Scanpyramids
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ScanPyramids est un projet franco-égyptien d'études de l'intérieur des pyramides d'Égypte, conçu et coordonné par l'Université du Caire et par l'HIP Institute (Heritage Innovation Preservation), et lancé en octobre 2015[1],[2].
Le projet vise à ausculter les constructions antiques grâce à différentes techniques non destructives et non invasives :
- l'infrarouge thermique qui permet, grâce aux différences de températures observées à différents moments de la journée, de détecter des zones dites d'intérêt et des anomalies de comportement thermique[1],[3],[4] ;
- la muographie qui est une technique de radiographie pénétrante permettant de valider la présence de vide en profondeur grâce aux muons[1],[4] ;
- la numérisation, la modélisation et la simulation tridimensionnelle ou 3D[4].
La recherche se concentre sur la pyramide de Khéops (appelée aussi Grande Pyramide) et la pyramide de Khéphren à Gizeh, ainsi que sur deux pyramides situées à Dahchour[1]: la pyramide rhomboïdale et la pyramide rouge. Les scientifiques espèrent découvrir des structures architecturales internes inconnues (couloirs, chambres...)[1].
La mission est interdisciplinaire. Elle mêle les regards d’artistes (p. ex: François Schuiten), d’ingénieurs et de scientifiques. La première étape des travaux a donné lieu à une exposition au Palais des Beaux-Arts de Lille en décembre 2016[5].
« Ce n’est pas parce qu’un mystère a plus de 4500 ans, que l’on ne doit pas tenter de le résoudre. »
— ScanPyramids
Le 2 novembre 2017, la mission ScanPyramids a annoncé, par une publication dans la revue scientifique Nature[6], sa troisième découverte : un vide gigantesque dans la Grande Pyramide, qu'elle a nommé ScanPyramids Big Void[7].