Isolement en psychiatrie
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La chambre d'isolement (C.I.) ou Chambre de soins en isolement (CSI) est une chambre fermée à clé destinée à contenir les manifestations auto- ou hétéro-agressives de personnes hospitalisées en psychiatrie sans leur consentement. Elle est régie par l'article 84 de la loi modifiée à la suite d'une question prioritaire de constitutionnalité en France et par l’article 118.1 de la Loi sur les services de santé et sur les services sociaux au Québec[1].
Telle qu'elle est utilisée en France, les associations de famille de patients hospitalisés posent trois séries de problèmes : des problèmes éthiques qui interrogent le droit et le respect des libertés fondamentales, des problèmes cliniques qui impliquent de déterminer s'il existe ou non des « indications » à poser à bon escient et donc à évaluer et des problèmes pratiques qui supposent l'aménagement d'un lieu spécifique et la création de procédures explicites permettant de concilier nécessités de sécurité, nécessités cliniques et respect des libertés[2].
Au Québec, des questionnements éthiques sont également soulevés, notamment, par des associations d’utilisateurs de services comme Action Autonomie : le collectif en défense des droits en santé mentale de Montréal[3] et par des chercheurs. Ces questionnements concernent l’utilisation de l’isolement comme moyen thérapeutique alors qu’il porte atteinte à la liberté, à la sûreté et à la dignité de la personne prônées par la Charte des droits et libertés de la personne[4].
Cependant, la loi encadre cette pratique qui demeure une mesure de soins en psychiatrie.
La chambre d'isolement est une chambre au sein des services d'hospitalisation en psychiatrie. Elle a pour but de gérer des accès d'agitation, de violence pour lui-même ou pour autrui du patient. Dans le cas des psychoses, ce soin permet également de canaliser des angoisses de morcellement.