1878
année du XIXe siècle / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur 1878?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Cette page concerne l'année 1878 (MDCCCLXXVIII en chiffres romains) du calendrier grégorien.
L'année 1878 est une année commune qui commence un mardi.
1875 1876 1877 1878 1879 1880 1881 Décennies : 1840 1850 1860 1870 1880 1890 1900 Siècles : XVIIe XVIIIe XIXe XXe XXIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Afrique
Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, République centrafricaine, Comores, République du Congo, République démocratique du Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Kenya, Lesotho, Liberia, Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Maurice, Maroc, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sahara occidental, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie et Zimbabwe Amérique
Antigua-et-Barbuda, Argentine, Bahamas, Barbade, Belize, Bolivie, Brésil, Canada (Colombie-Britannique, Manitoba, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Ontario, Québec et Territoires du Nord-Ouest), Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, République dominicaine, Dominique, Équateur, États-Unis, Grenade, Guatemala, Guyana, Haïti, Honduras, Jamaïque, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, Salvador, Suriname, Trinité-et-Tobago, Uruguay et Venezuela Asie
Afghanistan, Arabie saoudite, Arménie, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bhoutan, Birmanie, Brunei, Cambodge, Caucase, Chine, Chypre, Corée du Nord, Corée du Sud, Émirats arabes unis, Géorgie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kirghizistan, Koweït, Laos, Liban, Malaisie, Maldives, Mongolie, Népal, Oman, Ouzbékistan, Pakistan, Palestine (), Philippines, Proche-Orient, Qatar, Russie (), Singapour, Sri Lanka, Syrie, Tadjikistan, Thaïlande, Timor oriental, Turkménistan, Turquie, Viêt Nam et Yémen Europe
Allemagne, Albanie, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Belgique, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Caucase, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France (Bretagne, Lorraine et ), Géorgie, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Kazakhstan, Kosovo, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du Nord, Malte, Moldavie, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni (), Russie (), Saint-Marin, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Tchéquie, Turquie, Ukraine et Vatican Océanie
Australie, Fidji, Indonésie, Nauru, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Îles Salomon, Samoa, Timor oriental, Tonga, Tuvalu et Vanuatu Mers et océans
Manche, Mer Baltique, Mer des Caraïbes, Mer Caspienne, Mer Méditerranée, Mer du Nord, Mer Noire, Mer Rouge, Océan Arctique, Océan Atlantique, Océan Austral, Océan Indien et Océan Pacifique |
Art
Architecture, Arts plastiques (Dessin, Gravure, Lithographie, Peinture et Sculpture), Littérature, Musique populaire, Musique classique, Photographie et Théâtre Archéologie, Biologie, Chimie, Climatologie, Exploration, Géologie, Histoire, Mathématiques, Paléontologie, Physique, Psychologie, Santé et médecine et Sociologie
|
Afrique
- 25 janvier, Zanzibar : après la mort de Arnold Maes () et celle de Louis Crespel (), Ernest Cambier prend la tête d’une expédition en Afrique orientale organisée par l’Association internationale africaine. Il atteint le lac Tanganyika en septembre (fin en 1879)[1].
- 21 février : institution de cours de justice à Madagascar. Démobilisation des vieux soldats dont la plupart sont incorporés dans l’administration comme sokaizambohitra (amis des villages) ou comme antily (vigiles) (instructions du )[2].
- 12 mars : Walvis Bay devient colonie britannique[3]. Après 1883, les Allemands occupent la côte du Sud-Ouest africain.
- 17 avril : accompagné d’un seul Africain, l’explorateur français Paul Soleillet part de Saint-Louis du Sénégal pour Ségou où il conclut un traité de commerce et d’amitié avec le sultan Ahmadou, fils d’El Hadj Omar, chez lequel il séjourne d’octobre 1878 à janvier 1879[4].
- 21 avril : départ de Marseille de la première caravane de missionnaires de la congrégation des Pères blancs du cardinal Lavigerie. Ils sont à Zanzibar le 31 mai. La congrégation accueille à Bagamoyo (aujourd'hui en Tanzanie) une centaine de missionnaires de 1878 à 1890, qui se joignent aux deux cents autres déjà installés[5].
- 7 juillet : au Congrès de Berlin, le représentant britannique lord Salisbury déclare au ministre français Waddington ne plus s’opposer à la présence française en Tunisie à la grande irritation du gouvernement italien qui va dès lors s’efforcer d’obtenir pour lui seul le protectorat de la Tunisie[6]. Lors du Congrès de Berlin, un consul italien tente de briser le monopole de la France sur la construction de lignes télégraphiques en Tunisie en cherchant à obtenir la construction d’une liaison entre Tunis et la Sicile[7].
- 15 juillet, Khartoum : Gordon Pacha confie à l’Italien Romolo Gessi (it), qui a servi sous ses ordres, le soin d’éliminer les marchands d’esclaves arabes du Bahr el-Ghazal. Gessi les bât, exécute leur chef Souleiman et délivre 10 000 captifs ()[8].
- Juillet : création à Glasgow de la Livingstonia Central Africa Company qui opère dans l’actuel Malawi[9] (African Lakes (en) Company puis African Lakes Corporation en 1894), dont les meilleurs soldats sont recrutés parmi les négriers arabo-swahili et leurs partenaires Yao et Makua.
- 2 août : la Loi pour la préservation de la Paix (Cape Peace Preservation Act) votée au Cap oblige tous les Africains à rendre leurs armes[10]. En octobre, les Sothos refusent de s’exécuter, et la « guerre des fusils » éclate (1879-1881). Le gouverneur en prend prétexte pour déclarer une partie du Basutoland ouverte à la colonisation blanche, ce qui déclenche une insurrection conjointe des Sothos, des gens du Transkei et du Grikaland. L’armée britannique doit se résigner à un compromis en avril 1881 : les Sothos conservent leurs institutions, leurs terres et leurs armes, ces dernières à condition de demander une licence et de verser une compensation au gouvernement du Cap[11].
- 28 août, Égypte : sous la pression de ses créanciers, le khédive Isma'il nomme Nubar Pacha à la tête d’un gouvernement dans lequel un Français et un Anglais, membres de la commission de la dette, sont contrôleurs généraux[12].
- 22 septembre : les troupes françaises, conduites par le lieutenant-colonel Reybaud, fortes de 585 hommes, équipées de 4 canons et 80 chevaux affrontent pendant plusieurs heures les troupes du roi Niamodi Sissoko du Royaume de Logo à Sabouciré (actuellement commune de Logo) sa capitale, située sur la rive gauche du fleuve Sénégal à 25 km de Kayes. Après cinq heures de combat, les Français dominent militairement et gagnent la bataille qui fait 13 morts et 51 blessés chez les Français et 150 morts chez les Khassonkés, dont le roi Niamodi Sissoko[13]. Cette bataille marque le premier acte de résistance contre la pénétration coloniale française sur le territoire de l'actuel Mali.
- 24 octobre : début d’une épidémie de fièvre jaune au Sénégal[14] puis au Sahel.
- 25 novembre : création du Comité d'Études du haut-Congo sous l'égide du roi des Belges Léopold II dans le but d'exploiter économiquement le bassin du Congo[15].
- 11 décembre : le gouverneur de la province du Cap, sir Henry Bartle Frere, envoie un ultimatum au roi des Zoulous Chettiwayo, lui enjoignant de démobiliser son armée en trente jours. Celui-ci s’empresse de regrouper 30 000 guerriers[16].
- 27 décembre : mort de Jean Laborde à Madagascar[17]. Saisie de ses immeubles et occupation par les Malgaches de la côte de Sambirano, théoriquement protectorat français. Échec des négociations. En 1883, les ports malgaches de Tamatave et de Majunga sont bombardés par la marine française, en réponse aux mesures prises par la reine Ranavalona II aux dépens des terres possédées par le consul français.
- Une école de l’Alliance israélite universelle est fondée à Tunis avec l’aide financière de l’Association anglo-juive[18]. Il s’ouvre une période de tolérance religieuse, le bey Mohamed Sadok faisant don de terres pour la construction d’une synagogue.
- À l’exposition universelle de Paris, le khédive Isma'il déclare que son pays présenterait une carte où l’Empire africain de l’Égypte s’étendrait jusqu’au lac Tchad, avec le projet de s’ouvrir une voie jusqu’à l’Atlantique[19].
Amérique
- 5 janvier, Mexique : premier numéro du journal La Libertad. Justo Sierra (es) et un groupe d’intellectuels y développent le concept de politique scientifique (1878-1884)[20]. Ils proposent, pour mettre fin aux désordres, d’adopter des réformes constitutionnelles visant à renforcer les prérogatives et à prolonger le mandat du président afin de rapprocher le régime d’une dictature.
- 8 février : le général José María Medina, au pouvoir au Honduras de 1864 à 1872, accusé de complot, est fusillé[21].
- 10 février : paix du Zanjón entre l’Espagne et les rebelles cubains[22]. Fin de la « guerre des Dix Ans » à Cuba. La suppression de la représentation de Cuba aux Cortes de Madrid et les monopoles favorisant l’industrie métropolitaine avait déclenché en 1868 une insurrection générale. Les insurgés sont battus. L’Espagne accorde une certaine autonomie à l’île, mais ni l'indépendance ni l’abolition de l'esclavage.
- 18 février aux États-Unis : assassinat de John Tunstall qui déclenchera la guerre du comté de Lincoln.
- 20 mars : le prince Lucien Napoléon-Bonaparte Wyse obtient du gouvernement colombien une concession pour la construction du canal de Panama[23], sur laquelle l’ingénieur Ferdinand de Lesseps prend une option de 10 millions de francs. Des centaines de milliers d'épargnants français, modestes pour la plupart, vont acheter des parts, sur la foi des prospectus et sur la confiance qu’inspire le perceur du canal de Suez.
- 21 juillet : des immigrants allemands protestants originaires de la région de la Volga fondent en Argentine la localité d'Aldea Protestante
- 16 novembre, Pérou : Manuel Pardo, chef du parti civiliste, est assassiné à Lima. Le pays est alors dans le chaos[24]. Le gouvernement envisage de prendre le contrôle de l’exploitation du nitrate dans la région de Tarapacá.
Asie et Pacifique
- Janvier, Chine : le général Zuo Zongtang reconquiert le Tarim et mate l’insurrection musulmane du Xinjiang attisée par les Russes[25].
- 13 février : traité d’amitié entre les Samoa et les États-Unis qui obtiennent la cession du port de Pago Pago[26]. Enjeu de la rivalité qui oppose Britanniques, Allemands et Américains, les Samoa sont gouvernées par une monarchie incapable de surmonter le chaos créé par la rivalité des impérialismes.
- 14 février : le Parlement ottoman est prorogé et la constitution suspendue par Abdül-Hamid II qui rétablit un régime autocratique jusqu’en 1908[27].
- 17 avril, Calcutta : L'Indian Association organise les premières campagnes d’agitation panindiennes[28].
- 12 mai : fondation en Inde de la National Muhammadan Association par Syed Ameer Ali, pour garantir les intérêts des Musulmans[29].
- 14 mai, Japon : assassinat du ministre des affaires étrangères Okubo Toshimichi (1830-1878) qui avait commandé la mise au pas de Takamori Saigō par six samurais du Satsuma[30].
- 15 mai :
- Japon : ouverture de la bourse de Tokyo[31].
- Inde : les plus jeunes membres du Brahmo Samaj font dissidence et créent un nouveau groupe, le Sadharan Brahmo Samaj (en), sous la conduite de Sisnath Shastri (hi) et Ananda Mohan Bose (en)[32].
- 20 mai : à Constantinople, Ali Suavi, hostile au sultan Abdulhamid II, et un groupe composé majoritairement de musulmans des Balkans attaquent le palais Çırağan pour tenter de libérer l'ex-sultan Mourad V et le ramener au pouvoir. Très vite, la réaction s'organise et les forces de l'ordre se dirigent vers le palais : une fusillade nourrie s'engage au cours de laquelle Ali Suavi est tué.
- Mai : Isabella Bird arrive à Yokohama. Elle explore le Japon, puis la Malaisie (1879)[33].
- 25 juin : guerre d’Ataï. Soulèvement indigène (Kanaks) en Nouvelle-Calédonie contre les colons français. Grande révolte kanak de 1878. Groupés dans des réserves, soumis à un régime d’exploitation brutal, les Canaques se révoltent et ne seront soumis qu’au bout d’un an de campagne[34].
- 19 août : arrivée de renforts en Nouvelle-Calédonie[35].
- 1er septembre : le chef kanak Ataï est tué par un traître lors d’un combat à Fonimoulou. La révolte continue[34].
- 1er octobre, Birmanie : après le massacre des autres prétendants, Thibaw Min succède à son père Mindon Min comme roi de Birmanie (détrôné en 1885)[36].
- 15 octobre, Australie : le Felon's Apprehension Act met Ned Kelly hors-la-loi[37]. Un nouveau bataillon de la police montée est créé pour faire la chasse au bandit.
- 21 novembre : début de la seconde guerre entre les Britanniques et les Afghans (fin en 1880). Shir Ali Khan, troisième fils et successeur de Dost Mohammed Khan, provoque l’hostilité des Britanniques en se montrant bienveillant à l’égard de la Russie. Une mission russe est reçue le 22 juillet à Kaboul et les deux parties s’accordent sur un traité d’assistance militaire. Prétextant du refus de recevoir une mission anglaise le 14 août, les Britanniques, qui n’entendent pas concéder à la Russie le moindre avantage dans la région, prennent l’initiative du conflit. En novembre, les forces armées anglo-indiennes envahissent une nouvelle fois l’Afghanistan par la passe de Khyber[38].
- Décembre, Perse : après une série de missions britannique, française, italienne et autrichienne, une équipe d’instructeurs russes est chargée de former l’armée[39]. Un régiment, créé sur le modèle des unités cosaques et encadré par des officiers russes, deviendra l’élément le plus efficace de l’armée persane.
- L’immigration chinoise est tolérée en Mandchourie[40].
- Insulinde : le district de Benkoulen (Sumatra) est placé sous gouvernement direct par les Néerlandais. Création de « conseillers pour les affaires indigènes » aux Indes néerlandaises[41].
- Flux de réfugiés musulmans d’Europe vers l’Asie Mineure[42]. Plus d’un million de musulmans quittent les Balkans, l’Anatolie occupée et le Caucase pour se disperser à travers l’Empire ottoman. Afin de contrôler cet exode, Istanbul crée une Commission des immigrants.
- Palestine : fondation d’une colonie d’immigrants juifs venus d’Europe à Petah Tikva (porte de l’espoir)[43].
Europe
- 5 - 9 janvier : victoire russe sur l'Empire ottoman à la quatrième bataille de la passe de Chipka en Bulgarie[44].
- 9 janvier : le roi Humbert Ier (Umberto Ier) monte sur le trône d'Italie[45].
- 15-17 janvier : victoire russe à la bataille de Plovdiv, en Bulgarie[44].
- 20 janvier : prise d’Andrinople par les Russes[46].
- 31 janvier : armistice russo-turc à Andrinople[46].
- 5 février ( du calendrier julien) : attentat de Véra Zassoulitch contre le général Trepov, chef de la police de Saint-Pétersbourg. Acquittée par le jury le 12 avril ( julien), elle échappe à la police à l’issue du procès grâce à la complicité de la foule[47],[48].
- 20 février : Léon XIII est élu pape (fin en 1903)[49]. Il demande à Bismarck d’ouvrir les négociations pour mettre un terme à la politique du Kulturkampf engagée en mars 1872. Bismarck en profite pour faire la paix avec les catholiques. La plupart des mesures anticléricales sont suspendues dès 1880.
- 3 mars : traité de San Stefano mettant fin à la guerre russo-turque à propos des Balkans[44]. Indépendance de la Roumanie, du Monténégro et de la Serbie. Création d’une principauté de Grande Bulgarie autonome dans le cadre de l’empire ottoman, mais soumise à l’influence directe de la Russie. Annexion par la Russie de la Dobroudja et du delta du Danube.
- Abordée lors des négociations du traité de San Stefano, la situation des Arméniens émeut l’opinion publique européenne. En mars, Mkrtich Khrimian conduit une délégation arménienne, qui après avoir visité Rome, Paris et Londres, se rend au Congrès de Berlin pour réclamer l’octroi d’un statut semblable à celui instauré au Liban en 1861[50].
- 18 mars : le Reichstag de l'Empire allemand vote la loi contre les socialistes.
- 21-22 avril : Léo Fränkel fonde le parti des citoyens privés de droit de vote en Hongrie[51].
- 1er mai - 10 novembre : exposition universelle de Paris[52].
- 11 mai : tentative d’attentat du plombier Max Hödel contre l’Empereur Guillaume Ier[48].
- 2 juin : attentat de l’anarchiste Karl Nobiling contre l’Empereur Guillaume Ier, qui est blessé[53].
- 4 juin : convention de Chypre. Accord secret entre les Ottomans et la Grande-Bretagne : le sultan autorise l’occupation militaire de Chypre par les Britanniques en échange de leur soutien lors de la future conférence internationale[54]. Au cours des pourparlers de Berlin, le Premier ministre britannique Disraeli obtient la restitution à la Turquie de la région de Bayazid, les Russes ne conservant que Batoum, Kars et Ardahan en Arménie.
- 11 juin : victoire des libéraux aux élections en Belgique. Le 18 juin, le ministère Frère-Orban nomme un responsable à l’instruction publique chargé de relancer la politique de laïcisation de l’enseignement primaire interrompue par les catholiques[55].
- 13 juin - 13 juillet : congrès des Nations de Berlin[46]. Les puissances occidentales reconnaissent par traité l’indépendance totale de la Serbie, du Monténégro et de la Roumanie[56]. Les Juifs sont autorisés à retourner dans leur pays.
- Les puissances occidentales réduisent le territoire attribué par la Russie à la Bulgarie. La Roumélie orientale reste sous l’autorité politique et militaire du sultan mais obtient l’autonomie administrative.
- Les Russes reprennent la Bessarabie méridionale à la Roumanie (1878-1918) qui obtient la Dobroudja et le Delta du Danube.
- Les provinces turques de Bosnie et d'Herzégovine sont placées sous administration autrichienne. Lors de la campagne militaire d'occupation de ces territoires, les Serbes de Bosnie et les Bosniaques résistent. Gyula Andrássy, critiqué pour avoir accepté la Bosnie, préfère démissionner le [57].
- 30 juillet : élections législatives en Allemagne[58].
- 7 août : l’évangéliste britannique William Booth fonde l’Armée du salut[59].
- 16 août ( du calendrier julien), Russie : assassinat par Kravtchinski du général Nikolay Mezentsev, chef de la police politique[60]. Devant la multiplication des attentats, le gouvernement renforce les moyens répressifs.
- 17 août : loi scolaire de Kappeyne van de Coppello aux Pays-Bas relevant le niveau des maîtres et des installations scolaires[61].
- 3 septembre, Royaume-Uni : naufrage du paquebot Princess Alice, sur la Tamise à la suite d'une collision avec le charbonnier Bywell Castle. 640 victimes[62].
- 13 septembre : un obélisque, offert au Royaume-Uni par le vice-roi d’Égypte Ismaïl Pacha, est érigé à Victoria Embankment, à Londres[63].
- Septembre : fondation à Saint-Pétersbourg des cours Bestoujev, établissement d’enseignement supérieur féminin[64].
- 15 octobre[65] : le pacte de Halepa met fin à l’insurrection en Crète. La Crète devient une province semi-autonome de l’empire ottoman avec un gouverneur chrétien (abrogé en 1889)[66].
- 21 octobre, Empire allemand : entrée en vigueur de la loi contre les Socialistes. Bismarck saisit le prétexte d’attentats contre l’empereur pour imposer au Reichstag une loi d’exception (dite du « petit état de siège ») contre les socialistes, qui interdit les groupements socialistes, toute manifestation publique, toute propagande. Les journaux sont saisis, une centaine de militants sont condamnés à des peines d’emprisonnement (1878-1890)[67].
- Octobre : l’Université de Londres devient la première université au Royaume-Uni à admettre des femmes[68].
- 13 novembre : premier député républicain au Portugal (Rodrigues de Freitas)[69].
- 28 décembre : encyclique Quod apostolici muneris. Le pape condamne les mouvements socialistes, communistes et nihilistes[70].
- Fondation par Stepan Khaltourine de l’Union septentrionale des ouvriers russes à Saint-Pétersbourg[71].
- Vagues de grèves à Saint-Pétersbourg (1878-1879)[72].