrage"Voyage à Pointe-Noire est inspiré de cette période d’exil[5].
« Il est bon que les jeunes générations sachent que les libertés, même imparfaites, dont elles jouissent ont été conquises de haute lutte par leurs aînés »
— Léopold Moumé Etia – Cameroun : les années ardentes – JA Livres, Paris, 1990, p. 10