Alger
capitale de l'Algérie / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Cet article concerne la capitale de l'Algérie. Pour les autres significations, voir Alger (homonymie).
Alger (en arabe : الجزائر العاصمة, Al-Jazāʾir El ʿĀṣima[note 1],[2], en berbère : ⵍⴷⵣⴰⵢⵔ ⵜⴰⵎⴰⵏⴰⵖⵜ, Ldzayer tamanaɣt ou Lezzayer tamanaɣt[3]), surnommée El Bahdja (« la joyeuse »), El Mahrussa (« la bien-gardée ») ou El Beida (« la blanche »), est la capitale de l'Algérie et en est la ville la plus peuplée.
Alger | ||||
De gauche à droite et de haut en bas : côte méditerranéenne ; mémorial du Martyr ; immeuble Ahmed-Francis ; basilique Notre-Dame d'Afrique ; Grande Poste ; la casbah ; mosquée Ketchaoua. | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe | الجزائر العاصمة | |||
Nom amazigh | ⵍⴷⵣⴰⵢⵔ ⵜⴰⵎⴰⵏⴰⵖⵜ | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Wilaya | Alger | |||
Daïra | Sidi M'Hamed Bab El Oued Hussein Dey Bouzareah Bir Mourad Raïs Cheraga Draria El Harrach Zeralda Birtouta Baraki Dar El Beïda Rouiba |
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Code postal | 16000 | |||
Indicatif | 021 / 023 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Algérois, Algéroise | |||
Population | 3 282 979 hab. (2019[1]) | |||
Densité | 2 759 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 36° 46′ 34″ nord, 3° 03′ 36″ est | |||
Altitude | Min. 2 m Max. 424 m |
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Superficie | 1 190 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Liens | ||||
Site de la commune | www.apc-algercentre.dz | |||
modifier |
Située au bord de la mer Méditerranée, la ville d'Alger est en fait constituée de plusieurs communes de la wilaya d'Alger dont elle donne son nom en tant que chef-lieu mais n'a ni personnalité juridique, ni structure d'administration en propre. L'unité urbaine d'Alger comptait 2 481 788 habitants selon l'Office national des statistiques algérien d'après le dernier recensement de 2008[4]. Avec 4,4 millions d'habitants selon le ministère des Affaires étrangères français[5], tandis que l'agglomération en comptait environ 6 727 806 habitants en 2010 suivant le classement des 100 plus grandes villes du monde par World Gazetteer[6] et 7 796 923 habitants en 2020 selon Population Data[7], Alger serait d'après ces deux dernières sources la première agglomération du Maghreb et du littoral méditerranéen.
Fondée au IVe siècle av. J.-C. comme comptoir par les phéniciens , sous le nom d'Icosium, elle est occupée par les Romains, les Vandales, les Byzantins et les Arabes, puis au début du Moyen Âge par la tribu berbère des Beni-Mezghana, avant d'être récupérer en 1204 par la tribu arabe des Thaâliba qui règneront sur la région d'Alger jusqu'en 1516[8].
C'est le souverain berbère de la dynastie ziride Bologhine ibn Ziri, au milieu du Xe siècle qui refondera l'Alger actuelle sur les ruines d'icosium. El-Djazaïr est la transcription la plus courante en arabe littéraire, Dzeyer ou Ledzayer seront employés en arabe algerien jusque de nos jours. Elle ne prend son rôle de capitale de l'Algérie qu'à partir de la période de la régence d'Alger en 1515. Elle est alors une des cités les plus importantes de la mer Méditerranée entre le XVIe siècle et le début du XIXe siècle, pratiquant le corso, et à laquelle les puissances maritimes versent un impôt pour le passage de leur flotte. Son rôle de capitale du pays sera confirmé lors de la colonisation française où elle devient le siège du gouverneur général de l'Algérie. Alger fut la capitale de la France libre de 1942 à 1944. Depuis l'indépendance de l'Algérie, en 1962, devenue capitale de l’État algérien, elle abrite le siège des institutions politiques du pays en plus de tenir un rôle de premier plan économiquement.
Localisation
Alger est située dans l'Algérois au nord de l'Algérie.
Tipaza (Douaouda) | mer Méditerranée | Boumerdès (Boudouaou El Bahri) |
Tipaza (Koléa) | Boumerdès (Boudouaou, Ouled Hedadj) | |
Blida (Ben Khellil, Boufarik) | Blida (Chebli, Bougara, Ouled Slama, Larbâa, Meftah) | Boumerdès (Khemis El Khechna, Hammadi) |
Topographie
La topographie de la côte algéroise est caractérisée par la succession à partir du rivage actuel et jusqu'à une altitude de plus de 300 mètres, d'une série de gradins, disposés les uns au-dessus des autres comme les marches d'un escalier.
Ces marches interrompent brusquement la continuité des pentes, en général très rapides, qui bordent le littoral algérois.
Hydrographie
Alger est traversée par plusieurs fleuves et plusieurs cours d'eau qu'on nomme indifféremment Oued. Tous les fleuves qui la traversent se jettent dans la Méditerranée qui borde toute la côte algéroise. Son système hydrographique est propre au milieu méditerranéen : le débit d’eau est faible mais ses cours d’eau connaissent des crues importantes en cas de pluies. Le massif de Bouzaréah, connu par ses reliefs accidentés, possède un réseau hydrographique très dense, drainé par huit principaux cours d'eau (Baranès, Sidi Medjber, Frais vallon, jaubert, Scotto Nadal, Chemin du Fort, Birtraria et Oued Koriche ou Oued Atoun (ex-Oued Mkacel)). La moitié de ses cours d'eau a été artificialisée et canalisée par des collecteurs enterrés. À l'ouest l'Oued Mazafran constitue la frontière entre les wilayas d'Alger et de Tipaza, plus à l'est, entre Chéraga et Aïn Benian, l'embouchure de l'Oued Beni messous. À l'est, les Oueds El Harrach, El Hamiz et Réghaïa ainsi que la zone dite « le lac de Réghaia », un site d’importance écologique de dimension internationale protégé par la convention de Ramsar, sont particulièrement touchés par la pollution due aux nombreuses usines implantées dans cette zone. L'Oued El Harrach bénéficie depuis ces dernières années d'un projet d'assainissement et d'aménagement.
La surexploitation des nappes d'eau souterraines en saisons sèches provoquerait un rabattement important du niveau piézométrique, une inversion du sens de l’écoulement souterrain et par conséquent des problèmes d’intrusion marine vers l’aquifère côtier[9]. Le barrage réservoir de Douéra (Skalandji) permet le stockage des eaux des Oueds Mazafran (39 hm3) et El Harrach (71 hm3). La capacité totale de ce réservoir est de 87 hm3 destiné principalement à l’irrigation de 17 200 ha de la plaine de la Mitidja centre et la réalimentation de la nappe par infiltration[10].
Alger est alimentée en eau potable par les barrages de Bouroumi[11], Keddara[12], Beni Amrane[13] et Taksebt[14] et par la station de dessalement d'El Hamma mise en exploitation en mars 2008.
Géologie et relief
L'étude géologique de la région algéroise, peu étendue en surface et formant un rocher qui s'avance dans la mer, révèle qu'en arrière il est recouvert par un cordon de dunes au-delà duquel on retrouve les terrains sédimentaires[15] de la série tertiaire[16].
Dans une esquisse géologique et topographique du littoral d'Alger datant de 1911, il apparaît que ce littoral comprend essentiellement toute la région basse qui borde sur plus de 100 kilomètres le pied de l'Atlas, depuis le massif de Sidi-Fredj au nord de Thénia des Béni Aïcha, jusqu'au mont Chenoua à l'ouest de Tipaza[17].
Le relief se caractérise par trois zones longitudinales : le Sahel, le littoral et la Mitidja.
Climat
Alger bénéficie d'un climat méditerranéen[18],[19]. Elle est connue par ses longs étés chauds et secs. Les hivers sont doux et humides[20], la neige est rare mais pas impossible. Les pluies sont abondantes et peuvent être diluviennes. Il fait généralement chaud surtout de la mi-juillet à la mi-août[21].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 5,9 | 6,4 | 7 | 9 | 12 | 15,6 | 18,5 | 19,1 | 17,1 | 13,7 | 9,6 | 7 | 11,7 |
Température moyenne (°C) | 11,2 | 11,9 | 12,8 | 14,7 | 17,7 | 21,3 | 24,6 | 25,2 | 23,2 | 19,4 | 15,2 | 12,1 | 17,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 16,5 | 17,3 | 18,5 | 20,4 | 23,5 | 27 | 30,6 | 31,2 | 29,2 | 25,1 | 20,7 | 17,2 | 23,1 |
Record de froid (°C) | −3,3 | −1,9 | −1 | −0,8 | 2,6 | 5,5 | 9 | 9,5 | 8,2 | 4,1 | −0,1 | −2,3 | −3,3 |
Record de chaleur (°C) | 27,4 | 31,3 | 36,3 | 37,2 | 41,2 | 44,6 | 48,7 | 47,5 | 44,4 | 39,4 | 32,8 | 29,1 | 48,7 |
Précipitations (mm) | 80 | 81,8 | 73,4 | 61,1 | 39,9 | 16,7 | 4,6 | 7,4 | 34,2 | 76 | 96,4 | 115,2 | 686,6 |
Nombre de jours avec précipitations | 11,4 | 10,6 | 9,7 | 9,1 | 7,3 | 2,5 | 1,5 | 2,5 | 5,3 | 8,6 | 11,1 | 12,1 | 91,7 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
16,5 5,9 80 | 17,3 6,4 81,8 | 18,5 7 73,4 | 20,4 9 61,1 | 23,5 12 39,9 | 27 15,6 16,7 | 30,6 18,5 4,6 | 31,2 19,1 7,4 | 29,2 17,1 34,2 | 25,1 13,7 76 | 20,7 9,6 96,4 | 17,2 7 115,2 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Risques naturels
Alger est une zone sismique sensible, plusieurs failles sont détectées dans son territoire (Khaïr al Dine, Zemmouri, Sahel, Chenoua, Blida, Thenia). Ces failles aux potentiels sismiques différents sont susceptibles de générer des séismes[23]. Le plus violent qui ait jamais été recensé est celui du , par suite duquel Alger fut complètement détruite et en partie inondée[24]. Le dernier séisme important date du et coûta la vie à 20 000 personnes. En outre, plusieurs quartiers furent touchés par le séisme de Boumerdès en 2003 (faille Zemmouri).
En raison de sa situation géographique, Alger est fortement soumise aux risques d'inondation à cause du ruissellement des eaux de pluie des hauteurs de la ville jusqu'aux quartiers situés en contrebas. Ce risque est accentué par plusieurs facteurs liés à une évolution urbaine prenant peu en compte les risques. Plusieurs édifices sont construits sur des lits d'oued, comme au val d'Hydra.
Le , des pluies diluviennes s'abattirent sur Alger, transformant les lits d'oueds en torrents de boue. Cette catastrophe causa la mort de plus de 750 personnes, majoritairement à Bab El Oued, un quartier où des immeubles entiers furent détruits[25].
Période actuelle
Il n'existe pas de définition administrative de la ville d'Alger intramuros. La wilaya d'Alger comporte 57 communes, dont la quasi-totalité correspond à des quartiers d'Alger. La wilaya d'Alger correspond donc grosso modo à la ville d'Alger, en tant qu'unité urbaine continue.
D'après la source ANIREF la wilaya d'Alger comptait 3 309 896 habitants en 2020.
Toutefois, l'aire urbaine d'Alger s'étale au delà de la seule wilaya d'Alger, dans les trois wilayas voisines de Blida, Boumerdes et Tipaza. Ces trois wilayas comptaient respectivement 1 275 568, 801 068 et 809 311 habitants en 2018 ou 2020 selon la même source.
Ainsi, la population cumulée des wilayas d'Alger, Blida, Boumerdes et Tipaza était de 6 195 843 habitants en 2018-2020. En en excluant les parties les plus éloignées d'Alger (ouest de la wilaya de Tipaza et est de la wilaya de Boumerdes), il paraît raisonnable d'estimer la population de l'aire urbaine algéroise à environ 5 millions d'habitants. La publication des données issues du recensement de la population de 2022 devrait permettre d'affiner cette estimation.
Des sources non-officielles et étrangères avancent parfois une population allant jusqu'à 8 millions d'habitants pour l'agglomération ou l'aire urbaine d'Alger, mais une telle population paraît impossible vu les chiffres officiels fournis par les autorités algériennes (recensement ce la population, ONS et ANIREF). En effet, de telles estimations dépassent la population cumulée des quatre wilayas englobant l'aire urbaine d'Alger, ce qui est objectivement impossible.
La pyramide des âges de la wilaya d'Alger met en avant une population jeune relativement importante, presque un tiers de la population a moins de 20 ans. Cependant on observe une diminution des naissances à partir de 1983 et une reprise de natalité sur la période 2004/2008.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 80 ans et + | 0,58 |
1,51 | 70 à 79 ans | 1,59 |
2,30 | 60 à 69 ans | 2,51 |
4,16 | 50 à 59 ans | 4,05 |
6,57 | 40 à 49 ans | 6,47 |
8,53 | 30 à 39 ans | 8,58 |
9,29 | 20 à 29 ans | 9,39 |
8,46 | 10 à 19 ans | 8,15 |
8,75 | 0 à 9 ans | 8,32 |
0,12 | nd | 0,15 |
Période ottomane
La population d’Alger aurait été d’environ 100 000 habitants au XVIIe siècle puis aurait décliné jusqu’à 30 000 habitants en 1830.
Période française
Année | Population totale | Musulmans | Non-Musulmans |
---|---|---|---|
1830 | 30 000 | ||
1876 | 61 255 | ||
1891 | 105 227 | ||
1911 | 162 526 | ||
1921 | 195 655 | ||
1926 | 264 232 | ||
1948 | 308 499 | 128 930 | 179 569 |
1954 | 365 040 | 162 150 | 192 890 |
Avec 365 040 habitants en 1954, Alger était la 4e ville française derrière Paris, Marseille et Lyon[28]. Avec sa banlieue (215 046 habitants dont 131 315 musulmans et 83 731 européens), la population totale de l'agglomération s'élevait en 1954 à 580 086 habitants[29].
Cet article ne s'appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires ou tertiaires ().
Pour améliorer la vérifiabilité de l'article ainsi que son intérêt encyclopédique, il est nécessaire, quand des sources primaires sont citées, de les associer à des analyses faites par des sources secondaires.
Dans les plus anciens documents cartographiques, Alger s'est écrit de différentes façons : Alguer (1275), Algezira (1300), Zizera (1318), Zizeria (1367) Zizara (1409), Aurger (1339) chez Angelino Dulcert. Cependant, dans ces mêmes documents se trouve le nom d'Alger (dès le XIVe siècle) qui était prononcé Aldjère, voire « Algir » sur la mappemonde de Martin Béhaïm (à la fin du XVe siècle), et enfin, Alger chez Sébastien Cabot (au milieu du XVIe siècle)[30]. Tous ces noms proviennent de la racine Djezaïr Beni Mezghenna.
Le point sur lequel il y a divergence est la signification du nom Djezaïr Beni Mezghenna[31].
Les premiers à citer Alger furent Ibn Hawqal dans son livre S'urat al Ardh (صورة الارض) et Al-Bakri dans Des Routes et des Royaumes (كتاب المسالك والممالك) au chapitre sur « La route d'Achir à Djzayer Beni Mezghenna » (vers l'an 1068)[32]. Le premier l'écrit (جزائر بني مزغنّاي), le second (جزاير بنى مزغنى), sans qu'aucun d'eux donne la signification du nom. William Mac Guckin de Slane, en traduisant le livre d'Al-Bakri, ajoute une traduction « îles » pour (جزاير)[33],[34].
Au début du XVIe siècle, Hassan al-Wazzan dit Léon l'Africain pense que le nom « gézeir » viendrait de sa proximité avec les îles Baléares[35]. Diego de Haedo rattache le nom à l'unique île qui faisait face à Alger[36],[37]. En 1843, Louis Adrien Berbrugger explique que le nom d'Alger viendrait des îles qui faisaient, selon lui, face au port d'Alger à l'époque et qui furent plus tard rattachées à sa jetée actuelle ; en arabe Al-Djaza’ir (الجزائر), « les îlots »[38],[39], en français « les îles des Mezghenna » (جزاير بني مزغنا, Djezaïr Beni Mezghenna)[40]. Le terme d'île pourrait, selon des géographes musulmans du Moyen Âge, également désigner la côte fertile de l’actuelle Algérie[41], coincée entre le vaste Sahara et la Méditerranée, apparaissant alors comme une île de vie, Al-Jaza’ir. Ibn Hawqal ne cite qu'une île à un jet de flèche de la côte[42],[31] et Al-Bakri aussi[43].
Par ailleurs, le géographe Al-Idrissi mentionne dans « نزهة المشتاق في اختراق الآفاق » l'existence de la ville qu'il transcrit indifféremment Djézayr beni Mezghena (جزاير بني مزغنا)[44] et parfois Al Djézayr (الجزائر)[45],[46].
Une autre hypothèse existe pour l'origine du mot Djezaïr Beni Mezghenna. Cette hypothèse attribue une origine berbère au nom d'Alger. « Selon Smaïl Medjeber, Alger fut prise par Bologhine ibn Ziri qui lui donne le nom de Ziri pour honorer son père[47] ». Alger viendrait donc de l'anthroponyme Ziri[47] qui signifie « clair de lune » en berbère. Il faut noter qu'Al-Bakri, repris par Louis de Mas-Latrie, décrit les habitants d'Alger et de ses alentours (Mitidja) comme des Berbères vivant à la limite du royaume hammadide encore en place[33].
La ville fut dénommée Icosium durant la période romaine. Selon une légende gréco-romaine, Icosium aurait été fondée par vingt (Eïkosi) compagnons d’Hercule[48]. Selon la légende, vingt des hommes d’Hercule, embarrassés de choisir le lieu de la fondation de la future ville d’Alger, s’accordèrent à sacrifier trois moutons et placer chacun d’eux sur un emplacement donné (L’Harrach, Pointe-Pescade et l’actuel centre-ville d’Alger) pour constater ensuite lequel des trois moutons demeurera intact. Ils s'aperçoivent que celui du site actuel n'est pas affecté par la décomposition. Ils résolurent de fonder Alger sur cet emplacement en lui attribuant le nom d’Icosium (dérivé du mot grec Eikosi, qui signifie en grec vingt)[49]. Marmol affirme de son temps qu'une tradition indigène locale attribuait la fondation d’Alger sur les ruines de Sassa, près d'El-Harrach, aux Mosgan (Mezghana), peuple plus basané que blanc et dont les principaux habitats étaient en Libye, d’où, ayant acquis une certaine puissance, il serait venu dans la province d’Alger et y aurait régné longtemps avant la venue des Romains[50].