Malte
État insulaire de Méditerranée / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Cet article concerne le pays. Pour l'île, voir Malte (île). Pour les autres significations, voir Malte (homonymie).
Malte (en maltais : Malta ; en anglais : Malta), en forme longue la république de Malte (en maltais : Repubblika ta' Malta ; en anglais : Republic of Malta), est un État insulaire d'Europe du Sud situé au milieu de la Méditerranée, à 93 kilomètres au sud de la Sicile. Il est constitué d'un archipel de huit îles, dont quatre sont habitées, et de plusieurs îlots et rochers. La capitale du pays, établie sur l'île de Malte, est La Valette et sa plus grande ville est Birkirkara.
République de Malte
(mt) Repubblika ta' Malta
(en) Republic of Malta
Drapeau de Malte |
Armoiries de Malte |
Devise | en latin : Virtute et constantia (« par le courage et la constance ») |
---|---|
Hymne |
en maltais : L-Innu Malti (« L'Hymne maltais ») |
Fête nationale | - - - - |
· Événement commémoré |
Jour de la Liberté -Sette Giugno - Fête de la Victoire - Jour de l'Indépendance - Jour de la République |
Forme de l'État | République parlementaire |
---|---|
Président | George Vella |
Premier ministre | Robert Abela |
Parlement | Chambre des représentants |
Langues officielles | Maltais (langue nationale) et anglais |
Capitale | La Valette |
Ville la plus peuplée | San Pawl il-Baħar |
---|---|
Superficie totale | 316 km2 |
Superficie en eau | négligeable |
Fuseau horaire | UTC + 1 |
Entité précédente | |
---|---|
Indépendance | Royaume-Uni |
Date |
|
Gentilé | Maltais |
---|---|
Population totale (2020[1]) |
518 536 hab. (classé 175e) |
Densité | 1 641 hab./km2 |
PIB nominal (2022) |
17,251 milliards $ + 0,29 % [2] |
---|---|
PIB (PPA) (2022) |
28,486 milliards $ + 11,36 % [3] |
PIB nominal par hab. (2022) |
33 094,278 $ - 0,70 %[2] (34e) |
PIB (PPA) par hab. (2022) |
54 647,356 $ + 10,26 %[2] (34e) |
Taux de chômage (2022) |
3,5 % de la pop. active - 1,4 % |
Dette publique brute (2022) |
Nominale 9,449 milliards d'€ + 13,33 % Relative 61,046 % du PIB + 6,42 % |
Monnaie |
Euro[4] (EUR ) |
IDH (2021) | 0,918[5] (très élevé ; 23e) |
---|---|
IDHI (2021) | 0,849[5] (20e) |
Coefficient de Gini (2020) | 31,4 %[6] |
Indice d'inégalité de genre (2021) | 0,167[5] (42e) |
Indice de performance environnementale (2022) | 75,2[7] (4e) |
Code ISO 3166-1 |
MLT, MT |
---|---|
Domaine Internet | .mt, .eu[alpha 1] |
Indicatif téléphonique | +356 |
Code sur plaque minéralogique | M |
Organisations internationales |
ONU : COE : UE : Commonwealth : OMC : AIIB : |
Sa localisation stratégique, entre la Méditerranée occidentale et la Méditerranée orientale, lui a valu les convoitises et l'occupation de nombreuses puissances au cours des âges. Malte a acquis son indépendance du Royaume-Uni le . Elle est membre de l’Union européenne depuis le [8], ainsi que de la zone euro depuis le [9].
Avec ses 316 km2 de superficie, c'est le plus petit État de l'Union européenne. Le pays compte 483 530 habitants en 2018[10]. Sa densité de population est la plus élevée de l'Union européenne, avec 1 421 habitants au km2.
Malte possède une langue nationale, le maltais, et deux langues officielles, le maltais et l'anglais ; l'italien est également compris et pratiqué par de nombreux Maltais.
L'hypothèse la plus probable est que les grecs de l'antiquité nommèrent l'île Μελίτη (Melitē)[11],[12],[13], du grec ancien μέλι (« miel ») ou μέλιττα (« abeille »)[14] vraisemblablement parce qu'un miel réputé y était produit[15]. Les Romains latiniseront le nom en Melita[16],[17].Selon certaines anciennes hypothèses, l'île tirerait son nom du phénicien מלט −mlṭ (« refuge ou port ») voire de Μελίτη (Mélité), une néréide dans la mythologie grecque[18].
Le territoire maltais est un archipel situé entre la mer Méditerranée orientale et occidentale à 88 km des rivages sud-ouest de l'extrême sud sicilien, à 297 km à l’est-nord-est du ras Kaboudia, en Tunisie[19], à 339 kilomètres au nord-nord-est des faubourgs de Tripoli, en Libye, et 574 km à l’ouest-sud-ouest de l'île de Céphalonie, en Grèce. Sa localisation stratégique au centre de la mer Méditerranée, à la frontière entre la Méditerranée occidentale et la Méditerranée orientale et entre l’Afrique du Nord (cap Bon) et le sud de l’Europe lui a valu les convoitises de nombreuses civilisations au cours des âges. Le percement du canal de Suez va mettre Malte sur la ligne des steamers (« bateaux à vapeur ») pour les colonies du Commonwealth. Après avoir été un centre de maintenance naval avec de vastes chantiers, c'est aujourd'hui le relais méditerranéen pour le trafic international des conteneurs.
L’archipel maltais de 316 km2 se compose de huit îles, dont quatre sont habitées : Malte (Malta en maltais et en anglais), Gozo (Għawdex en maltais et Gozo en anglais), Comino (Kemmuna en maltais et Comino en anglais) et l'île Manoel ; quatre autres sont inhabitées : Cominotto (Kemmunett en maltais et Cominotto en anglais), Filfla, Filfoletta et les deux îles de Saint-Paul (Gżzejjer ta’ San Pawl).
Archipel maltais
L’île principale de l'archipel maltais est l'île de Malte. Elle mesure 27 km dans sa plus grande longueur et 14,5 km dans sa plus grande largeur. Son point culminant est le Ta' Dmejrek (253 m). La deuxième île de l'archipel, au nord-ouest, est l'île de Gozo. Elle mesure 14,5 km dans sa plus grande longueur et 7 km dans sa plus grande largeur. Son point culminant est le Ta' Dbiegi (190 m). Entre l'île de Malte et de Gozo se trouve la troisième île de l'archipel, l'île de Comino (2 600 × 2 100 m) et son îlot celui de Cominotto.
Géologie
L’archipel maltais, situé sur la limite nord de la plaque africaine, est constitué de roches sédimentaires peu déformées, globalement inclinées vers le nord-est. Du point de vue tectonique, malgré la proximité de la zone de rencontre de la plaque africaine et de la plaque eurasienne, le fond marin de l'ensemble du Canal de Sicile est caractérisé par des marqueurs de distension : rift, graben, failles normales. Malte et Lampedusa sont les sommets émergés des bordures d'un rift, résultant d'une surrection et d'une extension qui ont eu lieu entre le Miocène et le Pliocène, avec une orientation de ce rift selon la direction sud-ouest/nord-est. Le risque sismique est modéré.
Hydrographie
Si le relief maltais est le résultat d'une érosion hydraulique, aujourd'hui les cours d'eau sont réduits à l'état de wied (oued). L'eau douce est présente sous forme d'une nappe phréatique flottant sur une nappe d'eau de mer. En surface, l'eau douce est présente toute l'année dans quelques rares étendues d'eau, généralement canalisées dont la plus étendue est les Chadwick Lakes (en).
L'eau douce, pour la consommation humaine, était au XIXe siècle obtenue par des puits, des réservoirs récupérant les eaux de pluie surtout dans de vielles bâtisses, des pompages éoliens et un réseau de galeries souterraines permettant un drainage des eaux de pluie. Le pompage intensif de la nappe phréatique a pour conséquence, petit à petit, au fil du temps, une saumurisation de l'eau douce, commençant à poser des problèmes à l'agriculture avec une salinisation des terres de culture. Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, l'eau de consommation est obtenue par dessalement de l'eau de mer par un procédé d'osmose inverse (en anglais reverse osmosis donnant lieu au jeu de mots le plus connu à Malte : la plus grande rivière de Malte est la River of Moses - la rivière de Moïse).
En 2017, sur les 33 250 732 m3 d'eau potable distribués, 18 890 081 m3 ont été produits par dessalinisation dans trois usines de traitement, ce qui constitue 57 % de la production d'eau potable de Malte[20].
Climat
Le climat est de type méditerranéen, avec des hivers doux et pluvieux et des étés chauds et secs. On y compte en moyenne 60 jours de pluie par an[21].
Réseau européen Natura 2000
Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune, la flore ou les habitats naturels qu'ils contiennent[22].
En , Malte comptait 52 sites dont :
- 21 zones de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux sur une superficie de 3 237 km2 ;
- 37 zones spéciales de conservation (ZSC) (dont les sites d'importance communautaire) pour les habitats naturels et les espèces sur une superficie de 2 323 km2.
La superficie totale est de 4 183 km2, ce qui représente 13,3 % de la surface terrestre et marine du territoire de Malte[23].
L'histoire de Malte est dès le Néolithique liée à celle de la Sicile. L'archipel maltais, du fait de sa position privilégiée entre mer Méditerranée orientale et occidentale, sera toujours occupé par une puissance maritime dominante jusqu'à son indépendance du Royaume-Uni en 1964.
Préhistoire (5400 à 725 av. J.‑C.)
L'archipel maltais n'est peuplé que vers 5400-5200 av. J.‑C. par des groupes néolithiques d'agriculteurs-éleveurs-pêcheurs venant de Sicile[24], qui mettent en place une civilisation préhistorique importante à l'origine des plus anciens monuments encore visibles : les temples mégalithiques de Malte, qui sont les plus anciennes constructions monumentales de l'histoire de l'humanité (26 sites de temples cyclopéens)[25] après, certainement, le site de Göbekli Tepe en Turquie[26].
Antiquité ( à ap. J.‑C.)
Par sa position au centre de la mer Méditerranée, l'archipel maltais est un relais évident, compte tenu de ses ports naturels. Les Phéniciens, grands navigateurs, utilisent les ports de Malte à partir du Xe siècle av. J.-C. Ils installent une colonie dans les îles de l'archipel vers 725 av. J.‑C.[27]. Des Grecs s’installent également du VIIe au Ve siècle av. J.-C. et partagent apparemment pacifiquement les îles avec les Phéniciens[28]. Avec le déclin de la Phénicie, l’archipel passe sous le contrôle de Carthage en 480 av. J.‑C. C'est une colonie précieuse dans la lutte que les Carthaginois mènent contre les Grecs et ensuite contre les Romains. À la faveur des guerres puniques, les îles passent sous le contrôle des Romains en 218 av. J.‑C. jusqu'au démantèlement de l'Empire romain en 395[29].
Moyen Âge (455 à 1530)
Probablement vers 455, l'archipel maltais subit l'occupation des Vandales et vers la fin du Ve siècle, celle des Ostrogoths[30]. Il passe ensuite sous le contrôle de l'Empire romain d'Orient également dénommé Empire byzantin. La présence byzantine demeure dans l'archipel jusqu'à la conquête de Malte par les Arabes.
En 870 les Aghlabides s'emparent de l'archipel lors de la conquête de la Sicile. Il est envisagé, dans certaines études historiques récentes, que l'archipel a été complètement vidé de sa population envoyée en esclavage. Les îles auraient ensuite été repeuplées avec des colons arabes et berbères musulmans et des esclaves chrétiens pour mieux défendre l'archipel[31], ce qui est contradictoire. Avant 870, la langue parlée dans l'archipel était une variante dialectale du Latin, sans doute influencée par les langues parlées alors dans l'Afrique du Nord.
En 1090, les Normands, maîtres de la Sicile, menés par le comte Roger de Hauteville, s’emparent de Malte. En 1127, l’archipel passe sous domination sicilienne. Finalement, entre 1240 et 1250, Frédéric II du Saint-Empire expulse les musulmans, même si beaucoup se convertissent pour rester dans les îles. Pendant cette période, les Maltais se rechristianisent mais conservent leur langue l'arabe maltais proche de l’arabe ifriqiyen, tout en empruntant massivement une partie de leur vocabulaire au sicilien et à l’italien. L'archipel accueille des familles juives chassées d'Espagne en 1492.
Lorsque Charles Quint se rend une première fois en Italie en 1529 pour se faire couronner empereur par le pape Clément VII, ce dernier intercéda en faveur de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem[32], un ordre hospitalier et militaire consacré en son temps à la défense du Royaume de Jérusalem, pour que celui-ci retrouve une souveraineté après avoir été chassé de l'île de Rhodes par les Ottomans. C’est à Bologne, le , que Charles Quint signe le diplôme concédant à l’Ordre « en fief perpétuel, noble et franc, les villes, châteaux et îles de Tripoli, Malte et Gozo avec tous leurs territoires et juridictions », ensemble hérité des possessions de Naples et de Sicile[33],[34].
Chevaliers de Saint-Jean (1530 à 1798)
Délaissant L-Imdina, ancienne capitale de l’île de Malte, l’Ordre installe son couvent dans le port de Il-Birgu où le grand maître Philippe de Villiers de L'Isle-Adam fit édifier plusieurs fortifications en vue de mettre l’île en état de défense contre une éventuelle attaque des Ottomans.
En 1675 puis de nouveau en 1676, une épidémie de peste frappe les îles, faisant 11 300 victimes sur une population estimée à 60 000 habitants.
Grand Siège (1565)
Le Grand Siège intervient le quand Mustapha Pacha et Uluç Ali Paşa font débarquer à Marsaxlokk un premier contingent de 40 000 soldats. Le grand maître Jean de Valette ne peut opposer qu’environ 9 000 hommes dont 592 chevaliers. Le grand siège de Malte se termine le , après l’arrivée des renforts siciliens du vice-roi Don Garcia de Tolède, par la défaite des Ottomans qui perdent plus de 12 000 hommes, dont le corsaire Dragut. Les pertes maltaises s’élèvent à environ 9 000 personnes dont des femmes, des enfants et des vieillards qui n'avaient pu être évacués en Sicile, et 313 chevaliers[35],[36]. La victoire est célébrée avec éclat et reste une des plus grandes victoires de la chrétienté sur l'Empire ottoman[37].
Bataille de Lépante (1571)
Occupation française (1798 à 1800)
La domination de l'Ordre prend fin le , après le débarquement des troupes françaises et la prise de l’archipel par Napoléon Bonaparte lors de sa campagne d'Égypte, dont Malte constitue alors une base[38].
Malte dans l'Empire britannique (1800 à 1964)
En 1798, les Maltais appellent les Britanniques à l’aide sous prétexte du pillage des biens de l’Église par les troupes napoléoniennes. L'impopularité de plusieurs lois promulguées par Bonaparte et l'attitude peu respectueuse des Français renforcent l'état d'esprit anti-Français[réf. nécessaire]. La Royal Navy impose un embargo sur l'île pendant deux ans, jusqu'au , où les Français, épuisés, se rendent aux Britanniques. Malte, bien que toujours fief du royaume sicilien, devient un protectorat anglais, malgré les remontrances des Bourbons, qui revendiquaient la souveraineté sur l'île.
En 1802, le traité d'Amiens décide le rétablissement de la souveraineté de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sur l'archipel mais rencontre l'opposition du Congrès national. Les Britanniques refusent alors de rendre l’archipel aux Hospitaliers et l’annexent officiellement à l’Empire britannique en 1816 après la signature du traité de Paris de 1814. Toutefois les Britanniques ne sont pas mieux acceptés que les Français : ils imposent unilatéralement leur langue, en interdisant la langue italienne. Ils s'emparent du pouvoir politique et économique. Cette situation d’exploitation coloniale provoque en retour la montée de revendications nationalistes et les Britanniques doivent concéder une nouvelle constitution augmentant le nombre d’élus maltais au Conseil législatif de Malte puis reconnaître la langue maltaise (1934), mais pas l'italien comme les nationalistes le demandaient[39].
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, Malte joue un rôle important en raison de sa position stratégique qui gêne considérablement le ravitaillement des armées de l’Axe en Afrique du Nord dans leur tentative de s’emparer du canal de Suez. Cela vaut à sa population la Croix de George pour sa résistance héroïque face au blocus et aux bombardements incessants (16 000 tonnes de bombes faisant 2 000 victimes), cette croix qui figure aujourd’hui sur le drapeau national. Pendant la guerre, un certain nombre de jeunes Maltais, généralement des étudiants en Italie avant la déclaration de la guerre, qui se considéraient proches de l'Italie, se battent dans l'armée italienne pour rattacher leurs îles au Royaume ; l'un d'entre eux, Carmelo Borg Pisani, pro-italien, nationaliste maltais et fasciste, après avoir participé à la campagne de Grèce avec l'armée italienne, est envoyé à Malte pour espionner l'archipel. Capturé, condamné par le Conseil de guerre, il est exécuté par les Britanniques pour conspiration le [40].
Indépendance (depuis 1964)
L’indépendance du pays est reconnue le , mais Malte conserve la reine Élisabeth II à sa tête comme de nombreux pays du Commonwealth. Ce n’est que dix ans plus tard, le , sous l’impulsion du Premier ministre Dom Mintoff, que Malte proclame la république et élit un président à sa tête à la place de la reine. En 1984, se déroulent d'importantes manifestations contre des mesures de restriction de l'enseignement religieux et des biens du clergé. [réf. souhaitée] Cette même année, le pays signe des accords avec la Libye et l'URSS. [réf. souhaitée]
État maltais (1964 à 1974)
République de Malte (depuis 1974)
Parlement de Malte
La Chambre des représentants (Kamra tar-Deputati) est composée d'au moins 65 députés élus selon un système proportionnel. Les élections générales ont lieu tous les cinq ans. La dernière a eu lieu en 2022.
Président de la République
Le président de Malte est élu pour une durée de cinq ans par la Chambre des représentants et nomme comme Premier ministre le chef du parti vainqueur des élections générales. Le président nomme également, sur recommandation du Premier ministre, les différents ministres du gouvernement choisis parmi les députés élus.
Le président de la République est, depuis le , George Vella (PL).
Premier ministre
Le Premier ministre est depuis le Robert Abela membre du Parti travailliste.
Partis politiques
Les deux principaux partis politiques de l'archipel sont le Parti travailliste (LP) et le Parti nationaliste (PN). Ces deux partis se positionnent plutôt au centre gauche (LP) et au centre droit (PN) laissant la place à leur droite, Europeans United for Democracy (EUD) ou Partit tal-Ajkla (PA), ou extrême droite, Imperium Europa (IE), et à leur gauche, Parti communiste maltais (PK), des partis qui peinent à trouver le suffrage des électeurs. Les maltais sont politiquement très conservateurs, le vote familial était très répandu il y a encore une génération, aujourd'hui les enfants se montrent plus indépendants politiquement de leurs parents même si certains continuent encore à voter pour le parti familial[41]. Cette indépendance a quand même permis l’émergence d'un parti écologiste, Alternative démocratique (AD) qui est le troisième parti politique maltais à présenter des candidats dans tous les districts à toutes les élections sans toutefois parvenir à entrer au parlement.
Le parti majoritaire au Parlement est le Parti travailliste (LP) depuis le .
Relations avec l'Union européenne
Après l'indépendance de Malte dans le Commonwealth, le , et sa constitution en république, le , les dirigeants politiques maltais cherchent les moyens de passer d'une économie coloniale à une économie nationale. Le Premier ministre travailliste Dom Mintoff affirme la neutralité de Malte et son non-alignement à l'image d'un Jawaharlal Nehru mais dans le même temps cherche une collaboration avec les pays communistes (URSS, RDA, Bulgarie et Roumanie) mais c'est en fait la république populaire de Chine et la Libye qui investissent à Malte[42]. À leur arrivée au pouvoir, les nationalistes choisissent la collaboration avec la Communauté économique européenne, ancêtre de l'Union européenne. Le Premier ministre Giorgio Borg Olivier signe un accord d'association le avec effet au . Le retour au pouvoir des travaillistes en interrompt le processus.
L'alternance politique ramène les nationalistes en 1987, qui, au lieu de relancer l'accord d'association, décident d’ouvrir des négociations pour adhérer à l'Union européenne le . Après une parenthèse travailliste de 1996 à 1998, Borg Olivier décide de consulter les Maltais par référendum le , et 53,6 % des Maltais approuvent l'adhésion. Le , le Conseil européen décide de l'adhésion de Malte en même temps que neuf autres pays[43] et, le , Malte signe le traité d'adhésion avec entrée en vigueur au .
Le , le Conseil européen autorise l'adoption de l'euro et fixe le taux irrévocable de conversion à 1 euro = 0,429300 lire maltaise[44] et le , Malte intègre la Zone euro. Le , Malte intègre aussi l'Espace Schengen mettant Malte aux avant-postes de l'émigration africaine avec l'île italienne de Lampedusa. Le pays assure la présidence du Conseil de l'Union européenne au premier semestre 2017.
Divisions territoriales
Depuis 1993, Malte est subdivisée en 68 Kunsilli Lokali (conseils locaux) également appelés localités, regroupées depuis 2009 en 5 Reġjuni (Région) : il existe 54 localités sur l'île de Malte et 14 sur l'île de Gozo.
Localités
Les localités maltaises ont été renommées par la loi sur les kunsilli lokali du .
Localités de l'île de Malte
- Birkirkara
- Birżebbuġa
- Bormla (Ċittà Cospicua)
- Ħ' Attard
- Ħad-Dingli
- Balzan
- Ħal Għargħur
- Ħal Għaxaq
- Ħal Kirkop
- Ħal-Lija
- Ħal Luqa
- Ħal Qormi (Ċittà Pinto)
- Ħal Safi
- Ħal Tarxien
- Ħaż-Żabbar (Ċittà Hompesch)
- Ħaż-Żebbuġ (Ċittà Rohan)
- La Valette (Ċittà Umilissima)
- Il-Birgu (Ċittà Vittoriosa)
- Il-Fgura
- Il-Furjana
- Il-Gudja
- Il-Gżira
- Il-Ħamrun
- Il-Kalkara
- Il-Marsa
- Il-Mellieħa
- Il-Mosta
- Il-Qrendi
- In-Naxxar
- Ir-Rabat
- Is-Siġġiewi (Ċittà Ferdinand)
- Is-Swieqi
- Ix-Xgħajra
- Iż-Żejtun (Ċittà Beland)
- Iż-Żurrieq
- L-Iklin
- L-Imdina (Ċittà Nobile)
- L-Imġarr
- L-Imqabba
- L-Imsida
- L-Imtarfa
- L-Isla (Ċittà Senglea)
- Marsaskala
- Marsaxlokk
- Pembroke
- Pietà
- Raħal Ġdid
- San Ġiljan
- San Ġwann
- San Pawl il-Baħar
- Santa Luċija
- Santa Venera
- Ta' Xbiex
- Tas-Sliema
Localités de l'île de Gozo
Sécurité
Forces armées
Les Forces Armées de Malte, plus connues comme les AFM (pour Armed Forces of Malta) sont constituées d'une brigade composée d'un quartier général et trois bataillons avec de petites forces aériennes et navales.