Régénérationnisme
mouvement intellectuel espagnol autour de 1900 / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Le régénérationnisme (en espagnol : regeneracionismo) est un mouvement intellectuel espagnol qui, à la charnière du XIXe siècle et du XXe siècle, mène une profonde réflexion sur les causes de la « décadence » de l'Espagne en tant que nation. Il convient de le différencier de la Génération de 98 car, bien que les deux mouvements expriment le même jugement pessimiste sur l'Espagne, les régénérationnistes le font d'une manière objective, documentée et scientifique, tandis que la Génération de 1898 le fait sous une forme plus littéraire, subjective et artistique.
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Il s'agit d'un courant idéologique hétérogène (touchant aussi bien des conservateurs que des progressistes, des traditionalistes que des républicains) qui réfléchit sur la nation espagnole et essaie de remédier à la décadence de l'Espagne, en particulier après le désastre de la guerre hispano-américaine de 1898[1]. Conscient du retard de l'Espagne comparé aux pays européens les plus développés, le mouvement propose de trouver les voies pour une « régénérescence » nationale afin de mettre fin aux « maux » qui touchent le pays, parmi lesquels se trouvent la mauvaise répartition de la richesse, le manque de stabilité politique et la corruption politique, le latifundium, la misère rurale et le retard scientifique, technique et industriel dont souffrirait le pays. Cette « régénérescence » permettrait à l'Espagne de recouvrer la grandeur de son passé et de se moderniser.
Le régénérationnisme, dont la figure principale fut Joaquín Costa (1846-1911), échoua dans sa tentative de réformer en profondeur le système de la Restauration et eut, du moins dans un premier temps, un impact davantage intellectuel que politique[2]. L’hispaniste britannique Raymond Carr considère ainsi ce mouvement avec une certaine ironie[3] :
« La critique du système de la Restauration ne fut pas surprenante […] ; mais ceux qui en étaient fatigués ou ceux qui cherchèrent à le réformer s’attribuèrent alors le titre grandiloquent de régénérateurs.
Au début du siècle, la régénération était un thème au sujet duquel tous écrivaient des essais, depuis le cardinal-évêque de Valladolid jusqu’à Blasco Ibáñez, le romancier républicain, depuis les professeurs aux poètes, des héritiers de la tradition sereine de Jovellanos jusqu’aux charlatans politiques, depuis les nationalistes catalans jusqu’aux patriotes castillans. Pendant que les républicains célébraient des réunions de rénégats, le Congrès catholique débattit de « la participation du clergé dans le travail de la régénération patriotique ». Tous furent régénérateurs à leur manière. « La Régénératrice pommade fortifiante pour les pays faibles. Elle a raison des médecins, apôtres et guérisseurs les mieux accrédités. » »