Centre-Val de Loire
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Le Centre-Val de LoireÉcouter (appelé Centre jusqu'au [1]) est une région administrative du Centre Ouest de la France qui regroupe trois provinces historiques : le Berry, l'Orléanais (incluant les pays blésois et dunois et vendômois), ainsi que la Touraine. L'extrémité nord-nord-ouest du territoire faisait partie d'une quatrième province : le Perche ; l'extrémité sud-est, d'une cinquième province : le Bourbonnais. Une partie de la région se situe dans la région naturelle du Val de Loire.
Centre-Val de Loire | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Préfecture | Orléans |
Départements et collectivités territoriales | Cher (18) Eure-et-Loir (28) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Loir-et-Cher (41) Loiret (45) |
Arrondissements | 20 |
Cantons | 102 |
Communes | 1 757 |
Conseil régional | Conseil régional du Centre-Val de Loire |
Président du conseil régional Mandat |
François Bonneau (PS) 2021-2028 |
Préfète | Sophie Brocas |
Code Insee | 24 |
Code ISO 3166-2 | FR-CVL |
Démographie | |
Gentilé | Centro-ligériens |
Population | 2 573 303 hab. (2021) |
Densité | 66 hab./km2 |
Rang (population) | 12e sur 18 |
Langues régionales |
Angevin, francien, occitan (limousin) dans l'extrême-sud de l'Indre et du Cher, normand dans quelques localités d'Eure-et-Loir |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 30′ nord, 1° 45′ est |
Superficie | 39 151 km2 |
Rang | 7e sur 18 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | centre-valdeloire.fr |
modifier |
Septième région par sa superficie, le Centre-Val de Loire s'étend sur 39 151 km2 et compte 2,58 millions d'habitants au , soit 4 % de la population métropolitaine. Sa densité de population est de 66 hab/km2, soit moitié moindre que celle de la France métropolitaine, ce qui en fait une région peu peuplée. La densité de population est plus forte sur l'axe ligérien où vit la moitié de la population.
La région est composée de six départements : le Cher, l'Eure-et-Loir, l'Indre, l'Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et le Loiret. Elle ne compte que deux communes de plus de 100 000 habitants : Tours, classée 26e parmi les communes les plus peuplées de France avec 135 787 habitants en 2017, et la préfecture régionale Orléans, au 34e rang avec 114 644 habitants. Les autres préfectures des départements, Bourges, Blois, Châteauroux et Chartres, comptent une population comprise entre 38 000 et 67 000 habitants.
La composition de la région en départements est la suivante.
Nom | Code Insee |
Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|
Cher | 18 | 7 235,00 | 299 573 (2021) | 41 | |
Eure-et-Loir | 28 | 5 880,00 | 431 277 (2021) | 73 | |
Indre | 36 | 6 791,00 | 217 228 (2021) | 32 | |
Indre-et-Loire | 37 | 6 127,00 | 612 160 (2021) | 100 | |
Loir-et-Cher | 41 | 6 343,00 | 328 504 (2021) | 52 | |
Loiret | 45 | 6 775,00 | 684 561 (2021) | 101 | |
Centre-Val de Loire | 24 | 39 150,90 | 2 573 303 (2021) | 66 |
Les six départements composant le Centre-Val de Loire regroupent 20 arrondissements, 102 cantons et 1 757 communes pour une superficie de 39 151 km2 :
Département | Code Insee | Chef-lieu | Arrondissements | Cantons | Communes |
---|---|---|---|---|---|
Cher | 18 | Bourges | 3 | 19 | 287 |
Eure-et-Loir | 28 | Chartres | 4 | 15 | 365 |
Indre | 36 | Châteauroux | 4 | 13 | 241 |
Indre-et-Loire | 37 | Tours | 3 | 19 | 272 |
Loir-et-Cher | 41 | Blois | 3 | 15 | 267 |
Loiret | 45 | Orléans | 3 | 21 | 325 |
Centre-Val de Loire | 20 | 102 | 1 757 |
Le Centre-Val de Loire est limitrophe des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Île-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Normandie et Pays de la Loire. La région est la 7e de France en superficie.
Géologie du Centre-Val de Loire : un aperçu
Le Centre-Val de Loire présente une multitude de régions naturelles dont le Val de Loire constitue l'axe structurant. Géologiquement[2],[3], cette région, majoritairement de plaine, couvre la partie sud du Bassin parisien (Beauce, Berry, Brenne, Drouais, Gâtinais, Orléanais, Pays-Fort, Perche, Puisaye, Sancerrois[2],[4], Sologne, Thimerais, Touraine[5]) et une petite partie du nord du Massif central (Boischaut, Marche). Les terrains sont âgés du Paléozoïque (chaîne varisque) au Quaternaire, en passant par le Mésozoïque et le Cénozoïque.
Les formations géologiques les plus récentes sont les alluvions fluviatiles quaternaires de la Loire et de ses affluents (Beuvron, Cher, Cosson, Indre, Sauldre) ainsi que des autres cours d'eau (Anglin, Arnon, Claise, Creuse, Sauldre, Yèvre). S'ajoutent aussi les dépôts de lœss en Beauce, synonymes de sols fertiles propices à l'agriculture céréalière intensive.
Les formations du Cénozoïque présentent une variété de roches sédimentaires d'origine marine et continentale (lacustre, fluviatile, altérites) occupant majoritairement les régions naturelles de la Beauce, de la Sologne, de la Brenne et des Gâtines.
Les formations du Mésozoïque englobent également des roches sédimentaires d'origine marine et continentale dont les âges évoluent du sud vers le nord, des roches les plus anciennes du Trias (Boischaut, Marche, Val de Germigny) aux plus récentes du Crétacé (Drouais, Gâtinais, Pays-Fort, Perche, Touraine) en passant par celles du Jurassique (Berry, Blancois, Richelais, Sancerrois).
Enfin, les formations du Paléozoïque sont composées de roches magmatiques et métamorphiques (Boischaut, Marche) appartenant au Massif central et formées au cours de l'orogenèse varisque.
La géodiversité de la région Centre-Val de Loire a largement influencé les différents paysages, ces derniers ayant été aménagés par l'Homme au fil des siècles. Par exemple, le sous-sol argilo-sableux de la Sologne a favorisé l'implantation de milliers d'étangs artificiels, tout comme en Brenne. L'Homme a aussi su mettre à profit les ressources minérales du sous-sol régional avec la célèbre pierre de tuffeau[6],[7], les faluns de Touraine, le calcaire de Beauce[8], les silex du Grand-Pressigny ou les « pierres à fusil » de la vallée du Cher (Meusnes, Couffy). Du pétrole est toujours exploité dans le Loiret au sein de sables du Crétacé à environ 600 m de profondeur[9].
Comme toutes les régions françaises, le Centre-Val de Loire bénéficie d'un inventaire en continu des sites géologiques d'intérêt patrimonial, dans le cadre de l'Inventaire National du Patrimoine Géologique (INPG)[10]. La géodiversité couplée à la biodiversité constituent le patrimoine naturel. À ce jour, 127 sites géologiques d'intérêt patrimonial ont été recensés par la Commission Régionale du Patrimoine Géologique du Centre-Val de Loire (CRPG)[11]. La liste des sites est consultable sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN)[12].
Topographie et hydrographie
Le relief qui se dessine de part et d'autre de son lit est constitué de plaines et de plateaux aux caractéristiques géographiques différentes. Au plateau calcaire légèrement ondulé de la Champagne berrichonne, au sud-est, succèdent la Brenne (pays « aux mille étangs »), et les plateaux argileux de la Touraine dans le sud-ouest.
Au sud et à l'est se dessinent des cuestas avec des plateaux calcaires et des dépressions argileuses en bordure du Massif central (Motte d'Humbligny (collines du Sancerrois), 429 m). Au nord et au centre s'étendent les plateaux de Beauce, de la Sologne et de la forêt d'Orléans. En Sologne, la nature des sols a favorisé l'implantation de milliers d'étangs artificiels, ainsi que des landes et des taillis. C'est le paradis des oiseaux et du gibier.
Le Centre-Val de Loire est traversé par le plus long fleuve de France (la Loire, 1 006 km) qui connaît des débits des plus irréguliers. De plus, de nombreux et divers affluents viennent s’y greffer.
Le Centre-Val de Loire est soumis à trois types de crues, dont certaines ont marqué l'histoire de la région (ex. 1856, 1866) :
- les crues d’origine océanique caractérisées par une lente montée des eaux issue de dépressions provenant de l’ouest ;
- les crues d’origine cévenoles caractérisées par des précipitations intenses et longues se produisant sur les hauts bassins de la Loire et de l’Allier ;
- les crues dites « mixtes » mêlant les deux origines.
Environnement
Milieux
Au-delà des images de grandes étendues céréalières, le Centre-Val de Loire dispose d’une grande diversité de paysages et de milieux naturels : forêts, étangs, pelouses calcaires sèches, landes, tourbières, et la Loire et ses bancs de sable et forêts alluviales.
La région abrite la plus grande forêt domaniale de France, la forêt d'Orléans qui s’étend sur plus de 35 000 ha au nord de la Loire et d’Orléans.
23 % du territoire régional[13], soit 900 000 hectares, est couvert par les forêts et les autres boisements, principalement la forêt d’Orléans, la Sologne et l’est de la forêt du Perche. Les forêts sont en très grande majorité privées (85 %)[13].
De plus, la région accueille plus de 5 % des zones humides connues sur le territoire national[réf. souhaitée] concentrées surtout en Brenne avec ses 1 300 étangs et en Sologne avec ses 3 000 étangs. Au cours des dix dernières années, plus de 10 % des zones de marais ou de tourbières ont néanmoins disparu.
Faune
La juxtaposition de milieux fermés et ouverts favorise une grande diversité biologique, depuis les grands mammifères comme le cerf élaphe, le chevreuil, le sanglier, les oiseaux des bois comme l’engoulevent d'Europe, le pic noir et le pic cendré. La forêt accueille depuis les années 1980 la nidification du balbuzard pêcheur, marquant le retour du rapace en France après des décennies de déclin[14]. Disparu du territoire métropolitain au cours du XIXe siècle, le rapace avait trouvé un dernier refuge en Corse où il ne subsistait que trois couples en 1974.
Les zones humides régionales recèlent une grande diversité d’insectes et constituent une ressource importante pour les nombreuses espèces des cinq classes de vertébrés.
Flore
Bien qu’encore incomplets selon les départements, les inventaires floristiques du Centre-Val de Loire font état d’une grande diversité des milieux, de grands espaces forestiers comme la Sologne aux grandes plaines comme la Beauce. Le département du Loiret, par exemple, abrite presque un tiers de la flore française avec plus de 1 450 espèces[15].
Espaces protégés
Le territoire régional abrite trois parcs naturels régionaux : la Brenne, Loire-Anjou-Touraine et le Perche.
Impacts sur les milieux naturels
Fragmentation des milieux
La région est écologiquement très fragmentée. En 2010, la DREAL et la Région ont lancé[16] l’élaboration du Schéma régional de cohérence écologique (SRCE), visant à restaurer dans la région un réseau écologique plus fonctionnel. En 2001, une première cartographie de la trame verte et bleue et des milieux naturels a été réalisée qui permettra de préparer le SRCE, traduction administrative du projet de Trame verte et bleue européenne (réseau écologique paneuropéen, national et régional pour les six départements de cette région, dans le cadre de la loi Grenelle II et de la nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité (2010-2011).
Aménagements et exploitation
Les aménagements fluviaux perturbent la dynamique fluviale avec à terme une disparition des zones humides et des vallées alluviales. Les zones d’extraction de granulats ont augmenté par exemple de 30 % en dix ans (16 % au niveau national). Cette disparition entraîne la réduction de la biodiversité de la région. Les peuplements piscicoles reflètent la dégradation du milieu aquatique et restent majoritairement (61 %) perturbés ou dégradés.
Agriculture
En 2023, Greenpeace recense 103 fermes usines sur le territoire régional, concentrant à elles seules 6,8 million de volailles, plus de 117 000 porcs, 550 vaches laitières et 2 050 veaux et autres bovins[17].
Axes de communication et transports
De nombreuses autoroutes traversent le Centre-Val de Loire et relient - Paris à Lyon (A6) - à Bordeaux (A10) - à Clermont-Ferrand (A71) - à Rennes et à Nantes (A11) - à Nevers (A77) - à Toulouse (A20). Trois autoroutes transversales, Orléans-Sens (A19), Vierzon-Tours-Angers (A85) et Tours-Le Mans-Rouen (A28), complètent le réseau.
Côté transport par voie ferrée, le conseil régional finance le réseau TER Centre-Val de Loire, dont il délègue la gestion à la SNCF.
Du côté du transport aérien, un projet de petit aéroport est en cours à Châteaudun. D'ailleurs, le Grand Châteaudun a programmé, dans le mois de mai, trois réunions publiques sur le thème du devenir de l’aérodrome de Châteaudun (Eure-et-Loir).
Après les trois premières réunions qui avaient été organisées à Cloyes-les-Trois-Rivières, Brou et Châteaudun, en octobre 2021, le Grand Châteaudun souhaite repartir à la rencontre de ses habitants afin de rendre compte de l’avancée du projet de reconversion de l’aérodrome civil de Châteaudun (OACI : LFOC)[18].
Tourisme
La cathédrale de Chartres est l'une des attractions majeures de la région, et peut être observée au loin par les randonneurs en raison du relief très peu accidenté. Elle est visible du vélorail du Pays Chartrain, un trajet de 12,5 km aller-retour sur une ancienne ligne ferroviaire du Centre-Val de Loire[19], l'axe Paris-Chartres par Gallardon[19]. Le vélorail du Pays Chartrain a participé à l'engouement pour « moyen de transport original et ludique » qui a le « vent en poupe »[20].
La ville de Châteaudun dispose de d'atouts touristique avec son Château, ses grottes, son musée des beaux arts et d'histoire naturelle et ses brocantes[21].
De plus la région est connue dans le monde entier pour les châteaux de la Loire incise pour la plupart au patrimoine mondial, parmi les plus connus peuvent être cités celui de Chambord, de Chenonceau, de Blois, de Cheverny, de Loches, de Chaumont-sur-Loire, d'Azay-le-Rideau, du Clos Lucé, d'Amboise, d'Ussé, etc.
En plus des châteaux et hôtels particuliers, la région comporte de nombreux monuments à l'image des pont-canal de Briare ou de celui sur la Sauldre, ou de la pagode de Chanteloup, par exemple.
La région abrite aussi le zoo de Beauval, proche de Saint-Aignan (Loir-et-Cher).
Historiquement, les départements du Centre-Val de Loire ont été constitués globalement à partir de trois provinces historiques :
- l'Orléanais (Loiret, Eure-et-Loir, Loir-et-Cher) ;
- le Berry (Cher et Indre) ;
- la Touraine (Indre-et-Loire).
Celles-ci sont entrées très tôt dans le domaine royal (Orléans ayant, avec Paris, constitué le noyau d'origine de ce domaine), à la formation duquel elles contribuèrent très largement : les châteaux de la Loire — de Gien à Chinon, en passant par Chambord, Blois, Chenonceau, Azay-le-Rideau, La Ferté-Saint-Aubin… témoignent d'un héritage commun.
L’incendie du dimanche 20 juin 1723 à Châteaudun a eu un grand rôle dans l’histoire de Châteaudun, car il détruisit une grande moitié de la ville. L’incendie s’est déclaré dans le faubourg Saint-Valérien vers 14h dans la maison d'un vigneron connu sous le nom de Pierre Clément dit le Beau, au cours d'une période de temps sec et chaud. Si plusieurs causes furent évoquées au cours de l'histoire concernant l'élément déclencheur du sinistre, Arnaud Carobbi a montré que ces hypothèses n'étaient que des rumeurs qui n'avaient jamais été étayées par des faits. Un vent changeant soufflant ce-jour semble avoir attisé les flammes et répandu le feu vers plusieurs directions différentes dans la ville. Le feu prit une grande ampleur car la plupart des matériaux utilisés pour la construction des habitations étaient combustibles telle que le chaume ou le bois. De plus, le bourg de Châteaudun étant situé sur un éperon rocheux, aucun obstacle ne permettait de se protéger du vent. Finalement, le sinistre détruisit un millier de bâtiments et laissa plus de 80% de la population sans abri.
L’importance des dégâts permit d’obtenir des secours royaux pour reconstruire la ville. Au total plus de 900 000 livres seront débloqués par les fonds royaux. L'architecte Jules Hardouin fut chargé de dessiner les plans de la nouvelle ville et dote cette dernière d'une place centrale importante (connue désormais sous le nom de Place du 18-Octobre) et de larges rues. Le centre-ville est également rebâti en pierre afin de prévenir les risques d'incendies. Les travaux de reconstruction commencent dès le printemps suivant et s'achèvent officiellement en 1733. Dans les faits, de nombreux bâtiments sont encore à construire en 1773, à l'instar de l'hôtel de ville qui ne sera achevé qu'en 1779.
Lorsque l’incendie se déclara la plupart des secours, c’est-à-dire les officiers de compagnies de cavalerie, assistait à une fête à Droué et pour ne pas gâcher les festivités, personne ne les prévint. Le feu se ralentit en atteignant les tours de la porte de ville.
Le terrible incendie de 1723 a marqué l’histoire de la ville de Châteaudun. C'est pour cela que Fabien Verdier, Maire de Châteaudun, a décidé de célébrer le 300e anniversaire, qui sera commémoré du 17 au 30 juin, l’occasion de rappeler que cet incendie a métamorphosé l'architecture de la cité dunoise[22].
La région a vu naître ou a accueilli de nombreuses célébrités littéraires : Honoré de Balzac, René Descartes, François Rabelais, Pierre de Ronsard, George Sand, Charles Péguy, Marcel Proust, Jules Romains, Anatole France, Max Jacob, Maurice Genevoix, Gaston Couté, François Villon, Alain-Fournier, Étienne Dolet, Guillaume de Lorris, Alfred de Vigny, Voltaire, Beaumarchais, etc.
Controverse identitaire
L'histoire du Centre-Val de Loire est marquée par une problématique identitaire. Elle se compose en effet d'anciennes provinces hétérogènes (Berry-Orléanais-Touraine).
Ces différences eurent une répercussion d'abord sur le choix de la préfecture régionale, puis sur le nom de la région.
La préfecture fut attribuée à Orléans en 1964, bien que Tours soit plus peuplée. La raison de ce choix s'expliquerait notamment par une rivalité compliquée entre Jean Royer et Michel Debré, tous deux ministres gaullistes, et respectivement maires de deux villes de Touraine que sont Tours et Amboise. On prête également à Michel Debré d'avoir influé sur le choix d'Orléans, à la suite de son échec personnel lors des élections législatives de 1962 en Indre-et-Loire[23]. Ce choix anima les crispations entre ces deux villes.
Baptisée « Région Centre » en 1956 par les services du ministère de l'Intérieur, l'appellation de la région souleva aussi des débats. Si ce nom avait l'avantage de ne pas mettre en avant l'une ou l'autre province, il ne revêtait aucune identité et était ambigu puisque la région ne se situe pas tout à fait au centre de la France. En 1990, les élus régionaux ambitionnent un changement de nom plus évocateur en France et à l'étranger. Quatre propositions sont faites : « Val de France », « Val de Loire », « Cœur de France » et « Centre-Val-de-Loire ». À l'automne 1994, les élus votent pour le nom « Centre-Val-de-Loire »[24]. Cependant la loi dispose que tout changement de nom d'une région est soumis à l'accord des autres régions. L’opposition du président de la région des Pays de la Loire à l'utilisation du nom de « Loire », interdit alors le changement du nom de la région Centre.
Ce n'est que par la loi du relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral, que le nom de « Centre-Val de Loire » sera officialisé pour la région[1]. Pour résoudre ce problème d'identité et d'image, il avait été évoqué en 2014 de créer une région Val de Loire associée avec le Maine-et-Loire, la Sarthe et la Mayenne. Ce découpage correspondait au nom de la région naturelle, aux châteaux de la Loire et aux vignobles de la vallée de la Loire[25],[26].
Désormais, la cohabitation au sein de la région est apaisée, les universités d'Orléans et de Tours s'étant, par exemple, réunies pour créer Centre - Val de Loire Université.