Tatouage en Inde
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Le tatouage en Inde est probablement millénaire, pratiqué par les premières tribus comme signature clanique, bien avant l′hindouisme. Il est aussi populaire, associé à une ferveur particulièrement visible dans les pèlerinages et fêtes religieuses. Le tatouage est enfin urbain, les jeunes, tout comme en Occident, gravant à même leur peau leur sensibilité et leur goût artistique.
La tradition du tatouage a été vénérée dans la campagne profonde. Les anciennes sculptures en forme de labyrinthe sur les roches préhistoriques ont été copiées par les communautés tribales sur leurs corps. Ils ont appelé le processus Gudna ou Deh Chitra. Les tatouages ont une relation avec leur religion, leur sexe ou leur voisinage, mais les tatouages remplacent souvent les bijoux, trop chers à acquérir. Pour certaines populations le tatouage est une nécessité pour le groupe, pour d’autres c’est une façon d’habiller le corps nu.
La procédure du tatouage indien Apatani impliquait l’usage d’épine servant à couper la peau. La suie, mélangée à de la graisse animale, était ensuite appliquée dans les coupures, donnant une teinte bleu foncé. Le tatouage était alors laissé à cicatriser pour prendre une teinte voulue plus sombre. En 1970, la pratique a été interdite par le gouvernement indien. Le gouvernement a déclaré que seulement les communautés tribales sont autorisées d’avoir des tatouages sur tout le corps. Les Indiens qui ne font pas partie d'une communauté tribale ne sont autorisés à avoir des tatouages que dans les parties désignées du corps comme l'avant-bras, coude, poignet, le côté de la paume ...La politique (depuis 2015) de tatouage dans l'armée indienne interdit tout tatouage sur le corps. Les exceptions sont des marques tribales ou d'autres marques traditionnelles faites pendant l'enfance. Ceux-ci doivent aussi se conformer strictement à la politique de non-visibilité en portant l'uniforme [1].
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