Tiers-lieu
environnement social se distinguant des deux principaux que sont la maison et le travail / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Tiers-lieu?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Tiers-lieu est un terme traduit de l'anglais The Third Place (à ne pas traduire par « troisième place »[1]) faisant référence aux environnements sociaux qui viennent après la maison et le travail (concept en lien avec les mobilités triangulaires et pendulaires). C'est une thèse développée par Ray Oldenburg[2], professeur émérite de sociologie urbaine à l’université de Pensacola en Floride, dans son livre publié en 1989 : The Great Good Place (en).
Les tiers-lieux sont importants pour la société civile, la démocratie, l'engagement civique et instaurent d'autres appropriations et partages de l'espace. Ils s’entendent comme volets complémentaires, destinés à la vie sociale de la communauté, et se rapportent à des espaces où les individus peuvent se rencontrer, se réunir et échanger de façon informelle. Ray Oldenburg considère que les tiers-lieux ont entamé une phase de déclin depuis l'arrivée des streetcar suburbs (en), dans lesquelles les rites de sociabilité ont disparu du fait de l'usage de l'automobile[3]. Michael Krassa soutient des thèses similaires en étudiant la configuration des quartiers, la formation des réseaux sociaux et l'engagement civique. D'autres travaux plus anciens font références à ces configurations sans directement les dire en tiers-lieu[4] . Ray Oldenburg se rapproche méthodologiquement de l'école de Chicago qui analyse la ville comme un laboratoire social.
Dans sa thèse de sociologie consacrée au sujet, Antoine Burret étudie les usages, les comportements, les réflexions et les pratiques que le tiers-lieu fait apparaître. Il tire de son travail une définition conceptuelle du tiers-lieu qui insiste sur « une configuration sociale où la rencontre entre des entités individuées engage intentionnellement à la conception de représentations communes »[5]. Ainsi, l'auteur définit le tiers-lieu comme un lieu de sociabilité[6], un espace du vivre-ensemble. D'autres sociologues et anthropologues, acteurs de la vie publique et militante[7], francophones travaillent sur le même sujet avec des approches différentes et contradictoires[8];[9]; [10];[11].
Pour tiers-lieux.be, il s'agit d'un lieu qui répond à certains critères subjectifs « non-ghetto-risant » (en théorie). Cela amène au fait que le tiers-lieu est subjectif, le tiers-lieu de l’un n’étant pas le tiers-lieu de l’autre et un tiers-lieu reconnu comme tel par une communauté pourra être perçu comme trivial ou inutile par des personnes extérieures[12].
France tiers-lieux, association nationale française des Tiers-Lieux, répertorie en 2021 2 500 structures françaises de ce type [13], et plus de 3 700 en 2023.