Tirésias Simon Sam
homme politique haïtien / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Paul Tirésias Augustin Simon Sam[4], dit Tirésias Simon Sam, né le à Grande-Rivière-du-Nord et mort le à Port-au-Prince[5], est un militaire et homme d'État haïtien qui fut président à vie d'Haïti du au , date de sa déposition à la suite d'un mouvement insurrectionnel.
Tirésias Simon Sam | |
Titre | |
---|---|
Président à vie d'Haïti | |
– (6 ans, 1 mois et 14 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Florvil Hyppolite |
Successeur | Pierre Théoma Boisrond-Canal (président de la république) |
Secrétaire d'Etat de la Guerre et de la Marine | |
– (1 an, 3 mois et 4 jours) |
|
Président | Florvil Hyppolite |
Prédécesseur | Adelson Verne |
Successeur | Borno Monpoint jeune |
– (1 an, 2 mois et 26 jours) |
|
Président | Lysius Salomon |
Prédécesseur | Brenor Prophète |
Successeur | Séïde Thélémaque |
Secrétaire d'Etat de l'Intérieur et de l'Agriculture | |
– (2 mois et 2 jours) |
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Gouvernement | Provisoire |
Prédécesseur | Armand Thoby |
Successeur | Evariste Laroche |
Biographie | |
Nom de naissance | Paul Tirésias Augustin Simon Sam[1],[2],[3] |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Grande-Rivière-du-Nord (Haïti) |
Date de décès | (à 80 ans) |
Lieu de décès | Port-au-Prince (Haïti) |
Père | Pétion Simon Sam |
Mère | Rose Jean-Pierre |
Fratrie | François Antoine Simon |
Conjoint | Constance Salomon |
Enfants | 6 dont Vilbrun Guillaume Sam |
Entourage | Victoire Jean-Baptiste (maîtresse) |
Profession | Militaire (général) |
Religion | Protestantisme |
Résidence | Palais national |
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Chefs de l'État d'Haïti | |
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Arrière-petit-fils de Toussaint Louverture, il effectue une carrière militaire sous les règnes de Faustin Soulouque et de Fabre Geffrard, puis participe à la guerre civile de 1868, au service du dictateur Sylvain Salnave, contre les forces républicaines. Mis en retraite dans les années 1870, il revient sur la scène politique sous Lysius Salomon, et devient secrétaire d'État puis sénateur à vie[6]. En 1889[7], il soutient le coup d'État du général Florvil Hyppolite, qui s'empare du pouvoir suprême après avoir renversé le président de la République, François Denys Légitime. Actif dans le gouvernement d'Hyppolite, Simon est perçu comme un « héritier » potentiel du régime autocratique, en tant que descendant de Louverture. Le 31 mars 1896, il est proclamé président à vie[8], quelques jours après le décès de Florvil Hyppolite[9].
Sous son règne, il poursuit la politique de travaux publics de son prédécesseur, notamment en mettant en place une nouvelle structure pour faire tenir la Cour de justice à Port-au-Prince. De nouveaux chemins de fer sont aussi érigés pour relier les grandes villes à la capitale. En ce qui concerne la politique intérieure, l'image d'Haïti souffre de plusieurs crises diplomatiques[10], dont l'affaire Luders[11], qui décrédibilise le pouvoir haïtien. En 1900, malgré la défiance envers la France, le gouvernement de Simon signe un traité avec les Français pour valider le paiement de la dette du pays[12]. En 1902, il signe également un traité avec les États-Unis, afin de réglementer la naturalisation de certains citoyens américains sur le sol haïtien.
Les crises diplomatiques successives et l'écroulement financier de l'État, contribuent à l'affaiblissement du pouvoir de Tirésias Simon, qui ne parvient pas à régler la question financière. De plus, la corruption, à laquelle participe les membres du gouvernement, renforce le camp des républicains, qui réunissent une armée d'opposants pour marcher sur la capitale. Refusant de déclencher une nouvelle guerre civile alors que le pays souffre de la crise économique et financière, Simon renonce à ses pleins pouvoirs le , laissant le contrôle du gouvernement aux forces armées de Port-au-Prince. Le lendemain, les républicains prennent le pouvoir et mettent en place un gouvernement provisoire présidé par Boisrond-Canal. Exilé en Jamaïque, il est condamné à mort par contumace[13] sous le règne de Pierre Nord Alexis pour corruption aggravé, et est amnistié en 1908, après le coup d'État de son demi-frère, le général François-Antoine Simon[14].