Rodez
commune française du département de l'Aveyron (chef-lieu) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Rodez ([ʁodɛs] ou [ʁɔdɛz] ; en occitan : Rodés, [ruˈðes]) est une commune française du Midi de la France, au nord-est de Toulouse. Elle est la préfecture du département de l'Aveyron en région Occitanie, siège de Rodez Agglomération, de la première circonscription de l'Aveyron ainsi que du conseil départemental de l'Aveyron.
Rodez | |
Vue générale du centre ville. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron (préfecture) |
Arrondissement | Rodez (chef-lieu) |
Intercommunalité | Rodez Agglomération (siège) |
Maire Mandat |
Christian Teyssèdre (RE) 2020-2026 |
Code postal | 12000 |
Code commune | 12202 |
Démographie | |
Gentilé | Ruthénois |
Population municipale |
24 207 hab. (2021) |
Densité | 2 165 hab./km2 |
Population agglomération |
47 891 hab. (2021) |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 21′ 02″ nord, 2° 34′ 30″ est |
Altitude | Min. 500 m Max. 640 m |
Superficie | 11,18 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Rodez (ville-centre) |
Aire d'attraction | Rodez (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Cantons de Rodez-1, de Rodez-2 et de Rodez-Onet (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-rodez.fr |
modifier |
Ancienne capitale du Rouergue[1], la ville est le siège du diocèse de Rodez et Vabres. Ses habitants sont appelés les Ruthénois[2], du nom des Rutènes, peuplade gauloise qui occupait jadis le territoire, l'ancien gentilé « Rodanois » ayant cédé la place à cette forme savante.
Rodez constitue le principal bassin d'emploi du département, elle est aussi connue pour son club de football, le Rodez Aveyron Football (RAF), et son club de rugby, au glorieux passé mais aujourd'hui à la recherche d'un second souffle.
Localisation
Situé dans le Sud-Ouest de la France, au cœur du triangle formé par Toulouse, Clermont-Ferrand et Montpellier, dans les contreforts ouest du Massif central, le pays ruthénois s'organise entre les vallées et hauts plateaux des Grands Causses et les collines humides du Ségala. Il s'étend autour de Rodez Agglomération, communauté d'agglomération de 55 000 habitants[3].
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Druelle Balsac, Le Monastère, Olemps, Onet-le-Château, Sainte-Radegonde et Druelle.
Rodez est limitrophe de cinq autres communes.
Onet-le-Château | ||||
Druelle Balsac | N | |||
O Rodez E | ||||
S | ||||
Olemps | Le Monastère | Sainte-Radegonde |
Géologie et relief
Le territoire de Rodez est un condensé d'une diversité géologique. Il est à cheval sur le socle ancien du Ségala formé de terres siliceuses acides, des Rougiers au sol constitué d'argilites rouges, et des causses composés de calcaires et de marnes. La ville a été construite sur un relief isolé de forme conique, localement appelé « Le Piton », et s’est peu à peu étendue sur les pentes avoisinantes.
Sur le piton ruthénois, plusieurs voies de circulation présentent une pente importante ; la rue Saint-Martin a une pente moyenne de 23 %.
Elle se situe dans une zone de sismicité 2, autrement dit à un niveau faible[4].
Hydrographie
La commune est traversée, en contrebas, par l'Aveyron et par le ruisseau de l'Auterne. Leurs rives sont des lieux de pêche importants ou de balades grâce aux espaces verts que propose le quartier de Layoule.
Plusieurs secteurs de la commune sont soumis au risque d'inondation : Layoule, la Mouline.
La presse locale retrace ces crues :
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Occitanie et Climat de l'Aveyron.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 043 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Flavin à 7 km à vol d'oiseau[12], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 902,2 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Moyennes climatiques
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,2 | −0,5 | 2,1 | 4,5 | 8 | 11,4 | 13,4 | 13,4 | 9,9 | 7,5 | 3,2 | 0,5 | 6,1 |
Température moyenne (°C) | 3,4 | 3,9 | 7,1 | 9,7 | 13,4 | 17,2 | 19,5 | 19,6 | 15,6 | 12,1 | 7,1 | 4,3 | 11,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,1 | 8,3 | 12,1 | 14,9 | 18,9 | 23 | 25,7 | 25,8 | 21,3 | 16,6 | 10,9 | 8 | 16,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−25,2 16.1985 |
−16,1 05.2012 |
−14,5 01.2005 |
−6,2 04.2022 |
−2,7 06.2019 |
1,3 05.2014 |
3 17.2000 |
3 30.1986 |
−2 21.1977 |
−6,1 25.2003 |
−11,5 06.1980 |
−13,2 03.1973 |
−25,2 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,9 01.2022 |
23,5 24.1990 |
25 26.1989 |
26,5 28.2023 |
33,1 21.2022 |
38,9 27.2019 |
38,8 30.1983 |
38,9 16.1987 |
34,4 18.1987 |
28,4 05.2009 |
25,8 05.1972 |
21 29.1983 |
38,9 2019 |
Ensoleillement (h) | 84,7 | 124,9 | 171,5 | 192,7 | 218,9 | 255,8 | 282,2 | 273,8 | 218,2 | 164,7 | 103,8 | 102 | 2 193 |
Précipitations (mm) | 74,9 | 54,1 | 62,6 | 84,3 | 96,9 | 64,2 | 55,6 | 59,9 | 77,5 | 75,8 | 85,3 | 78 | 869,1 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 11,6 | 9,2 | 10 | 10,5 | 10,5 | 7,8 | 6,7 | 7,6 | 8,2 | 9,6 | 11,7 | 11,4 | 114,8 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 5,3 | 3,9 | 4,6 | 5,9 | 5,8 | 4,3 | 3,5 | 3,5 | 4,2 | 4,7 | 5,5 | 5,6 | 56,8 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 2 | 1,3 | 1,9 | 2,7 | 3,3 | 2 | 2,1 | 1,6 | 2,5 | 2,2 | 2,6 | 2,2 | 26,5 |
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) | Neige (j/an) | Orage (j/an) | Brouillard (j/an) |
---|---|---|---|---|---|
Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Rodez[18],[19] | 2179 | 770 | 11 | 22 | 22 |
Paris | 1 662 | 637 | 12 | 17 | 8 |
Nice | 2 724 | 733 | 1 | 27 | 1 |
Strasbourg | 1 693 | 665 | 26 | 28 | 51 |
Brest | 1 530 | 1 210 | 7 | 12 | 76 |
Bordeaux | 2 035 | 944 | 3 | 31 | 69 |
Le 28 janvier 2006, Rodez a connu un important épisode neigeux. Un mètre de neige poudreuse et très adhérente s'est abattu sur l'agglomération, paralysant pendant plusieurs jours l'économie et la vie du Piton[20].
Voies de communication et transports
La ville et l'agglomération se situent au bord de la RN 88, l'axe Toulouse - Lyon, voie indispensable à son développement économique et touristique et joue un rôle complémentaire avec les principales agglomérations de la région, Toulouse, Albi et Castres, avec lesquelles elle développe des liens de collaborations.
Dès 2005, le département de l'Aveyron a poursuivi son désenclavement en termes d'outils de communication. La rocade de Rodez, ceinturant l'agglomération du Grand Rodez et aménagée progressivement en boulevard urbain à 2 × 2 voies, permet de desservir les lieux stratégiques de l'agglomération ruthénoise. Une continuité à 2 × 2 voies sur l'ensemble de la rocade devait voir le jour dans le cadre du plan 2014-2018. Le projet a pris du retard mais avance. La préfète a signé en avril 2021 l'arrêté de Déclaration d'Utilité Publique concernant les trois giratoires dénivelés prévus aux Moutiers, à La Gineste et à Saint-Marc. À noter que le principe d'un grand contournement a finalement été écarté car seulement 10 % du trafic aurait ainsi été drainé, pour un coût de plusieurs centaines de millions d'euros[21].
En 2009, l'aéroport de Rodez-Aveyron a connu une mutation avec l'agrandissement de son aérogare et l'ouverture de nouvelles destinations régulières internationales.
Voies de communication
Axes ferroviaires
Rodez est le terminus de deux lignes : l’une vers Capdenac, Brive et Paris, l’autre vers Albi et Toulouse. Une autre ligne, vers Sévérac-le-Château et Millau est fermée depuis 2017. Le réseau ferré a subi de nombreuses restructurations, notamment grâce au plan rail Midi-Pyrénées[22], sauf pour la portion Rodez/Sévérac-le-Château. Entre 2009 et 2013, le changement intégral des rails, la réfection des ouvrages d'art, le remplacement des systèmes d'information et d'exploitation du trafic sur les lignes Rodez - Toulouse et Rodez - Paris ont permis une amélioration du réseau. De plus, la région s’est équipée en 2013 de nouveaux TER, plus confortables[23].
Axes routiers
Rodez se situe au bord de la RN 88 (axe reliant Toulouse à Lyon), transformée dans le secteur de Rodez en boulevard urbain (doublement des voies, nombreuses bretelles d'entrées et de sorties, vitesse limitée entre 70 et 110 km/h) pour permettre la fluidité du trafic représentant 35 000[24] véhicules par jour. Des boucles de comptage y sont enfouies pour évaluer le trafic et le retranscrire par des cartes de trafic en temps réel[25]. La portion de cette route nationale, déclarée priorité nationale en 1993 entre Rodez et Albi, est actuellement en cours de requalification avec le doublement des voies, après des décennies d'études et ce depuis le , date du lancement officiel de ce vaste chantier.
La portion routière de la RN 88 entre Rodez et Carmaux devait être complètement aménagée en 2 × 2 voies express et mise en service en 2021 mais une dernière portion est encore en travaux. Elle concerne le contournement de Baraqueville. Courant 2022, un trajet quasiment sans discontinuité à double voie entre Rodez et Toulouse[26] sera enfin possible (à l'exception de la portion entre Albi et Carmaux dont l'aménagement en voie autoroutière est envisagé mais non programmé à ce jour). En effet, l’A68 est en service entre Albi et Toulouse depuis les années 1990. À noter que cet axe est un des plus importants de Midi-Pyrénées en termes de trafic[27]. Quant à la portion routière de la RN 88 entre Rodez et Sévérac-le-Château, dernier maillon manquant à 2 × 2 voies, des études sont en cours mais les travaux ne commenceront pas avant 2020 faute de crédits accordés. À l'issue de ces travaux, la totalité du trajet sera aménagé en 2 × 2 voies entre Rodez et les principales villes du pourtour méditerranéen[28].
Par ailleurs, le tronçon de la D 988 entre Rodez et Espalion a connu une restructuration avec la déviation de Curlande mise en service en 2011[29]. Un projet de contournement de la ville d'Espalion est en cours depuis le début de cette année en direction de l'ouest de la vallée du lot et d'Aurillac. Avec la RN 88 qui est la plus importante artère de l'agglomération, Rodez est le point central de plusieurs routes venant de son propre département ou de départements limitrophes :
- la route nationale 88 permettant de rejoindre Albi, Castres, Montpellier, Toulouse par le sud et Clermont-Ferrand, Lyon, Orléans, Paris ou encore Millau, Béziers, Sète, Narbonne, Perpignan par le nord. Rodez se situe à 50 kilomètres de l'A75 ;
- la route départementale 840 permettant de rejoindre l'aéroport international de Rodez-Aveyron, Decazeville (puis Aurillac par la D 963 et la N 122), Figeac, Brive puis l'A20 pour Limoges, Tours, Orléans, Paris ;
- la route départementale 994 permettant de rejoindre Villefranche-de-Rouergue, Cahors, Villeneuve-sur-Lot, puis l'autoroute pour Bordeaux.
Ville | Kilométrage | Meilleur temps[Note 1] |
---|---|---|
Toulouse | 135 km | 1 h 15 min en 2016[30] |
Montpellier | 160 km | 1 h 30 min |
Perpignan | 273 km | 2 h 37 min |
Clermont-Ferrand | 273 km | 2 h 36 min |
Bordeaux | 345 km | 4 h |
Marseille | 341 km | 3 h 15 min |
Lyon | 326 km | 4 h |
Nice | 497 km | 4 h 47 min |
Paris | 644 km | 7 h |
Transports
Transports ferroviaires
La gare de Rodez, se situant sur l'avenue du Maréchal Joffre, est la principale gare du département. Elle dessert Paris-Austerlitz (Intercités), Toulouse-Matabiau (TER), Brive-la-Gaillarde (TER), Millau (TER et bus régional), Montpellier (bus avec chargement obligatoire en gare de Millau) et d'autres gares du département ou départements limitrophes. De plus, il est à noter que de nombreuses autres grandes villes françaises peuvent être rejointes par le jeu des correspondances à Toulouse ou à Brive. Les lignes et infrastructures ferroviaires ont bénéficié des rénovations de grande importance avec le changement intégral des rails, la modernisation des installations techniques et des ouvrages d'art ainsi que de la mise en place de nouveaux systèmes de gestion du trafic. Toulouse est ainsi à 2 h 10 min de Rodez[31].
Le réseau ferroviaire ruthénois et aveyronnais fut intégré par le passé dans la Compagnie des Chemins de fer du Midi. Autrefois, il existait une seconde gare, celle de « Paraire » en dessous de l'actuel lycée Foch, proche du centre-ville mais fermée dans les années 1970. Aujourd'hui, aucune desserte n'y est recensée.
Transports routiers
Rodez est le point central de nombreuses lignes de bus venant de son département ou des départements limitrophes. En effet, il existe actuellement près de 60 lignes de bus[32].
Transports aériens
L'aéroport international de Rodez-Aveyron est le 3e aéroport de la région Midi-Pyrénées après Toulouse et Tarbes et la principale plate-forme du sud du Massif central permettant de s'envoler grâce à des rotations directes vers :
Transports en commun
La ville est dotée de longue date de transports en commun, puisque circulait de 1902 à 1920 le tramway de Rodez. De nos jours, ces transports sont réalisés par des autobus. Agglobus est le réseau de transports en commun desservant les communes de la communauté Rodez Agglomération, soit près de 60 000 habitants, où le titre de transport en achat multiple n’excède pas 0,30 €. Il permet de desservir Rodez-centre depuis les communes extérieures (et vice-versa) avant 8 h grâce à une amplitude horaire permettant un fonctionnement du service entre 7 h (5 h pour certaines lignes) et 20 h. Ces lignes ont un cadencement régulier[33]. Ce réseau est complété par un service de soirée qui fonctionne du lundi au samedi, de 20 h à 23 h 30, par un service de transport à la demande fonctionnant du lundi au samedi avec 2 allers-retours par jour, et pour les personnes à mobilité réduite qui fonctionne aux mêmes horaires que le réseau bus. La topographie de Rodez rend difficile la création de voies spécialement réservées pour les autobus. De ce fait, le réseau Agglobus est équipé d'un système de priorisation aux feux tricolores comportant également une géolocalisation des bus.
Transports postaux
Rodez disposait d'un centre de tri opérationnel depuis juillet 2009[34] jusqu'à mai 2015[35]. Celui-ci recevait près de 400 000 lettres chaque jour et en traite 14 par seconde. La totalité des lettres déposées depuis Rodez à destination de son agglomération ou de sa propre région étaient redistribuées le lendemain matin. Des coursiers, transporteurs nationaux et internationaux sont également présents à Rodez. La ville dispose de trois agences postales[36] dont son bureau-central situé au centre-ville, place Foch, près de la Cathédrale. Les autres antennes sont situées au Faubourg ainsi que dans le quartier de Bourran. De plus, les autres communes constituant l'agglomération Rodez Agglomération disposent également de leurs bureaux de poste.
Morphologie urbaine
Rodez est une ville ancienne, la voirie devient de plus en plus étroite au fur et à mesure que l'on se rapproche du Vieux-Rodez et les vestiges de l’ancienne ville forteresse restent fortement présents sous la forme de remparts. Son hyper-centre est étendu, au fil des nombreuses rues et ruelles piétonnes entre les places du Bourg, de l'Olmet, de la Cité ou de la Madeleine, on y découvre des maisons typiques dans un cadre historique le plus souvent préservé. Sur ces places se tiennent les marchés ou foires tandis que le passage du Mazel accueille un commerce quotidien de produits frais et de saison. Les rues piétonnes, très concentrées dans le vieux-centre, sont aujourd'hui un lieu de vie accompagné de nombreuses enseignes commerciales[37]. Au-delà, l'avenue Victor-Hugo est une longue avenue rectiligne longée d'arbres, aboutissant sur un carrefour central, la place d'Armes, permettant d'accéder notamment aux boulevards situés à la périphérie du centre-ville. La circulation routière s'effectue tout autour des remparts situés sur les boulevards d'Estourmel, Belle-Isle, Denys-Puech et Flaugergues encerclant le centre et desservant par des rues parallèles ce cœur historique.
Au-delà du Vieux-Rodez, la ville s'est étendue au cours du XXe siècle. Afin de répondre aux exigences de l’époque, de nouveaux quartiers et zones économiques se sont développés. Rodez a été, durant l'après-guerre, la ville moyenne qui a le plus bâti au-delà de ses boulevards circulaires. Finalement, la réalisation du viaduc de Bourran a permis l'extension de la ville au-delà de la vallée de l'Auterne[Note 2].
La ville de Rodez fait partie des Grands Sites d'Occitanie. Elle poursuit son travail pour obtenir le label Ville d'Art et d'Histoire et souhaite déposer sa candidature au patrimoine mondial de l'Unesco. Ainsi, le centre historique - et les aménagements en lien - ont pour but de répondre aux critères de ces institutions.
La commune est divisée en cinq grands quartiers[38] :
Quartier Ouest | Quartier Nord | Quartier Centre | Quartier Sud | Quartier Est |
---|---|---|---|---|
Bourran | Saint-Félix | Vieux-Rodez | Paraire | Cardaillac |
Versailles | Saint-Éloi | Centre-Ville | Gourgan | Ambec |
La Fontanile | Les Moutiers | La Mouline | Layoule | |
La Gineste | L'Oustal Nau | Pont Viel | Fayet | |
Camonil | Paul Ramadier, etc. | La Gascarie, etc. | Le Cimetière, etc. | |
Pré Lamarque, etc. |
Logement
Rodez dispose de nombreux logements locatifs. De plus, la moyenne des nouveaux logements est de quatre pièces. Son parc de logement reste assez jeune, 59 % des logements sont postérieurs à la Seconde Guerre mondiale. Malgré cela, l'urbanisme progresse de jour en jour et les habitations et autres locaux commerciaux augmentent de 23 % chaque année. En ce qui concerne le logement social et particulièrement la Loi SRU initiant un quota minimum de 20 % de logements sociaux pour les villes, Rodez était à 10 % en 2007, et stagne aux alentours des 12 % en 2011[39].
Aménagements de l'Axe « Foirail-Cathédrale »
Quadrilatère Combarel
L'ancien hôpital Combarel désormais démoli, à l'exception de la chapelle, a été remplacé par des logements et des espaces verts. Depuis le XIXe siècle, l’hôpital Combarel jouissait d’une situation privilégiée au cœur de la ville et au centre de l’agglomération. L’achat de l’ancien hôpital par l’agglomération du Grand Rodez a permis la réalisation de cette opération de reconversion. En redessinant l’ensemble du quartier, l'ambition est de le transformer en un véritable quartier à vivre, et ainsi aider à redynamiser le cœur de l’agglomération du grand Rodez. Le quartier se veut un lieu arboré et vert dans lequel on trouve essentiellement des logements mais aussi des activités tertiaires, des commerces. L'ensemble représente près de 30 000 m2. Ce secteur s'inscrit dans le cadre d'une construction répondant à des normes écologiques. Le projet est basé sur le maintien, sur le haut du plateau, de l’ensemble du quadrilatère et de la chapelle ainsi que de la mise en valeur de l’ancien couvent des Capucins[40].
Jardin public du Foirail
Le Jardin public du Foirail et l'esplanade du Foirail se situent au cœur même de la ville. Composé d'un grand parvis avec diverses lumières d’ambiances, le Foirail peut accueillir certaines animations et manifestations (concerts, spectacles de plein air, etc.). Cette place entre en cohérence avec les divers équipements culturels et économiques la jouxtant (Multiplexe cinématographique, Musée Soulages, Salle des Fêtes, Centre de l’Amphithéâtre). Enfin, le jardin public situé à proximité - ayant gagné 20 % de surface après le réaménagement du secteur - propose plusieurs promenades afin de prendre en compte les différents équipements périphériques.
Multiplexe cinématographique
Le multiplexe se compose de 10 salles de cinéma de 68 à 404 places, réparties sur deux niveaux comprenant un ensemble de 1580 fauteuils a ouvert en novembre 2013[41]. Un double accès (côté giratoire de l'Europe et avenue Victor-Hugo). Un espace de restauration rapide ainsi qu'une brasserie de nuit sont intégrés dans l'enceinte du pôle cinématographique comprenant également deux autres commerces[42]. Ce complexe cinématographique avec des espaces d'animations et d'expositions a la particularité d'offrir, dans l'ensemble de ses salles, des diffusions entièrement en numérique et est équipé pour visionner des films en 3D. Sont proposées des retransmissions culturelles ou sportives à l'autre bout du monde. Enfin, ce complexe a la particularité d'être utilisé pour des conférences ou des congrès grâce aux moyens audio-visuels et de vidéoconférence qu'il offre et de la jauge disponible en termes de places assises. La création d’une nouvelle place à l'avant du multiplexe exposant ainsi l’interdépendance cohérente de la salle des fêtes, du complexe cinématographique et dans un spectre plus large L'Amphithéâtre permettra la tenue d'événements culturels ou économiques.
Avec une place de cinéma, à certains horaires, il est possible de se garer dans le parking souterrain gratuitement moins de 3 heures.
Parking souterrain
Pour permettre à la population de profiter de ces équipements culturels et économiques et de détenir un moyen de stationnement pour les personnes travaillant sur Rodez-centre, un parking entièrement souterrain totalisant 400 places est édifié à 10 m de profondeur et sur deux niveaux sous l'esplanade des Ruthènes. Ce dernier a ouvert en même temps que le Multiplexe.
Parc des expositions
Ce projet, prévu sur la commune d'Olemps n'a pas encore ouvert ses portes [43]. Cet ensemble de 3 000 places aura pour vocation d’accueillir des représentations culturelles, économiques ou des congrès.
Durant l'Antiquité, sous l'occupation romaine, la cité était nommée Segodunum. Les racines sego « fort »[Note 3] et dunum « colline », d'où Segodunum « haute colline, place forte », sont à l’origine du nom gaulois de Rodez[44].
Au Bas-Empire, la ville sera baptisée la Civitas Rutenorum, la ville des Rutènes. Puis, elle devint Ruteni et finalement Rodez. Rodez se prononce « Rodess » [ʀodɛs] en français local. On trouve l'explication de cette prononciation locale en regardant l'orthographe de la ville en occitan : Rodés, qui se prononce « Rroudéss » [rruˈðes]. Rodez a été graphié avec un z final à la place du s pour maintenir le e fermé de l'occitan et éviter qu'il ne devienne muet[45].
Préhistoire
Antiquité
Rodez est une ville deux fois millénaire : son existence remonterait au Ve siècle av. J.-C., lorsqu'une peuplade celtique d'Europe centrale, les Rutènes, s’arrêta au sud de l'Auvergne pour fonder l'un de ces oppida caractéristiques de la civilisation gauloise, celui de Segdunon romanisé en Segodunum[46]. De nombreux éléments de patrimoines témoignent de la romanisation de Segodunum[47]. Segodunum perdit son nom pour devenir Rogomatus Ruteniis (signifiant « le marché aux Ruthènes ») qui est devenu Rudez en occitan médiéval où le Z n'est là que pour indiquer que la finale est tonique (prononcé : [s])
Des travaux au début de l'année 2020 en bas de la rue Pasteur, à l'angle de la rue de l’Amphithéâtre, permettent l'excavation d'une nouvelle partie de l'antique amphithéatre romain de Segodonum. Cette nouvelle découverte témoigne des très nombreux vestiges de l'Antiquité présents à Rodez, comme en témoignent d'autres travaux place de la Cité ou du Sacré-Cœur[48].
Alors que le christianisme se répandait dans la foulée de l'action évangélisatrice de Saint Amans, la ville n'échappa pas aux troubles des temps barbares qui suivirent la chute de l'Empire romain.
- Inscription latine trouvée à Rodez, époque augustéenne.
- Accessoires de toilette trouvés sur le site de l'amphithéâtre romain.
Moyen Âge
Rodez a été successivement occupée par les Wisigoths, les Francs, les armées des ducs d'Aquitaine et des comtes de Toulouse, ainsi que par les Maures, qui l'investirent en 725 et mirent à bas l'église antique. Quelques siècles plus tard, ce seront les Anglais qui l'investiront lors de la guerre de Cent Ans.
L'histoire de la ville resta marquée durant longtemps par une intense rivalité entre les comtes de Rodez, maîtres du Bourg, et les évêques de Rodez, maîtres de la Cité. Une muraille délimitait les deux secteurs. Chaque communauté avait un hôtel de ville, ses consuls, une administration propre ; chacune rivalisant de puissance, de rayonnement. Au bourg, la célèbre dynastie des comtes d'Armagnac et de Rodez, finit par acquérir des privilèges régaliens : battre monnaie à la tour Martelenque, porter la couronne comtale et persister à reconnaître un temps l'antipape Benoît XIII et ses héritiers Bernard Garnier et Jean Carrier. Cela amena inévitablement l'affrontement avec le roi de France en 1443. Le dauphin, futur Louis XI, vint occuper Rodez et soumettre le comte Jean IV. Plus tard, son fils aura une idée séditieuse en essayant de trahir Louis XI. Cela lui vaudra d'être massacré à Lectoure, avec sa famille, lors de sa fuite[49].
Époque moderne
Au début du XVIe siècle, Rodez fut marquée par l'évêque François d'Estaing (issu d'une des plus célèbres familles du Rouergue). Il termina les travaux de construction de la cathédrale Notre-Dame de Rodez. Lui ajoutant ce chef-d'œuvre architectural qu'est le clocher, culminant à 87 mètres, surmonté d'une Vierge, encore aujourd'hui le plus haut clocher plat de France. Les travaux furent achevés en quinze années de 1510 à 1526 et ce malgré la peste qui ravageait la ville[50].
Cette rivalité entre les deux pouvoirs a quelque peu desservi le développement de la cité ruthénoise. Malgré les témoignages que sont ses nombreux chefs-d'œuvre gothiques réalisés du XIIIe au XVIe siècle, la ville n'a pas vraiment connu de longues périodes de prospérité. En 1589, Henri IV, comte de Rodez, attache la destinée du comté de Rodez à la Couronne. L'histoire de Rodez se calque alors sur celle de la France. Au long des XVIIe et XVIIIe siècles, Rodez devient une cité marchande prospère.
Rodez était divisée en 6 paroisses :
- Notre-Dame (cathédrale, faubourg)
- Saint-Amans, comprenant le hameau de Pont-Viel, une grande partie du territoire de l'actuelle commune d'Olemps (Olemps, la Mouline, Toizac, Linars, Bénéchou) et une partie de la commune du Monastère (Foulhoubous)
- Sainte-Catherine
- la Madeleine (église démolie en l'an VI)
- Saint-Martin-des-Prés (secteur de Layoule)
- Saint-Félix : domaine de Saint-Félix, Calcomier, la Peyrinie, et toute la vallée du ruisseau de Fontanges située sur l'actuelle commune d'Onet-le-Château (Canaguet, Fontanges, Floyrac, Labro, Vabre, Puech Baurez, Flars)
Époque contemporaine
La Révolution ôtera à Villefranche-de-Rouergue, la vieille rivale de Rodez, son rôle de capitale administrative au profit de Rodez, qui devient préfecture et chef-lieu de district du nouveau département de l'Aveyron en raison de sa position centrale. Le patrimoine religieux de la ville n'est que partiellement dégradé.
En juin 1792, les scientifiques de l'époque se soucient de connaître la mesure exacte du mètre. Rodez va être un élément « central » pour accomplir cette mesure. En effet, Jean-Baptiste Joseph Delambre est chargé de mesurer la distance entre Dunkerque et Rodez pendant que Pierre Méchain mesure celle entre Barcelone et Rodez. Ils devaient se retrouver à Rodez pour mettre en commun leurs mesures et déterminer la valeur du mètre. En 1793, à Montjouy et Barcelone, Méchain détecta une incohérence entre les longueurs relevées et le relevé astronomique de la position des étoiles. La guerre franco-espagnole l'empêcha de réitérer ses mesures. Cet écart (qui n'était en fait pas dû à une erreur de manipulation mais à l'incertitude des instruments utilisés) le plonge dans un profond trouble, et il met tout en œuvre pour éviter de devoir rendre compte de ses travaux à Paris. En 1799, il se résigne à se rendre à une conférence internationale qui salue son œuvre scientifique. En 1798, est créée la Société centrale d'agriculture de l'Aveyron.
Sous la Restauration, l'affaire Fualdès défraye la chronique judiciaire, donnant lieu à de très controversés procès et exécutions capitales. Rodez a reçu à cette occasion de nombreux journalistes qui décriront les mœurs ruthénoises sous un aspect très subjectif et lui vaudront la réputation d'être « la ville où l'on égorge des gens comme des cochons » jusque dans les années 1920[51].
Le XIXe siècle connaît également un renouveau culturel. En 1836, est fondée sur l'initiative d'Hippolyte de Barrau, la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron. Les principaux notables du département s'investissent dans la vie culturelle de la province. La modernisation de Rodez s'effectue très lentement au cours du XIXe siècle. Peu à peu, Rodez évolue en affirmant et développant son rôle de chef-lieu du département de l'Aveyron à partir du XXIe siècle, créant sa propre économie et son indépendance, tout en restant en lien avec Toulouse. C'est ainsi qu'à partir de cette période, de nombreux équipements sont apparus tels que l'hôpital Jacques Puel, le développement de la plate forme aéroportuaire de Marcillac, la connexion de Rodez au très haut débit, l'esplanade du foirail avec son multiplexe de cinémas, son musée Pierre-Soulages ou sa salle des fêtes[52].