LSD
psychédélique hallucinogène et psychostimulant / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Diéthyllysergamide
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LSD | |
Formules topologique et tridimensionnelle de la molécule de LSD. | |
Identification | |
---|---|
Nom UICPA | (6aR,9R)-N,N-diéthyl-7-méthyl-4,6,6a,7,8,9-hexahydroindolo[4,3-fg]quinoline-9-carboxamide |
Synonymes |
Diéthylamide de l'acide lysergique, acide lysergique diéthylamide, Lysergide[1], LSD-25, N,N-diéthyllysergamide, METH-LAD, Acide. |
No CAS | 50-37-3 |
No ECHA | 100.000.031 |
No CE | 200-033-2 |
DrugBank | DB04829 |
PubChem | 5761 |
SMILES | |
InChI | InChI : vue 3D InChI=1/C20H25N3O/c1-4-23(5-2)20(24)14-9-16-15-7-6-8-17-19(15)13(11-21-17)10-18(16)22(3)12-14/h6-9,11,14,18,21H,4-5,10,12H2,1-3H3/t14-,18-/m1/s1 |
Apparence | Solide incolore et inodore |
Propriétés chimiques | |
Formule | C20H25N3O [Isomères] |
Masse molaire[2] | 323,432 ± 0,018 7 g/mol C 74,27 %, H 7,79 %, N 12,99 %, O 4,95 %, |
pKa | 7,8 |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 82 °C[3] |
Précautions | |
SGH[4] | |
H300, H310, H330, P260, P264, P280, P284, P302, P310 et P350 H300 : Mortel en cas d'ingestion H310 : Mortel par contact cutané H330 : Mortel par inhalation P260 : Ne pas respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P264 : Se laver … soigneusement après manipulation. P280 : Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage. P284 : Porter un équipement de protection respiratoire. P302 : En cas de contact avec la peau : P310 : Appeler immédiatement un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin. P350 : Laver avec précaution et abondamment à l’eau et au savon. |
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Données pharmacocinétiques | |
Métabolisme | Hépatique |
Demi-vie d’élim. | 3 heures |
Excrétion | |
Caractère psychotrope | |
Catégorie | Hallucinogène psychédélique |
Mode de consommation |
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Autres dénominations |
Acide, ace, buvard, carton, trip, petri |
Risque de dépendance | Inexistant |
Composés apparentés | |
Autres composés |
LSA (ergine), LSZ |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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Le diéthyllysergamide, connu sous l'abréviation LSD ou LSD-25 (de l'allemand Lysergsäurediethylamid[5] [lyˈzɛʁkzɔɪ̯ʀədietyːlaˌmiːt] Écouter ; littéralement « acide lysergique diéthylamide »), est un psychédélique hallucinogène et psychostimulant d'origine hémisynthétique.
C'est un composé de la famille des lysergamides, dérivé de composés issus de l'ergot du seigle (Claviceps purpurea), un champignon ascomycète qui affecte l’épi des céréales comme le seigle ou le blé[6],[7].
Agoniste des récepteurs à la sérotonine 5-HT2A, et doué de propriétés dopaminergiques excitatrices, il provoque de puissants effets psychédéliques, de pseudo-hallucinations et une stimulation extrême du cerveau.
Il est synthétisé à partir d'autres dérivés de l'ergot de seigle en 1938 puis en 1943 par Albert Hofmann et Arthur Stoll chez Sandoz à Bâle en Suisse. Ces derniers découvrent alors ses propriétés psychotropes et les décennies suivantes voient l'essor de sa consommation dans les milieux intellectuels et dans le milieu médical[8].
Associée très tôt aux mouvements contestataires et, notamment, à la contre-culture dans un contexte d'opposition à la guerre du Vietnam aux États-Unis et d'émergence du mouvement hippie, le LSD est interdit pour la première fois en juin 1966 en France[9], puis en octobre de la même année en Californie, avant d'être progressivement banni et classé comme stupéfiant à travers le monde.
Le renouveau de l'expérimentation médicale sur le LSD au XXIe siècle semble le réintroduire et en faire un traitement potentiel pour des pathologies mentales particulières comme les addictions ou le trouble de stress post-traumatique ou comme aide à la psychothérapie[10],[11], malgré des risques psychiques et des défis éthiques importants[10],[12].
Vendu depuis les années 1960 sur le marché noir, le LSD est utilisé comme drogue récréative, notamment en milieu festif liés au mouvement psytrance, mais aussi dans les milieux artistiques plus largement ; il se présente alors le plus souvent sous la forme de petits morceaux de papier buvard (souvent illustrés) imprégnés de la substance. Il peut également prendre la forme d’un minuscule comprimé (appelé « micropointe »). Il peut être plus rarement vendu sous forme liquide ou sous forme de gélatine[13].