Corrida en Amérique latine
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La corrida en Amérique latine s'est implantée dans les pays où l'empreinte espagnole a été la plus ancienne et la plus forte[1]. Au Mexique, où elle a été interdite une seule fois à partir de 1867[2] jusqu'aux années 1880[3], se trouvent les plus grandes arènes du monde à Mexico avec 50 000 places[4], elle a continué à se développer au Venezuela malgré l'interdiction de 1894. Elle est aussi restée très populaire au Pérou avec la feria de Lima et les Arènes d'Acho, en Colombie avec les ferias de Manizales, Cali, Carthagène des Indes et Bogota, en Équateur avec les ferias de Quito et Riobamba[5].
Les frontières des états d'Amérique latine n'ayant pas cessé de varier depuis le XVIe siècle, tout comme les lois autorisant pas ou interdisant la corrida, la disparition ou le maintien de la tauromachie sur ce continent dépendent, selon Jean-Baptiste Maudet : « de deux temps forts de la mondialisation occidentale : l’impérialisme ibérique, contemporain de la colonisation de l’Amérique à partir du XVIe siècle, et l’impérialisme américain, plus ou moins déguisé, qui s’affirme dès le milieu du XIXe siècle[6]. » Par impérialisme ibérique, il faut entendre les pays colonisés par le Portugal et l'Espagne. En particulier pour le Portugal, il faut citer le Brésil, qui n'a interdit que très tardivement les courses de taureaux (le ), où elles ont continué à avoir lieu jusqu'en 1960 malgré l'interdiction[7].
La plupart des pays où la corrida est pratiquée possèdent des écoles taurines pour la formation complète de jeunes toreros. Il en existe même aux États-Unis, dans les états limitrophes du Mexique, notamment en Californie où la plus célèbre est la California Academy of Tauromaquia de San Diego[8].