Jeux olympiques d'été de 1984
Jeux d’été de la XXIIIe olympiade, à Los Angeles, États-Unis / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les Jeux olympiques d'été de 1984, officiellement appelés Jeux de la XXIIIe olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés du 28 juillet au à Los Angeles, aux États-Unis.
Jeux olympiques d'été de 1984 | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays hôte | États-Unis | |||||||||
Ville hôte | Los Angeles | |||||||||
Date | Du 28 juillet au | |||||||||
Ouverture officielle par | Ronald Reagan Président des États-Unis d'Amérique |
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Participants | ||||||||||
Pays | 140 | |||||||||
Athlètes | 6 829 (5 263 masc. et 1 566 fém.) |
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Compétition | ||||||||||
Nombre de sports | 21 | |||||||||
Nombre de disciplines | 29 | |||||||||
Épreuves | 221 | |||||||||
Symboles | ||||||||||
Serment olympique | Edwin Moses Athlète américain |
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Flamme olympique | Rafer Johnson Décathlonien américain |
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Mascotte | Sam, l'aigle | |||||||||
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Ces Jeux olympiques de 1984 furent marqués par le boycott d'une quinzaine de pays du bloc communiste, dont l'URSS, craignant pour leur sécurité mais également en réplique au boycott américain aux Jeux olympiques de Moscou quatre ans plus tôt.
Par ailleurs, pour la première fois, des Jeux furent exclusivement financés par le secteur privé. Le bénéfice pour le comité d'organisation sera estimé à près de 150 millions de dollars.
140 nations et 6 829 athlètes (dont 1 566 femmes) prirent part à 221 épreuves dans 21 sports. Le sprinteur américain Carl Lewis fut un des sportifs les plus en vue durant ces Jeux olympiques en remportant quatre médailles d'or.
C'est le premier cas dans l'histoire de l'olympisme, depuis que la procédure de sélection est institutionnalisée, qu'il n'y a qu'une seule ville candidate, Los Angeles. Téhéran avait envisagé une candidature, mais se rétracte en 1977[1]. Ce désintérêt est lié aux trois olympiades précédentes, celle de Mexico en 1968, précédée d'un massacre et d'une géographie défavorable[2], celle de Munich en 1972, obscurcie par la prise d'otage durant les Jeux et celle de Montréal en 1976, connue comme un désastre financier[3]. D'autant que le CIO, à court d'argent, décida que le pays et la ville hôte à désigner prendraient à leurs charges les coûts et dépassements éventuels[1].
La date limite du dépôt des candidatures fut le , qui scella le sort des Jeux. La ville californienne est officiellement organisatrice lors du vote du Comité international olympique au cours de la 80e session du à Athènes[1].
Les États-Unis accueillent les jeux d'été pour la troisième fois de l'histoire après 1904 et 1932[4]. Après Paris et Londres, Los Angeles devient la troisième ville à organiser à deux reprises cet événement.
Financement et bénéfices
Pour la première fois dans l'histoire des Jeux olympiques, le financement de l'évènement fut entièrement assuré par le secteur privé, sans aide des pouvoirs publics. À ce titre, Tom Bradley, maire de Los Angeles, ayant encore en mémoire les problèmes financiers des jeux de Montréal en 1976, annonça clairement que les contribuables ne mettraient pas la main à la poche. C'est ainsi que le comité d’organisation fut confié à des hommes d'affaires entièrement indépendants, avec à sa tête Peter Ueberroth dont l'objectif poursuivi était de faire des bénéfices[5].
Pour mener à bien cet objectif, le Comité d’organisation, « LAOOC » (Los Angeles Olympic Organisation Committee) imagine une stratégie à trois niveaux. Tout d’abord, l'augmentation des droits de télévision. La chaîne américaine ABC paya près de 225 millions de dollars le droit de retransmettre les jeux. Ensuite, l'accroissement du nombre de sponsors, dont une centaine de « parrains olympiques », permettra de financer ces jeux à hauteur de 25 % (140 millions de dollars). Enfin, 7,8 millions de billets furent mis en circulation et dégagèrent un bénéfice de 90 millions de dollars, sans compter les 19 000 km du parcours de la flamme olympique mis en vente. Afin de ne procéder à aucune dépense inutile, seuls le vélodrome et la piscine olympique furent construits pour l'occasion. Cette dernière fut même entièrement payée par la chaîne de restaurants McDonald's[6].
Le bilan financier fut largement à la hauteur des ambitions puisque le « LAOOC » annonça un bénéfice total de 150 millions de dollars, chiffre encore inégalé en termes de rentabilité[3]. Ce furent les premiers Jeux rentables depuis ceux de 1932, également à Los Angeles[7].
Ce succès marqua un tournant dans le mouvement olympique. Dès 1985, le CIO lança un programme marketing de grande importance (The Olympic Program)[8] et confia les droits exclusifs d'utilisation des symboles olympiques à des sponsors.
Emblèmes
Le logo des Jeux olympiques de Los Angeles 1984 représente trois étoiles, symbole universel, aux couleurs du drapeau des États-Unis (bleu, blanc et rouge). Les lignes horizontales rappellent la vitesse avec laquelle les athlètes cherchent à se rapprocher de la perfection.
La mascotte olympique se nomme Sam l’aigle. Cet animal, un pygargue à tête blanche, est le symbole de la nation américaine. Il fut imaginé par Robert Moore, créateur du studio Walt Disney qui imagina une apparence sympathique et joviale afin de plaire aux enfants[9].
La torche olympique reprend l'inscription « Games of the XXIII Olympiad Los Angeles 1984 » (Jeux de la 23e olympiade Los Angeles 1984) ainsi que la devise olympique Citius Altius Fortius. Le dessin figurant au sommet de la torche[10] représente le Stade olympique de Los Angeles.
Le thème officiel des jeux de Los Angeles, Olympic Fanfare and Theme[11] fut imaginé par le compositeur américain John Williams. Récompensée par un Grammy Award, cette musique est aujourd'hui une des plus connues sur le sujet des Jeux olympiques. Le compositeur Sergio Mendes composa également pour ces jeux le morceau Olympia dans son album Confetti en 1984. Le groupe californien Toto composa également le thème "Moodido-The Match" pour ces J.O.
Sites olympiques
Los Angeles :
- Los Angeles Memorial Coliseum : Cérémonies, Athlétisme
- Los Angeles Memorial Sports Arena : Boxe
- Dodger Stadium : Baseball
- Pauley Pavilion, Université de Californie à Los Angeles : Gymnastique
- Eagles Nest Arena, Université d'État de Californie à Los Angeles : Judo
- Olympic (McDonald's) Swim Stadium, Université de la Californie du Sud : Natation, Plongeon, Natation synchronisée
- Village olympique, Université de la Californie du Sud
- Los Angeles Tennis Center, Université de Californie à Los Angeles : Tennis
- Pavillon Albert Gersten, Loyola Marymount University, Westchester, Californie : Haltérophilie
Californie du Sud :
- El Dorado Park, Long Beach, Californie : Tir à l'arc
- The Forum, Inglewood, Californie : Basket-ball
- Lac Casitas, Comté de Ventura, Californie : Aviron, Canoë-kayak
- Vélodrome olympique, California State University, Dominguez Hills, Carson, Californie : Cyclisme
- Mission Viejo, Comté d'Orange (Californie) : Cyclisme sur route
- Santa Anita Park, Arcadia (Californie) : Équitation
- Centre de conventions, Long Beach, Californie : Escrime
- Rose Bowl, Pasadena, Californie : Football
- Titan Gymnasium, California State University, Fullerton, Californie : Handball
- Weingart Stadium, Los Angeles College Est, Monterey Park, Californie : Hockey sur gazon
- Coto de Caza, Comté d'Orange (Californie) : Pentathlon moderne
- Olympic Shooting Range, Prado Recreational Area, Chino, Californie : Tir
- Long Beach Arena, Long Beach, Californie : Volleyball
- Raleigh Rummels Memorial Pool, Université de Pepperdine, Malibu, Californie : Water polo
- Anaheim Convention Center, Anaheim, Californie : Lutte
- Long Beach Shoreline Marina and Harbor, Long Beach, Californie : Voile
Autre sites :
- Harvard Stadium, Boston, Massachusetts : Football
- Navy-Marine Corps Memorial Stadium, Académie navale d'Annapolis, Maryland : Football
- Stanford Stadium, Université Stanford, Palo Alto, Californie : Football
Cérémonie d'ouverture
Les organisateurs avaient imaginé une cérémonie d'ouverture grandiose réalisée comme une comédie musicale digne d'Hollywood, marquée notamment par une démonstration de Bill Suitor, survolant quelques secondes le stade à l'aide d'un réacteur dorsal. Elle fut suivie par 2 milliards et demi de téléspectateurs dans le monde.
Ce , près de 92 000 spectateurs du Stade olympique de Los Angeles assistent au défilé des 140 nations présentes, réservant un accueil chaleureux aux délégations chinoise, roumaine et yougoslave qui refusèrent de s'associer au boycott soviétique.
L'ouverture officielle fut déclaré par le Président des États-Unis Ronald Reagan. Le discours officiel du président du Comité international olympique, Juan Antonio Samaranch fut suivi par l'embrasement de la vasque olympique par le dernier porteur de la flamme, le décathlonien américain Rafer Johnson.
Après 1976 et 1980, ces Jeux olympiques de Los Angeles furent une nouvelle fois entachés par le boycott de nations, issues cette fois-ci, des pays communistes. Le , l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) rend publique[12] sa décision de ne pas envoyer de délégation aux Jeux olympiques d'été de 1984, aux États-Unis. Elle fut suivie par une majorité de pays du bloc soviétique, dont la RDA, et Cuba.
Officiellement, l'URSS refuse d'aller à Los Angeles pour des raisons de sécurité mais aussi pour l'utilisation politique que les États-Unis voudront faire de l'événement. Elle parla de "non-participation" dans la mesure où elle y envoya ses juges et ses arbitres dans le but de ne pas déstabiliser les jeux. En réalité, cette annonce est perçue comme une réplique au boycott américain quatre ans plus tôt, et qui cherche à dégrader la qualité de ces jeux (60 % des médailles de Montréal en 1976 furent obtenues par les nations du bloc de l'Est), les commentateurs y perçoivent une vengeance et aussi les relations URSS-USA refroidies sous Ronald Reagan[13]. Grigory Rodchenkov indique que le boycott vient du fait que les contrôles antidopage seraient renforcés et feraient échouer le dopage d'état soviétique[14].
Malgré les efforts du Comité international olympique, ce boycott eut bien lieu et concerna une quinzaine de pays. Des pays communistes tels que la Roumanie, la Yougoslavie ou la Chine ne s'alignèrent pas sur les positions moscovites. Afin de ne pas punir leurs athlètes, neuf pays socialistes non-participants (l'URSS, la RDA, la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Mongolie, Cuba, la Corée du Nord) organisèrent dans leurs capitales respectives, au moment même du déroulement des JO de Los Angeles, des contre-jeux « de l'Amitié » ouverts à toutes les délégations sportives des pays non-participants.
Liste des nations ayant boycotté les Jeux de 1984 :
L'Iran et la Libye ne participèrent pas à ces jeux de Los Angeles, mais pour des raisons politiques autres que celles des 15 pays. Le capitaine Thomas Sankara, chef de la Haute Volta (devenu Burkina Faso le ), décida également de boycotter ces jeux.