Pétitions en France concernant la majorité sexuelle
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Les pétitions concernant la majorité sexuelle en France, liées à l'affaire de Versailles, sont signées entre 1977 et 1979[1], alors qu’une réforme du Code pénal français était en cours de discussion au Parlement, par divers intellectuels, personnalités et médecins.
L'une d'entre elles proposait d'accélérer les procédures pénales sanctionnant les relations sexuelles avec des mineurs, en recourant à des juges professionnels afin d'éviter la détention préventive prolongée de l'affaire de Versailles, et dénonçait la discrimination contre les homosexuels dont la majorité sexuelle n'avait été abaissée qu'à 18 ans en 1974 contre 15 ans pour les hétérosexuels[2]. Les deux autres protestaient contre la durée de la détention préventive subie par des suspects dans deux affaires d' « attentat à la pudeur sans violence » couvertes par le secret de l'instruction, dont la presse n'aura les détails que lors de l'audience publique au Tribunal.
Ces pétitions ont commencé lors de l'affaire de Versailles de janvier 1977, avec trois suspects d'attentat à la pudeur, notion remplacée en 1994 dans la loi française par l'atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans et l'agression sexuelle sur mineur de 15 ans.
Ces pétitions ont été montrées du doigt au début des années 2000 lors de la polémique sur les écrits de jeunesse du député européen Daniel Cohn-Bendit[3], qui invoquait pour sa défense le contexte plus ou moins général de ces écrits.
Elles ont fait reparler d'elles après la publication du livre de Vanessa Springora à propos de Gabriel Matzneff, quand il a été révélé qu'il était l'auteur de la première de ces pétitions.
À propos de l'une des pétitions les plus polémiques, rédigée par Gabriel Matzneff, le , Vanessa Springora, invitée dans l'émission « La Grande Librairie » y a souligné, tout comme le sociologue Pierre Verdrager et le magistrat Jean-Pierre Rozencsveig, en réponse à une question de l'animateur François Busnel, que les motivations étaient très différentes d'un signataire à l'autre, la plupart voulant dénoncer la discrimination contre les homosexuels, sans savoir que Gabriel Matzneff avait participé à la rédaction du texte.