Friedrich Rückert
poète, traducteur et orientaliste allemand / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Friedrich Johann Michael Rückert (Schweinfurt, - Neuses, près de Cobourg, ) est un poète, traducteur, orientaliste et professeur allemand, auteur prolifique (sous son propre nom ou sous pseudonyme) de poèmes lyriques, de poèmes pour almanach, d’aphorismes, de chansons enfantines, de contes et d’épopées historiques et bibliques, et d’autre part de traductions ou transpositions d’œuvres des littératures orientales, principalement arabe et persane.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Neuses (d) |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Période d'activité | |
Conjoint |
Luise Rückers (d) (de à ) |
Enfants |
Heinrich Rückert Marie Rückert (d) Anna Berger (d) |
A travaillé pour | |
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Membre de |
Académie bavaroise des sciences Ludlamshöhle (en) Corps Franconia Würzburg |
Distinctions |
Ordre bavarois de Maximilien pour la science et l'art () Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) |
Archives conservées par |
Friedrich Rückert commença par étudier le droit, puis la philologie classique à Wurtzbourg. Très doué pour les langues (il en maîtrisera plus d’une quarantaine), il apprit le persan à Vienne auprès de Joseph von Hammer-Purgstall, et s’initia ensuite lui-même à d’autres langues orientales et, à travers ses traductions ou transpositions d’œuvres principalement arabes et persanes, sut introduire en Allemagne la mythologie et la poésie non seulement arabe et persane, mais aussi indienne, chinoise etc. Il enseigna à partir de 1826 les langues et littératures orientales à l’université d’Erlangen puis de Berlin, avant de se détourner de la carrière universitaire et de s’installer en 1848 dans le domaine qu’il possédait à Neuses, près de Cobourg, et de se vouer désormais, dans le « refuge poétique » qu’il s’était fait construire, à l’étude et à l’écriture. Il publia des pièces historiques, qui n’eurent qu’un faible retentissement[1], et plusieurs poèmes épiques, mais connut le succès surtout par sa poésie lyrique, d’une grande virtuosité formelle, notamment Liebesfrühling (littér . Printemps d’amour, 1844), recueil écrit pendant qu’il courtisait Luise Wiethaus, sa future épouse, et Östliche Rosen (à partir de thèmes orientaux, dédié à Goethe), mais surtout par Weisheit des Brahmanen (1836-1839), collection d’aphorismes influencés par la pensée hindoue, qui deviendra l’un des livres les plus lus dans l’Allemagne du XIXe siècle. Auparavant, la guerre de libération contre les armées napoléoniennes lui avait inspiré des poésies patriotiques et martiales, les Geharnischte Sonette (littér. Sonnets cuirassés, réunis dans son recueil Deutsche Gedichte de 1814), où il exhorta les Prussiens à se joindre au combat contre l’occupant. Cinq de ses Kindertotenlieder (les Chants des enfants morts[2]), composés en 1834 à la suite de la mort de deux de ses enfants et publiés (comme nombre de ses œuvres) posthumément en 1872, furent mis en musique par Gustav Mahler, de même que cinq autres de ses poèmes, qui constituent le cycle des Rückert-Lieder[3]. D’autres adaptations musicales encore (Schumann, Brahms, Strauss etc.) ont sans doute épargné à cette œuvre de tomber tout à fait dans l’oubli ; quelques-unes de ces poésies pourtant, en particulier les émouvants Kindertotenlieder et les poèmes de Liebesfrühling, échappent à cette poésie conventionnelle « professorale, où la richesse de la forme dissimule mal la médiocrité et le didactisme de l’inspiration »[4]. Ses assemblages de mots retentissants, ses rythmes sonores et ses images splendides ont fait de lui le poète allemand le plus souvent comparé à Victor Hugo[5].