Pharmacorésistance
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La pharmacorésistance, ou résistance aux médicaments, est la diminution progressive de l'efficacité d'un médicament tel qu'un antimicrobien ou un antinéoplasique dans le traitement d'une maladie ou d'un état[1]. Le terme est utilisé dans le contexte de la résistance que les agents pathogènes ou les cellules cancéreuses ont acquise. La résistance aux antimicrobiens et la résistance aux antinéoplasiques stimulent la recherche. Des organismes sont devenus résistants à plus d'un médicament ; ils sont multirésistant.
Le développement de la résistance aux antibiotiques provient notamment des médicaments ciblant des molécules bactériennes spécifiques (majoritairement des protéines). Si le médicament est spécifique, toute mutation dans ces molécules interfère ou annule son effet destructeur, entraînant une résistance aux antibiotiques. L'abus d'antibiotiques dans l'élevage, qui, dans l’Union européenne, représente trois fois le volume distribué aux humains, conduit au développement de bactéries résistantes.
Les bactéries sont capables de modifier l'enzyme cible des antibiotiques, mais également, par l'utilisation d'enzymes. Des exemples d'agents pathogènes modifiant la cible sont les Staphylococcus aureus, les entérocoques résistants à la vancomycine et le Streptococcus résistant aux macrolides ; des exemples de microbes modificateurs d'antibiotiques sont Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter baumannii résistant aux aminoglycosides.
Le manque d'efforts concertés des gouvernements et de l'industrie pharmaceutique, ainsi que la capacité innée des microbes à développer une résistance à un rythme qui dépasse le développement de médicaments, suggèrant que les stratégies existantes pour développer des thérapies antimicrobiennes viables à long terme sont voués à l'échec. Sans stratégies alternatives, l'acquisition de la résistance aux médicaments par des micro-organismes pathogènes apparaît comme une menaces de santé publique pour l'humanité du XXIe siècle. Certaines des sources alternatives pour réduire le risque de résistance aux antibiotiques sont les probiotiques, les prébiotiques, les fibres alimentaires, les enzymes, les acides organiques et les phytogéniques[2],[3].