Massacres du 28 septembre 2009
manifestation de l'opposition guinéen qui s'est terminée par la répression violente des manifestants / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Les massacres du 28 septembre 2009 font suite à une manifestation de partisans de l'opposition guinéen au stade du 28 septembre de Conakry, organisée le 28 septembre 2009 contre les projets du chef de la junte militaire au pouvoir de se présenter à l'élection présidentielle. Cette manifestation a été réprimée dans le sang par l'armée.
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À la suite des actions de l'armée, qui a ouvert le feu sur une foule de 50 000 personnes, selon les observateurs internationaux, au moins 157 personnes ont été tuées et des centaines ont été blessées ou sont devenues la cible de crimes sexuels. Selon les autorités, 57 personnes ont été tuées, la plupart piétinées par la foule. Cependant, le nombre exact de victimes est inconnu[1].
Le capitaine Moussa Dadis Camara, au pouvoir, a blâmé les soldats incontrôlés responsables des événements. Le massacre de civils non armés a été condamné par la communauté internationale, qui a imposé des sanctions aux autorités guinéennes, les a appelées à punir les auteurs et le capitaine Camara à renoncer à ses aspirations présidentielles. Afin d'expliquer en détail le cours des événements, une enquête internationale de l'ONU a été lancée, qui a placé la responsabilité de leur cours sur plusieurs membres supérieurs de la junte, y compris son chef. Les Nations unies et la Cour pénale internationale ont déclaré que le massacre de civils était un crime contre l'humanité[2],[3].
La conséquence de la brutalité de la contestation a été la cause de la montée des tensions politiques dans le pays. Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a entrepris une mission de négociation au nom de la CEDEAO afin de résoudre la crise et de trouver un accord entre les autorités et l'opposition. En janvier 2010, après un véritable changement de direction au sommet du pouvoir, les partis parviennent à un compromis et signent un accord pour ramener le pays à un régime civil, former un gouvernement de transition conjoint et organiser des élections dans les six mois[4].