Suzanne Hiltermann-Souloumiac
résistante française-néerlandaise / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Suzanne Hiltermann, alias Touty, née le à Amsterdam et morte le à Désaignes (Ardèche), est une résistante française.
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G.B.J. Hiltermann (en) |
À l'âge de 20 ans, Suzanne quitte la Hollande pour suivre des études d'ethnologie à l'Université de la Sorbonne. Dès les premiers jours de l'occupation de Paris, elle entre en résistance. Elle fait partie en 1943 des trois fondateurs du réseau Dutch-Paris, réseau qui va sauver la vie de près de deux cents aviateurs alliés et d'un millier de personnes traquées par les nazis pour leur résistance ou en raison de leurs convictions religieuses. En , Touty est arrêtée par la Gestapo. Après quelques semaines de détention dans les prisons de Romainville et de Fresnes, elle est déportée au camp de Ravensbrück. Un an plus tard, elle est libérée par les « bus blancs » du comte Bernadotte. Peu de temps après son retour en France, elle épouse Pierre Souloumiac. Pierre est à l'époque capitaine au long cours de la Marine marchande. Durant toute la guerre, il a approvisionné en armes et munitions l'Angleterre depuis le Canada et les États-Unis.
Leur premier enfant, Anne, naît en 1946. Le second, Alain, en 1948. La dernière, Irène, en 1951. De 1954 à 1961, Touty s'identifie à la cause de la résistance algérienne. Avec son amie Germaine Tillion, elle milite pour la libération de l'Algérie. Vivant à Hong Kong de 1961 à 1964, elle exerce une influence décisive sur la reconnaissance de la Chine par la France. À la même époque, elle fonde l'École française de Hong Kong, aujourd'hui devenue le plus grand lycée français d'Asie. En 1968, et dans les années qui suivent, elle soutient activement la colère des étudiants contre la société de consommation et les grandes idées dont le mouvement est porteur. Elle s'inscrit à la Faculté de Jussieu, pour y reprendre ses études de mandarin, commencées à Singapour et poursuivies à Hong Kong.
À partir de 1981, elle se retire en Ardèche. Sur les hauteurs de Désaignes, elle consacre quatre années à restaurer les ruines des Baux du Peyron pour en faire une propriété accueillante où elle reçoit ses amis. Écologue de la première heure, elle mène campagne pour la sauvegarde de la planète et nourrit d'intenses correspondances avec diverses personnalités, particulièrement aux États-Unis.
En reconnaissance de ses actes pour le triomphe de la cause de la liberté et de l'importance des services rendus à la cause alliée, le président Harry S. Truman lui a décerné en 1946 la Medal of Freedom, une des plus hautes distinctions des États-Unis d'Amérique[1].