Vulve de la cycliste
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La vulve de la cycliste a été décrite pour la première fois par le professeur Luc Baeyens, gynécologue du sport au CHU Brugmann à Bruxelles dans le British Medical Journal en 2002[1].
Malgré un nombre important de réactions dans la presse internationale à cette époque, cette pathologie qu'on rencontre selon une enquête menée en 2018[2] chez une cycliste compétitive sur 5, est restée longtemps inconnue car taboue dans le monde sportif et médical. Ce n'est que depuis les années 2010 que les sportives atteintes sortent lentement de l'ombre[3].
Il s'agit d'un gonflement d'une grande lèvre se présentant progressivement chez des cyclistes assidues et, exceptionnellement, chez des femmes pratiquant intensément le spinning ou chez des cavalières. Ce bombement s'atténue au repos sportif mais est généralement définitif. Il s'agit d'un lymphoedème avec à chaque fois des ralentissements ou anomalies lymphatiques dans la jambe homolatérale et/ou le bassin. Ces altérations des trajets lymphatiques sont dues à de petites infections répétées de la région périnéale, à une position trop penchée sur le guidon et surtout à une pression trop importante et trop longue de la selle sur les parties génitales. Une prédisposition génétique doit également être prise en considération comme l'on voit aussi pour le gros bras après traitement d'un cancer du sein[4].