Rafle du Vélodrome d'Hiver
arrestation massive de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale à Paris / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Pour un article plus général, voir Shoah en France.
Pour la « première rafle du Vélodrome d'Hiver » qui eut lieu en 1940 et concerna des femmes allemandes, dont juives, voir Rafle des femmes indésirables ; pour les rafles en zone sud, voir Rafle du 26 août 1942.
La rafle du Vélodrome d'Hiver, souvent appelée « rafle du Vél'd'Hiv »[2],[3] (aussi orthographiée « rafle du Vel' d'Hiv' »[4] ou encore « rafle du Vél d'Hiv »[5],[6],[Note 1]) est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Entre les et , plus de treize mille personnes, dont près d'un tiers d'enfants, sont arrêtées avant d'être détenues au Vélodrome d'Hiver[1] — dans des conditions d'hygiène déplorables et presque sans eau ni nourriture pendant cinq jours —, mais aussi dans d'autres camps. Ils sont ensuite envoyés par trains de la mort vers le centre d'extermination d'Auschwitz. Moins d'une centaine d'adultes en sont revenus[7].
Rafle du Vélodrome d'Hiver | ||
Jardin du souvenir à l'emplacement du Vél'd'Hiv. | ||
Type | Rafle (Shoah en France) | |
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Pays | France | |
Localisation | Paris | |
Coordonnées | 48° 51′ 14″ nord, 2° 17′ 20″ est | |
Organisateur | Reich allemand État français |
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Date | et | |
Participant(s) | 5 000 à 9 000 policiers et gendarmes français | |
Répression | ||
Arrestations | 13 152 personnes[1] :
4 115 enfants |
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Géolocalisation sur la carte : Paris
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À la demande du Troisième Reich, dans le cadre de sa politique d'extermination des populations juives d'Europe[8], l'État français organise, en , une rafle à grande échelle de Juifs (l'« opération Vent printanier », parallèlement menée par les nazis dans plusieurs pays européens). Ces arrestations sont réalisées avec le concours de neuf mille policiers et gendarmes français[Note 2],[10],[11], sur ordre du gouvernement de Vichy, après des négociations avec l'occupant sous la responsabilité de René Bousquet, secrétaire général de la Police nationale[1]. À la suite de ces négociations, entamées par Pierre Laval, les Juifs de nationalité française sont temporairement exclus[12] de cette rafle qui concerne essentiellement[13] les Juifs étrangers, ou apatrides, ou déchus de la nationalité française par la loi du 22 juillet 1940, ou encore ceux ayant le statut de réfugié[12], dont plus de quatre mille enfants, le plus souvent français nés de parents étrangers[14] (et dont aucun n'est revenu des camps de la mort), à l'initiative du gouvernement de Vichy alors que les Allemands n’avaient demandé que les Juifs de plus de 16 ans.
Il faut attendre 1995 pour que la France, par la voix du président de la République, Jacques Chirac, reconnaisse, lors d'un discours prononcé devant le monument commémoratif, la responsabilité du gouvernement français dans cette rafle, et plus généralement dans la persécution et la déportation des Juifs pendant l'Occupation.