Austronésiens
groupe ethno-linguistique, de l’océan Pacifique et de l’océan indien / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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On appelle Austronésiens les membres des populations parlant des langues austronésiennes.
Un usage plus ancien est celui de malayo-polynésiens, mais aujourd’hui, l’expression « langues malayo-polynésiennes » ne désigne plus que l'une des branches de la famille austronésienne, quoique de loin la plus nombreuse (1 248 langues sur un total de 1 268 langues austronésiennes[1]). Parfois, on a aussi utilisé le terme de « nusantarien » (de nusantara, ancien mot javanais signifiant « îles de l’extérieur », qui désignait à l'origine les îles de l’archipel indonésien autres que Java), ou encore celui d' « extra-formosien ».
Les Austronésiens sont arrivés à Taïwan depuis la Chine continentale et la culture de Hemudu, située dans la baie de Hangzhou vers -7000[2],[3]; cette culture présente des similarités avec les cultures insulaires de Taïwan. Plus anciennement encore, comme l'a montré linguistiquement Laurent Sagart, en exhibant aussi des corrélats archéologiques et génétiques, les Austronésiens devaient former une unité avec les populations proto-sino-tibétaines, dans un ensemble appelé « STAN », pour « Sino-Tibétain-AustroNésien ».
Les langues austronésiennes regroupent :
- celles aujourd’hui parlées dans l’île de Taïwan, où s'est installée la population Hemudu vers 6.000 av. J.-C. (assimilant et remplaçant les populations du Pléistocène)[2],[3] ;
- les langues malayo-polynésiennes, parlées à l'extérieur de Taïwan, des Philippines à Madagascar, et de la Malaisie à l'île de Pâques ;
- les langues thaï-kadai (qui a donné notamment le thaï), également issues de Taïwan.
Les proto-langues dont sont issues les familles linguistiques malayo-polynésienne et taï-kadai sont appelées respectivement le proto-malayo-polynésien (PMP) et le proto-kadaï ou AAK pour « Austronésien Ancêtre du Kadaï ». Elles sont issues d'un même groupe de langues appelé ECL pour « east coast linkage » parlé sur la côte est de Taïwan (voir ouvrage collectif interdisciplinaire The peopling of East-Asia). Les langues thaï-kadai n'ayant été rattachées aux langues austronésiennes que récemment, elles ne sont pas encore toujours citées. Mais l'austronésien sans le thaï-kadai n'est pas monophylétique.