Massacres de Septembre
suite d'exécutions sommaires qui se sont déroulées du 2 au 6-7 septembre 1792, principalement dans les prisons de Paris / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les massacres de Septembre sont une suite d'exécutions sommaires qui se sont déroulées du 2 au 6 ou au à Paris[2]. Des massacres semblables ont également eu lieu dans le reste de la France (à Orléans, Meaux, Reims, Versailles, notamment), mais avec moins de victimes et sur une plus longue durée.
Massacres de Septembre | |
Les massacres au Châtelet et à Bicêtre. Gravure anonyme, Paris, BnF, département des estampes et de la photographie, 1792. | |
Date | 2 - 7 septembre 1792 |
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Lieu | Prisons de l'Abbaye[1], du Grand Châtelet, des Carmes, de la Grande et de la Petite Force, de la Conciergerie, de Bicêtre, de Saint-Firmin, des Bernardins et de la Salpêtrière, à Paris |
Victimes | Royalistes, prêtres réfractaires et prisonniers de droit commun détenus dans les prisons |
Morts | 1 300 à Paris 150 dans le reste de la France |
Auteurs | Civils parisiens, volontaires, gardes nationaux |
Guerre | Guerres de la Révolution française |
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Ces exécutions s'inscrivent dans un contexte de panique des révolutionnaires, provoquée par l'invasion austro-prussienne, puis par des rumeurs de complots internes[3] ainsi que de l'éventualité d'une répression et de massacres perpétrés par des royalistes, ou leurs alliés éventuels, s'ils étaient libérés.
Les massacreurs (les « septembriseurs ») vont dans les prisons de Paris et de province et tuent un grand nombre de leurs occupants, prisonniers ecclésiastiques et royalistes ou de droit commun. Les chiffres sont plus ou moins connus : à la prison de la « Grande Force », 168 tués pour 406 détenus ; à la « Petite Force », une victime pour 212 détenues : la princesse de Lamballe. Le , 116 religieux réfractaires sont massacrés à la prison des Carmes, sur les 160 qui y étaient tenus sous surveillance.
Cet épisode de la Révolution française fait probablement plus de 1 300 morts à Paris et 150 morts dans le reste de la France[4]. Ces massacres sont un des sommets de la violence révolutionnaire, au moins dans la capitale, quelques mois avant les débuts de la Terreur et des guerres de Vendée : ils installent un climat oppressant, lequel joue sur les élections des députés à la Convention qui se déroulent à la même période, avec une participation limitée, d'environ 10 % des inscrits ; on dénote dans la capitale une forte progression des Montagnards, due surtout à la pression qu'exerce la Commune insurrectionnelle sur les candidats qui ne font pas partie de ses fervents partisans[5].