Lloyd Loar
luthier américain / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Lloyd Allayre Loar, né le et mort le , est un musicien, concepteur d'instruments et ingénieur du son américain. Il est connu pour sa collaboration, au début du XXe siècle[1], avec la firme Gibson Mandolin-Guitar, notamment pour la conception de la mandoline modèle F-5 et de la guitare L-5.
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Nom de naissance | Lloyd Allayre Loar |
---|---|
Naissance |
Cropsey, Illinois, États-Unis |
Décès |
(à 57 ans) Chicago, Illinois, États-Unis |
Activités annexes | Compositeur, luthier, acousticien, enseignant. |
Genre musical | Bluegrass |
Instruments | Mandoline, alto, scie musicale. |
Années actives |
1906 - 1943 Fisher Shipp Concert Company 1906 - 1920 Gibson 1919 - 1924 Gulbranson Piano Company, Chicago Northwestern University 1931 - 1943 |
En 1898, Orville Gibson fait breveter un nouveau type de mandoline qui s'inspire de la conception du violon. La table et le fond ne sont pas « pressés » en forme, mais sculptés en voûte dans la masse[2]. Les éclisses, au lieu d'être cintrées, sont elles aussi taillées dans un seul bloc de bois[2]. Les instruments d'Orville Gibson présentaient déjà une originalité avant que Lloyd Loar ne vienne travailler pour lui. Toutefois, ce sont les instruments conçus par Loar qui devinrent particulièrement recherchés. Les mandolines signées Loar, qui doivent leur renommée à Bill Monroe, peuvent aujourd'hui atteindre la somme de 200 000 dollars. La guitare L-5 appartenant à Maybelle Carter, fabriquée chez Gibson après le départ de Loar, fut vendue 575 000 dollars[3].
Au cours des dernières années de sa vie, il travaille sur l'amplification électrique d'instruments à cordes qu'il présente à travers tout le pays[4], dont un violon alto électrique, dépourvu de fond et équipé d'un bobinage placé sous le chevalet, qu'il joue en public en 1938 et qui serait capable de « couvrir la plus bruyante des trompettes »[4].
Loar a travaillé chez Gibson de 1919 à 1924. Parmi ses innovation, on note le remplacement de la rosace ronde ou ovale par des ouïe en « f », héritées du violon[2], il ajoute un manche plus long aux mandolines, permettant ainsi de rapprocher le chevalet du centre de la table, et une touche flottante (précédemment, sur les instruments Gibson, la touche était collée à la table). En taillant les barrages et le bord des ouïes, Loar modifiait la table et la cavité de la caisse de ses instruments pour les accorder sur une note définie.
II est aussi l'inventeur du Virzi Tone Producer, un résonateur qu'il intégra à la gamme des instruments Gibson. Il s'agit d'un disque ovoïde en épicéa, placé à l'intérieur de la caisse sous le chevalet, dont le but est de produire des harmoniques. Il souhaitait ainsi enrichir la gamme sonore sur les instruments à table scluptée. Il en résulta un instrument qui, à l'instar des violons de Stradivarius, était très complexe à reproduire. Des luthiers-chercheurs comme Roger Siminoff ont étudié ces instruments dans les moindres détails.
Musicien réputé, Loar jouait de la mandoline, du violon alto et de la scie musicale. Il parcourut les États-Unis et l'Europe au sein de différents orchestres. Dans l'un d'entre eux, il se produisit avec sa future épouse, Fisher Shipp[5]. Loar, qui posait déjà en photo dans les premiers catalogues Gibson, se produisit dans de nombreuses formations pour faire la promotion de la marque.
Loar enseigna également à l'Université Northwestern de 1930 à 1943, où il donna des cours de composition vocale, de théorie musicale avancée et de « Physique de la musique ».