La Grandière (canonnière, 1893)
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Le La Grandière[1] est une canonnière fluviale dont le nom honore l'Amiral Pierre-Paul de La Grandière. Primitivement destiné à la Mission du Haut Mékong[2], il fut préfabriqué (en France métropolitaine) avec son sistership le Massie[3], aux chantiers Dubigeon à Chantenay-sur-Loire (près de Nantes), pour être livrée à Saigon le 30 juillet 1893.
Pour les articles homonymes, voir La Grandière (navire).
La Grandière | |
Type | Canonnière |
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Histoire | |
Constructeur | Chantiers Dubigeon |
Lancement | 8 juin 1893 |
Armé | 2 canons Hotchkiss à tir rapide de 37mm, l'un à l'avant l'autre à l'arrière. |
Statut | Perdu en juillet 1910 |
Équipage | |
Commandant |
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Équipage | 11 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 25,20m |
Maître-bau | 3,30m |
Tirant d'eau | 0,70m |
Déplacement | 26 tonnes |
Propulsion | Machine à compound |
Puissance | 120 ch |
Vitesse | 10 nœuds |
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Construite de tôles d'acier doux et démontable en cinq tranches, la canonnière est propulsée par une machine compound (en) à pilon et à condenseur par surface. Le régime machine prévu était de 350 tours par minute, pour une puissance de 120 chevaux, mais on a pu le pousser jusqu'à 374 tours par minute. La chaudière est du système du Temple. La disposition la plus intéressante de ce type de canonnière consiste dans la forme qui a été donnée aux œuvres vives de l'arrière pour y installer une hélice d'un diamètre beaucoup plus grand que le tirant d'eau. Dans ce but, on a supprimé la quille et la partie affinée à l'arrière de la carène et on les a remplacées par une voute qui forme la partie supérieure d'une sorte de tuyère dans laquelle tourne l'hélice. Cette dernière, au lieu de se trouver à l'extrême arrière du bâtiment, est placée à 4,50 m de l'étambot.
Remonté à l'arsenal de Saigon puis armé à la demande du Gouverneur Général de l'Indochine, le La Grandière fut envoyé, à partir de 1896, sur le Haut-Mékong pour s'opposer à l'occupation larvée de la rive gauche par le Siam.
Cette canonnière avait également pour mission de faire une étude poussée de la navigabilité du Yang Tsé Kiang.
Le La Grandière assura sa mission jusqu'en juillet 1910 date à laquelle il sombra, corps et biens, en franchissant des rapides.
L'équipage initialement prévu était de sept Européens et sept indigènes.