Économie du Cameroun
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L'économie du Cameroun est la plus diversifiée d’Afrique centrale, non seulement grâce à de nombreuses implantations étrangères mais aussi à de nombreux groupes nationaux [2]. On retrouve dans le pays, des activités très variées notamment dans les secteurs forestiers et agricoles (cultures de rente et vivrières), les hydrocarbures, l’industrie autour des boissons, sucrerie, huilerie, savonnerie, minoterie, aluminium, ciment, métallurgie, première transformation du bois, etc.
Économie du Cameroun | |
Douala, capitale économique du Cameroun | |
Monnaie | Franc CFA (CEMAC) |
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Année fiscale | calendaire |
Organisations internationales | CEMAC, Pays ACP, BEAC |
Statistiques | |
Produit intérieur brut (parité nominale) | 38,502 milliards $ (2018) |
Produit intérieur brut en PPA | 80,939 milliards $ (2017) |
Rang pour le PIB en PPA | 97e (2017 par la BM) |
Croissance du PIB | 3,7 % (2017), 4,2 % (2018), prévision 2019 à 3,9 % |
PIB par habitant en PPA | 1 529 $ (2018) |
PIB par secteur | agriculture : 22,3 % (2015) industrie : 29,9 % (2015) services : 47,9 % (2015 est.) |
Inflation (IPC) | 0,7 % (2017 est.) |
Pop. sous le seuil de pauvreté | 48 % (2000) |
Indice de développement humain (IDH) | 0,576 (moyen ; 151e) (2021)[1] |
Population active par secteur | agriculture : 70 % (2010) industrie : 13 % (2012) services : 17 % (2012 est.) |
Taux de chômage | 30 % (2001) |
Principales industries | Pétrole, aluminium, bois, industrie agroalimentaire, textile, chantiers navals |
Commerce extérieur | |
Exportations | 5,16 milliards $ (2017 est.) |
Biens exportés | Pétrole, aluminium, bois, cacao, café, coton, banane |
Principaux clients | |
Importations | 5,33 milliards $ (2017) |
Biens importés | Machines, équipements électriques, équipements de transport, carburant, produits alimentaires |
Principaux fournisseurs | |
Finances publiques | |
Dette extérieure | 7,38 milliards $ (2017 est.) |
Recettes publiques | 4,035 milliards $ (2014 est.) |
Sources : https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/cameroon |
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Au début des années 1980, le Cameroun était parmi les pays africains les plus prospères du point de vue économique. En effet, jusqu’en 1985 et pendant deux décennies de croissance régulière, l’économie camerounaise a enregistré des taux de croissance réels de l’ordre de 7 % allant jusqu'à deux chiffres entre 1977 et 1980[3]. Les années suivantes furent marquées par une forte récession. Une des causes est la chute des cours du café, du cacao et du pétrole qui ont conduit à une détérioration des termes de l'échange.
Avec la crise qui se déclare en 1985, sanctionnée par la dévaluation du franc CFA en 1994, le gouvernement entreprend des mesures de relance économique et réalise, avec l’appui des bailleurs de fonds, des programmes de stabilisation et d’ajustement structurel qui ont entraîné la mise en veilleuse des réflexions sur le moyen et le long terme.
Le Cameroun s’est engagé dans une politique visant à réduire sa dépendance à l’égard du secteur des hydrocarbures dans le cadre d’une stratégie de diversification de son économie actuellement dominée par le pétrole. L’objectif de cette politique est de faire en sorte que le pays devienne une économie émergente à l’horizon 2035.
Signataire depuis 2016 d’un accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne, le Cameroun a vu une partie de ses recettes douanières (réalisées grâce aux produits importés de l'UE) enregistrées une légère baisse . En trois ans, les finances du pays ont cumulé des pertes s'élevant à 10,6 milliards de francs CFA (16 millions d’euros)[4].